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Andromaque, Racine

Chronologie : Andromaque, Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2021  •  Chronologie  •  1 761 Mots (8 Pages)  •  531 Vues

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Grâce à l’étude de la scène que nous venons d’effectuer, nous avons pu observer queCommentaire littéraire de la scène 4 acte I de la pièce Andromaque de Racine.

C’est au XVIIe siècle que la tragédie classique, puisant ses origines dans l’Antiquité, inspire les dramaturges du XVIIe siècle comme Racine.

Andromaque est une pièce de théâtre écrite par Racine, nous analyserons la scène 4 de l’acte I.

Nous nous demanderons comment l’auteur met en scène la tension dramatique qui s’intensifie au fil de l’échange entre les deux protagonistes Pyrrhus et Andromaque.

Dans une première partie nous examinerons les différents visages de Pyrrhus puis, dans une seconde partie nous analyserons l'attitude de sa captive Andromaque au fil de leur échange et les différentes réactions qu’elle aura face au roi d’Epire.

Axe 1=> Les différents visages de Pyrrhus.

Au début de la scène Pyrrhus le premier visage de Pyrrhus qui apparaît est celui d’un gentil roi amoureux d’Andromaque comme le prouvent les vers 258/259 : « Me cherchez-vous, Madame ? Un espoir si charmant me serait-il permis ? » Ces deux questions prouvent que Pyrrhus espère qu’Andromaque souhaite le voir. L’expression « espoir si charmant » avec l’adverbe d’intensité « si » placé avant l’adjectif « charmant » dévoile les sentiments de Pyrrhus. Si tel était le cas, ce serait merveilleux pour lui. Ainsi, Pyrrhus, pour prouver la sincérité de ses sentiments à Andromaque est prêt à risquer sa vie. La question posée eux vers 289-290 :

« Mais, parmi ces périls où je cours pour vous plaire,

Me refuserez-vous un regard moins sévère ? » souligne par l’emploi de l’antithèse « périls » et « plaire » toute sa passion. De même au vers 290, la litote « regard moins sévère » révèle que Pyrrhus n’est pas sûr d’obtenir la reconnaissance et encore moins la tendresse d’Andromaque.

Que veut-il obtenir ? L’amour d’Andromaque.

C’est pourquoi Pyrrhus, dévoile un deuxième visage : celui d’un roi courageux et protecteur capable de combattre contre son propre peuple par amour d’Andromaque comme il l’’exprime dès le vers 282 en employant le registre épique avec le lexique du combat et de la guerre « menacé de leurs armes » ; puis au vers 286 : « Coûtât-il tout le sang » ; « a fait répandre » ; vers 285 : « voir mon palais en cendre ». Ainsi, il se met en scène comme le défenseur unique d’Astyanax contre tous comme on peut l’observer à travers l’opposition des pluriels renvoyant aux grecs « Tous les Grecs » et à leur machine de guerre « avec mille vaisseaux », hyperbole qui renforce son caractère courageux. La syntaxe grammaticale elle-même semble mettre en évidence le courage de Pyrrhus, isolé par le pronom personnel "m'" et comme encerclé par les Grecs au début du vers et leurs "mille vaisseaux" en fin de vers : "Tous les Grecs m'ont déjà menacé de leurs armes". Cette construction renforce l'héroïsme dont se prévaut Pyrrhus : non seulement, il est seul contre tout son peuple, mais il est également prêt à sacrifier sa patrie :

« Dussé-je après dix ans voire mon palais en cendre, »

Enfin son courage est tel qu’il irait même jusqu’à donner sa vie pour Astyanax :

« Je ne balance point, je vole à son secours ;

Je défendrai sa vie aux dépens de mes jours. » En effet, on ressent une volonté d’agir rapidement grâce au rythme binaire du vers coupé à la césure :

« Je ne balance point, je vole à son secours ; » l’emploi du présent d’énonciation renforce son propos et, au vers suivant l’utilisation du futur de l’indicatif « Je défendrai sa vie » prouve qu’il s’engage à tenir sa promesse au péril de sa vie. On note au passage l’opposition entre le singulier « sa vie » et « mes jours » qui souligne l’importance que Pyrrhus donne à la vie d’Astyanax, jeune enfant qui a encore toute sa vie devant lui. Pourtant en employant le pluriel pour évoquer ses jours, Pyrrhus semble vouloir insister sur l'ampleur de son sacrifice. Pour lui, la vie d’un enfant revêt donc plus d’importance que la vie d’un roi.

En effet, repoussé par Andromaque, Pyrrhus réagit alors avec violence dès le vers 363 par l’emploi répété de l’interjection « Eh bien, madame, eh bien… » qui témoigne d’un sentiment d’agacement car il est contraint de se soumettre au refus d’Andromaque comme le révèle la formulation impersonnelle « il faut vous obéir ». Cette situation le conduit à éprouver une forme d’humiliation qui est traduite par la transformation des sentiments d’amour en haine, comme on l’observe aux vers 364 et 368 :« vous haïr » ; « haïsse avec fureur ». Nous pouvons également noter la figure de l’antithèse du vers 368 : « S’il n’aime avec transport, haïsse avec fureur » opposant le verbe aimer au verbe haïr prouvant bien le changement d’attitude de Pyrrhus envers Andromaque qui devient de plus en plus menaçant. Ainsi, pour appuyer son propos, Pyrrhus utilise Astyanax comme objet de chantage ou de pression, comme nous l’observons aux vers 369 et 370 dans lesquels il emploie un futur de l’indicatif, mode des actions qui vont se réaliser : " Je n'épargnerai rien" ; "me répondra".

« Je n’épargnerai rien dans ma juste

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