La conférence de Bandung

La conférence de Bandung

La décolonisation bouleverse la carte du monde en triplant le nombre d’Etats et en faisant disparaître les empires européens.

Dès lors, le Tiers-Monde cherche à se développer, ils doivent se regrouper pour se faire entendre.

Du 18 au 24 avril 1955, 29 pays d’Asie et d’Afrique se retrouvent en Indonésie à Bandung à l’initiative de 3 personnes : l’hôte, le président indonésien Soekarno, le premier ministre indien Nehru et Nasser, le colonel égyptien qui a reversé le pouvoir en place. La Chine est présente avec Zhou Enlai son premier ministre, tout comme l’Inde et le Japon. Cette conférence rassemble donc presque l’ensemble de la population mondiale, c’est la première grande organisation sans les 2 Grands (URSS et États-Unis) et sans pays européen. Les États latino-américain s ne sont pas présents même s’ils ont été invités, ils sont indépendants depuis plus d’un siècle et ne se considère pas comme appartenant au même ensemble.

Les 29 pays s’entendent donc sur plusieurs points :

- le respect de l’intégrité territoriale et de leur souveraineté

-la non-agression et la non-ingérence dans les affaires intérieurs

-l’égalité des États et la coexistence pacifique (ils reprennent certains axes de la charte des Nations Unies)

-Ils condamnent le colonialisme et défendent l’égalité des masses, le droit des peuples et le droit des hommes.

L’Afrique du Sud n’est pas invitée, à cause de sa politique d’apartheid qui sépare la population et concentre la population noire dans des Township, c’est-à-dire des bidonvilles, et dans laquelle une forte ségrégation raciale est présente. Ces conditions sont condamnés par la conférence de Bandung.

Les États participants se réaffirment donc sur la scène internationale de part l’importance démographique qu’ils possèdent (55 % de la population mondiale) ; même s’ils ne possèdent que 8 % de la richesse mondiale. Ils demandent donc que cela change et veulent contrôler le marché des  matières premières.

La conférence de Bandung est un moment d’unité mais on remarque tout de même une différence entre les États, ceux qui demandent de l’aide aux américains, qui sont pro-occidentaux et ceux qui demandent de l’aide aux communistes : d’ailleurs le premier ministre chinois Zhou Enlai oeuvrent pour que ces pays rejoignent la Chine. Et ceux qui ne veulent l’aide ni de l’un ni de l’autre : ce sont les non-alignés.

Le clivage Nord/Sud s’ajoute dès lors au clivage Est/Ouest.

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