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Les études post-coloniales

Dissertation : Les études post-coloniales. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Octobre 2022  •  Dissertation  •  2 374 Mots (10 Pages)  •  259 Vues

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ÿþFLAMBEAUX ETEINTS

TOUCHES ETEINTES

L'AURORE a traverse la salle du festin Trainant ses voiles gris parmi les roses mortes... Un souffle insidieux glisse a travers les portes... A pas lourds, a pas lents, tel un spectre hautain L'aurore a traverse la salle du festin.

Un rayon est tombe sur les torches eteintes Qui rougissaient les seins orgiaques, les bras Desordonnes, les fleurs qui charmaient le repas, Les lys meurtris et les sanglantes hyacinthes... Un rayon est tombe sur les torches eteintes...

Voici la place ou ton corps chaud s'est detendu, Le coussin frais ou s'est roule ta chaude tete, Le luth, qui souligna l'eloquente requete, Le ciel peint, reflete dans ton regard perdu... Voici la place ou ton corps chaud s'est detendu...

Tes ongles ont meurtri ma chair, parmi les soies,

Et j'en porte la trace orgueilleuse... Tes fards S'envolent en poussiere, et, sur les lits epars Tes voiles oublies sont temoins de nos joies... Tes ongles ont meurtri ma chair, parmi les soies...

Implacables, ainsi que d'ingenus temoins, Les choses sont, dans leur nettete qui m'accuse, Le rappel froid et clair de cette nuit confuse... Des parfums oublies persistent dans les coins... Les choses sont, parfois, d'implacables temoins...

La premiere lueur vacille sur les torches eteintes froidement dans la froideur du jour... Je songe a ma jeunesse, a son vibrant amour, Aux jasmins qui faisaient plus radieux les porches...

Comme un supplice antique et savant, invente Par un despote aux yeux creuses par le delire, L'horreur de n'etre plus ce qu'on fut me dechire Et le soir envahit mon palais enchante.

Je vois se retrecir l'ombre des hyacinthes... La fievre me secoue en des frissons ardents Voici l'aube parfaite... Et je claque des dents Parmi les lys fanes et les torches eteintes...

VOICI CE QUE JE CHANTERAIS

Voici maintenant ce que je chanterai bellement afin de plaire a mes maitresses.

LES suaves repos, les tendres accalmies Vous seules me les donnates, o mes amies ! «

Je suis reconnaissante et charmee en songeant A vos longs corps pareils a des cierges d'argent.

Vous futes la bonte de mes heures mauvaises, Le baume oriental qui trompe les malaises, Et vous m'avez conduite en un verger paien Ou l'ame ne regrette et ne desire rien.

Vous futes la fraicheur du soir sur mon visage Et la volupte triste et la tristesse sage.

Par vous, jadis, o mes maitresses ! je connus La majeste des seins magnifiquement nus... Vous fites rire en moi la jeunesse et la vie : Vous m'avez consolee et vous m'avez ravie. Au hasard des destins, vous futes tour a tour La passion cruelle et le tremblant amour.

Je vous prends et je vous respire, mes aimees, Ainsi qu'une guirlande aux fraicheurs embaumees.

Vous avez su tourner vers vous tous mes desirs Et vous avez rempli mes mains de souvenirs.

Je vous ai dit, a vous qui m'avez couronnee :

« Qu'importent les demains ?... Cette nuit m'est donnee...

« Eternelle douceur de la douceur qui fuit ! « Nul vent n'emportera l'odeur de cette nuit... »

Vous avez denoue mes cheveux, o maitresses ! Et vous avez mele des roses a mes tresses, Si bien que je n'ai plus sanglote de ne voir A mon front ni leger pampre ni

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