Étude de l'acte I, scène 8 de la pièce Le mariage de Figaro de Beaumarchais

Beaumarchais le mariage de figaro acte I scène 8

Ce passage est avant tout une scène de séduction. Le comte y apparaît comme un

libertin sans scrupule, qui est ici en position de force du fait qu'il est un homme et, qui plus

est, un aristocrate ; face à lui se trouve Suzanne, à la fois femme et servante: elle le vouvoie

et l'appelle monseigneur alors que lui la tutoie et l'appelle suzon ou suzette .

C'est le Comte gui ~l'initiative de l'échange, il est venu dans la c~mbre de Suzanne, même

s'il «s’il était désolé qu’on l’y surprit» Sa démarche est calculée: il lui explique ses vues

et envisage de profiter de sa mission d’ambassadeur à Londres pour les mettre à

exécution. Il s'emploie à prostituer Suzanne tout en minimisant la gravité de sa démarche : le

droit du seigneur devient dans sa bouche un « droit charmant », une légère faveur

Face à Ibi, Suzanne, qui est pourtant dans une situation délicate, s défend comme

elle peut. Elle se montre courageuse et soucieuse d'un bout à l'autre de protéger lejeune page,

comme le montrent les didascalies, au début et à la fin du texte. Les titre de /l.e9f-ect

qu'elle adresse au Comte marquent sa soumission, mais elle avance cependant de véritables

arguments : elle lui rap~~ 1;~e.. lle les engagements de son mariage : il a a);~è par amour pour un(./.~eUJX:d. Ju;Li: dJ.L 9,e~tllf"L71 :..Les didascalies ..c.ependant ~arquent

son extrême émotion: elle est successivemen~ ÙL~1ie.. (2X) ,~te. ,t'IR c.6ifjl€. .

Son déplaisir de voir le Comte dans sa chambre se manifeste par '!?VV t1\1t? . Tout marque

son trouble: elle multiplie les phrases négatives, comme (.l ~~ 'f\.eOE-LLe.Jl~ i7 . , les

exclamations, les questions, elle se répète - é<':le. "YI. 1eJ'A Ve.wX\1~t7) - et perd un peu ses

moyens, mais elle ne cède pas. '\

Cette tentative de séduction est donc source de cont1jt. L~ Comte et la servante

s'affrontent: Suzanne, dans la didascalie finale lui 't;(l}\JLe 'te. Ùtemu.fY\. .

C'est la lutte du pouvoir contre la raison et la vertu. L'un et l'autre se C~Le.. la parole,

comme l'attestent les points de suspension; les gestes sont nombreux; la scène apparaît très

().!Yl0m.ée ,très visuelle. On y retrouve les thèmes traditionnels de la comédie bourgeoise:

l'a,~ultère, la .sé~uction, le mariage. Finalement~la ser~ante s'en S?rt bien grâce à un coup de

theatre : l'arrivée d'un

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