La banche neige, Guillaume Apollinaire
Étude de cas : La banche neige, Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Calozera • 29 Avril 2020 • Étude de cas • 2 453 Mots (10 Pages) • 15 760 Vues
Analyse du poeme « La blanche neige »
Guillaume Apollinaire
Introduction :
Contexte :
«La Blanche neige», le petit poème qui a paru pour la première fols dans Alcools (où il occupe la quinzième place)
Ce peome est précédé par « Marie ». Dans ce poeme on trouve de nombreuses references a lautomne « tes mains feuilles de l’automne » v19 et a la neige « Les brebis sen vont dans la neige flocons de laine et ceux d’argent ». Le theme de l’hiver est donc annoncé avant meme la lecture du titre du poeme.
Phillipe soupault a raonté que « La blanche neige » aurait ete ecrit sur l’impériale de l’omnibus qui l’emmenait au mariage de Salmon. Cela expliquerait pourquoi il est placé juste avant le « Poeme lu au mariage d’andré Salmon ».
Caracterisation/definition :
Ce poème, d'abord plein de gaieté et de fantaisie puis empreint de tristesse, pourrait bien évoquer une scène rhénane.
Le titre évoque non seulement la Blanche-Neige du conte de fées mais aussi certaines chansons populaires. Nous sommes ainsi introduits dans une ambiance de merveilleux.
Commençons par observer que le titre joue un rôle déterminant pour nous faire prendre la bonne direction. Tel qu'il est formulé, il nous évoque d'emblée non seulement une expression toute faite liée à la tradition des contes de fées (3), mais aussi certains titres caractéristiques des chansons populaires, des rondes, etc.
Nous sommes ainsi introduits, avant même de commencer à lire le poème proprement dit, dans une aura caractérisée par deux éléments principaux: le merveilleux et le chant, tous deux imprégnés, si l'on peut dire, du parfum du terroir. C'est en effet par un ton et par des images du merveilleux chrétien et populaire que débute le poème:
Plan :
Strophe 1
Le poème commence par la répétition « Les anges les anges » qui évoque immédiatement le merveilleux chrétien. En plus d’amplifier le nombre des anges, la répétition des termes en début de vers apporte une musicalité et un rythme au poème malgré le fait qu’il ne soit pas ponctué. Le poème a d’ailleurs été interprété sous forme de chant.
L’image de plusieurs anges dans le ciel peut aussi évoquer le titre du poème, puisque ces derniers sont souvent associés a la couleur blanche, qui représente la la pureté. On peut aussi noter que le mot ange possède les syllabes « an » et « ge » qui peuvent rappeler le titre car elles sont présentes dans les mots « blanche » et « neige ». La neige est donc métaphorisée ici sous la forme de créatures merveilleuses, ce qui plonge le lecteur dans une atmosphère enchantée et joyeuse qui peut rappeler la fête de noël.
Cette ambiance féerique se poursuit dans les vers suivants avec l’évocation d’un coeur d’anges chanteurs « et les autres chantent » v4. Cependant, aux vers 2 et 3, un ange est décrit comme habillé « en officier » puis un autre « en cuisinier ». Le fait de décrire un ange portant des vêtements est déjà une humanisation de ces derniers puisqu’ils sont habituellement nus dans les textes religieux. De plus, les métiers d’officier et de cuisinier sont des professions modernes qui contrastent fortement avec la dimension traditionnelle et ancienne des vers 1 et 4.
On peut également interpréter ces vêtements comme des déguisements qui serviraient aux anges pour représenter les hommes durant leur chant, comme si l’on se trouvait au cœur d’une cérémonie religieuse presque théâtrale.
Chacune des strophes suivantes commence par une nouvelle évocation de ces deux personnages, sauf qu’ils sont désormais décris bel et bien comme un officier et un cuisinier, et plus comme des anges déguisés. Ainsi, ils perdent leur caractère angélique et deviennent presque de simples mortels aux yeux du lecteur.
Strophe 2
Dans la deuxième strophe, l'officier est décris méliorativement par les termes « bel officier couleur du ciel » . Il est également porteur d’un espoir de renouveau, puisque les termes « soleil » et « doux printemps » évoquent le retour du beau temps après l’hiver, et la fête de pâques qui célèbre la résurrection de Jésus. Mais cet espoir reste lointain, comme l’indiquent les termes « longtemps après noël » et l’emploi du futur dans le dernier vers « te médaillera ».
L’uniforme « couleur du ciel » de l’officier annonce le futur du ciel qui était dans la première strophe couvert par les anges blancs et par la neige. De plus dans les deux derniers vers de la strophes, on peut voir une analogie entre les « soleils » qui sont des récompenses militaires, et la réelle apparition du soleil dans le ciel au printemps. Cette image d’un soleil qui réapparaît dans le ciel est encore une fois évocatrice d’espoir et de joie, et elle est mise en valeur par la répétition des mots « beau soleil » dans les vers 7 et 8 . Ce procédé donnent a la strophe le même rythme musical, rappelant presque celui une comptine de noël, que l’on trouvait déjà au début de la première. Cette musicalité va de paire avec la couleur blanche de la neige et de anges qui confère au poème une atmosphère de pureté et d’innocence.
Cependant, on peut déceler dans cette strophe une représentation de l’espoir presque hyperbolique et trop idéale pour faire partie du monde réel. On peut donc interpréter cette strophe comme une annonce de la strophe suivante qui va en effet se révéler beaucoup plus sombre et mélancolique.
Strophe 3
Cette strophe est intéressante par sa structure car elle est composée de deux vers de huit syllabes qui encadrent deux vers de quatre syllabes. Le poete utilise donc une nouvelle manière de mettre en valeur la sonorité du poème. Les mots « neige » et « n’ai-je » al la fin des deux vers centraux provoquent également une réoétition sonore musicale a la lecture.
La strophe commence avec le vers « le cuisiner plume les oies » . Tout comme l’ange officier, l’ange cuisinier a pris l’identité de son uniforme. Cependant il garde un caractère divin puisqu’il pourrait etre une référence a l’expression « Le Bon Dieu plume ses oies » qui est utilisée pour décrire la neige qui tombe. En effet les plumes blanches des oies sont semblables a la neige par leur couleur et leur légèreté. L’oie plumée peut aussi etre vue comme une représentation de noël, puisqu’il est coutume de manger une oie pour le repas de noël, ce qui explique pourquoi l’ange est habillé en cuisinier. Le fait qu’elle soit peu a peu plumée rappellerait donc le temps qui passe pendant tout l’hiver jusqu’au retour du printemps. Cependant on peut aussi voir dans cette image une représentation du poète désespéré. En effet, le cuisinier qui plume ses oies ainsi que l’évocation d’un amour perdu dans les strophes suivantes peuvent être interprétés par le lecteur comme une représentation du poète qui déverse sa peine sous forme de plumes. Ces dernières peuvent symboliser l’inspiration poétique et l’écriture, que le poète sème lorsqu’il éprouve un chagrin d’amour. On peut meme se demander s’il sagit bien des plume de l’oie ou bien de celles de l’ange qui se déplume lui même par désespoir.
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