CHARLES BAUDELAIRE, « PARFUM EXOTIQUE », 1861

CHARLES BAUDELAIRE, « PARFUM EXOTIQUE », 1861

COURTE BIOGRAPHIE DE CHARLES BAUDELAIRE + OEUVRES CELEBRES :

Michel de Montaigne est né le 9 avril 1821 dans la ville de Paris et est décédé le 31 août 1867 dans la même ville, Baudelaire est un poète français du XIXème siècle. Il appartenait principalement aux mouvements du Symbolisme et de la Modernité poétique. Il avait un beau-père, le Général Aupik auquel il vouera une haine tenace car il n'a pas la fibre artistique et qu'il estime que ce dernier lui vole l'affection de sa mère. Aux 18 ans de Charles, Aupik l'envoie vers les Indes en paquebot le 10 juin 1839 mais une tempête en septembre l'oblige à accoster à l'île de la Réunion. À son retour il mène une vie de dandy (courant de mode et de société venant de l'Angleterre de la fin du XVIIIème siècle : homme se voulant élégant et raffiné), oisif. Il dilapide la moitié de l'héritage de son père en 18 mois et commence la poésie. Il fait ensuite la connaissance de Jeanne Duval (mulâtresse = métisse) la « musse » et donc l'inspiratrice de Charles Baudelaire. En 1857, il publie pour la première fois Les Fleurs du mal, ce qui fait scandale et provoque un procès retentissant car il s'agit d'un outrage aux bonnes mœurs (homosexualité, …) puis il fait une 2nde publication avec des poèmes censurés en 1861. « Parfum exotique » appartient à la 1ère section « spleen et idéal » dans le recueil Les Fleurs du mal comme ses autres œuvres : Tableaux parisiens, Le Vin, Révolte et donc Les Fleurs du mal.

Les œuvres les plus célèbres de Baudelaire sont : La Fanfario, L'Albatros et La Chevelure mais il y en a évidement beaucoup d'autres.

RESUME DE L'OEUVRE :

Les Fleurs du mal est donc le titre d'un recueil de poèmes en vers de Charles Baudelaire, englobant la quasi-totalité de sa production poétique, de 1840 jusqu'à sa mort survenue fin août 1867. C'est l’une des œuvres majeures de la poésie moderne. Ses 163 pièces rompent avec le style convenu, en usage jusqu'alors. Elles rajeunissent la structure du vers par l'usage régulier d'enjambements, de rejets et de contre-rejets. Elles rénovent la forme rigide du sonnet. Elles utilisent d'inédites associations d'images, tel l'« Ange cruel qui fouette des soleils » (Le Voyage). Elles mêlent langage savant et parler quotidien.

CONTEXTE HISTORIQUE :

Les Fleurs du mal est une œuvre publiée sous le règne de Napoléon III, à l'heure du 2nd  Empire. À cette époque très autoritaire, les poursuites judiciaires contre les œuvres jugées immorales ne sont pas rares. Sous ce 2nd Empire, l'Empereur et le Ministre de l'Intérieur décidaient si une œuvre devait être censurée ou non. Certains auteurs ont alors été censurés : en 1847 par exemple, Flaubert subit une poursuite pour son roman Madame Bovary. La censure est très présente et Napoléon III est d'ailleurs surnommé le maître censeur du XIXème siècle.

ANALYSE DU TEXTE + PRINCIPAUX THEMES :

PLAN : I - Une rêverie poétique et sensorielle

            II - Un paysage idéal

 I -  Une rêverie poétique et sensorielle :

 a) Un cadre propice.

 - La rêverie poétique est déclenchée dès le 1er vers grâce à l'antithèse : « les deux yeux fermés » (v.1) et « Je vois » (v.3) : celle-ci suppose donc une vision imaginaire intérieure

 - Le poète est disposé à la rêverie comme le suggère les adjectifs : « chaud » (v.1) et « chaleureux » (v.2) qui se répondent et connotent le bien-être : moment agréable propice à l'intimité et aux songes : « en un soir chaud d'automne » (v.1). De plus, le poète est dans une attitude d'abandon total d'une passivité paisible (contexte charnelle) : « les deux yeux fermés » + blottit contre le « sein chaleureux » (v.2) + se laisse emporter par son parfum « guidé par ton odeur » (v.9) : « guidé » est un participe passé de sens passif

 b) Le rôle de la femme.

 - La femme est la condition 1ère de cette rêverie. En effet, c'est son parfum qui enivre le poète et le fait voyager (titre du poème + champ lexical de l'odorat : sensation olfactive mêlée à une sensation tactile : v.2)          

- La femme est présente à travers l'emploi de la 2ème personne du singulier : « ton sein » (v.2) mais elle n'est le sujet d'aucun verbe : elle reste le moyen d'accéder à la rêverie et s'efface au profit de la vision qu'elle fait naître

 -  Cependant, la rêverie est pleine de sa présence sensuelle : adjectif qui personnifie l'île et l'associe à une femme « paresseuse » (v.5), « charmants » (v.9), « tout fatigués » (v.11) et « heureux » (v.3). Sa présence contamine le paysage.

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