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La place des Etats Unis d'Afrique dans le concert des Nations, Jean Paul Bwana

Cours : La place des Etats Unis d'Afrique dans le concert des Nations, Jean Paul Bwana. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Septembre 2017  •  Cours  •  4 769 Mots (20 Pages)  •  830 Vues

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LA PLACE DES ETATS UNIS D’AFRIQUE DANS LE CONCERT DES NATIONS

Par Jean Paul BWANA

Le Concert des Nations et ses acteurs (les acteurs du concert des Nations

Brève introduction

Le monde ou l’humanité est constitué des nombreux acteurs diamétralement opposés et qui sont en perpétuelle compétition pour leur survie. Et par nécessité pour préserver la paix sur l’échiquier mondial, ils sont obligés d’entretenir des rapports complexes entre eux à travers divers échanges, et au travers desquels les plus ingénieux et les mieux organisés prennent toujours le contrôle de rênes. Chaque acteur du droit international a l’obligation légitime de cogiter son stratagème pour asseoir sa suprématie ou son hégémonie sur la scène internationale et ceux qui ne le comprenne pas se retrouvent marginalisés et ramenés au bas de l’échelle. D’où le célèbre principe international stipulant « qu’en Relations Internationales, il n’y a pas d’amis, mais plutôt des intérêts ».  

Les peuples et les seuls Etats qui ont compris ce principe sacro-saint des relations internationales sont aujourd’hui les seuls vrais maîtres du monde et ‘’seigneurs’’ de la scène internationale et des qui le monde entier dépend. Et ce, pour la simple raison  qu’ils ont désormais la prestigieuse responsabilité d’édicter les règles, normes et lignes de conduite qui régentent les affaires du monde. Non encore né, la place des Etats Unis d’Afrique est déjà contestée par ses prédateurs résolument engagés dans les maintenir en perpétuelle dépendance et au niveau de la périphérie.

Hormis l’époque de l’Egypte antique dirigée par des pharaons noirs et dont la thèse de la suprématie et de l’antériorité de la race noire est défendue par les panafricanistes, l’Afrique noire est la seule partie du monde qui continue à subir passivement le diktat des autres peuples. Bien entendu que l’Afrique ne peut pas en vouloir à personne et aux autres peuples car, elle n’est pas la seule région du monde à avoir subi les affres  de l’exploitation des plus faibles par les plus forts. Jamais il ne sera question d’une fatalité dans les rapports entre les acteurs de l’échiquier mondial, mais plutôt la maîtrise de jeu des intérêts et où les plus forts ont seule voix au chapitre.

La Chine, aujourd’hui deuxième puissance économique mondiale a été longtemps successivement sous domination japonaise, américaine et britannique. Seule sa prise de conscience patriotique lui a permis de se relever et de parvenir à se faire sa place au soleil. Autant d’ailleurs aussi la France, l’Italie, l’Espagne, la Pologne … ont été tous sous peu sous domination de l’Allemagne nazie. Par leur prise de conscience et leur éveil patriotique, ils ont su jouer et ont pu s’affranchir de la domination hitlérienne. Le Japon, bien que dépourvu de richesses naturelles et quasiment constitué d’ilots, est aujourd’hui une superpuissance mondiale et qui ne se souvient quasiment plus de la domination et des humiliations yanké désormais reléguées  dans la mémoire collective. Il n’y a pas de fatalité en Relations Internationales pour la survie de peuples, seuls ceux qui se comportent avec un sens élevé de responsabilité s’en sortent en devenant seul maître de leur destin.

C’est au peuple africain et à l’Afrique seule qu’incombe la responsabilité de se ressaisir, de reprendre conscience, mieux de reprendre confiance en elle-même pour s’assumer désormais entant que peuple affranchi au concert des Nations et face aux autres acteurs de l’échiquier mondial.

Ces dictatures avilissantes, ces longévités politiques des exécutifs mécréantes, ces élites corrompues, ces églises mortes devenues ‘’opium du peuple’’ qui promettent aux fidèles le bonheur au ciel pendant que la Bible renseigne de régner sur terre d’abord, ces organisations panafricaines bureaucratiques, plus au service des oligarchies que des peuples … doivent céder la place à des vrais ensembles panafricains qui intériorisent la nécessité  de la refondation de l’Afrique davantage marginalisée et condamnée à son anéantissement. Si le Nigéria et la RDC ont pu résister jusque-là à leur émiettement, le grand Soudan lui a été atomisé et n’exporte plus que l’image d’horreur et de guerres fratricides à cause des intérêts égoïstes de ses dirigeants et de ses élites.

Qui se souvient encore du temps de la grandeur de la Jamahiriya libyenne sous l’impulsion du grand visionnaire, le guide Mouammar El Kadhafi qui avait suscité de l’espoir pour l’avènement des Etats Unis d’Afrique et mis en place tout un stratagème pour l’asseoir utilement au concert des Nations, une fois créée. Mais hélas! Tous ces chefs d’Etats africains qui accouraient sous ses tentes plantées dans le désert pour une tasse du thé et qui repartaient l’instant d’après avec de mallettes pleines  de billets de banques ont laissé passivement les impérialistes l’achever, tel le Christ abandonné par ses disciplines à Gethsémané au moment de boire la coupe. Les mouvements révolutionnaires abusivement traités de « forces-rebelles » y ramenaient d’arsenal impressionnant qui ont aidé à chasser de dictateurs du pouvoir. Mais aujourd’hui, pour n’avoir pas su jouer dans ce concert des Nations et où ne règne que le seul jeu d’intérêt, la Lybie est devenue l’ombre d’elle-même et un repaire de petits seigneurs de guerre ! Un rêve de la grandeur de l’Afrique a été brisé, la voix de l’apologie des Etats Unis d’Afrique a été étouffée dans le sang par les charognards internationaux.

Oui, chers panafricanistes, sans prise de conscience de peuple, l’Afrique peut demain être de nouveau atomisée et transformée en petites républiques bananières et avec de petits seigneurs au service de l’impérialisme mondial. Et à défaut de son atomisation, l’Afrique se retrouverait davantage cantonnée dans ce simple rôle traditionnel de pourvoyeur des matières premières, de la main d’œuvre à bon prix, de champs d’expérimentation des armes et de vaccins et d’acteur figurant dans le concert des Nations. Si hier les colonisateurs emportaient par la force la main d’œuvre à bon marché, aujourd’hui, avec tous ces milliers d’immigrés en quête de plus d’espace de bien-être et de liberté, ce sont les africains eux-mêmes qui se livrent comme ‘’esclaves du temps moderne’’ car, 50 ans après la période des indépendances, l’on se rend bien à l’évidence que le projet de la société africaine actuelle est un échec cuisant. Dans la plupart des pays, les acquis de la colonisation ne sont plus qu’un vieux souvenir ! L’africain déçu par sa classe politique dirigeante et ses élites préfère désormais mourir en méditerranéen dans sa quête du « bonheur » que de vivre pire qu’un esclave ou une bête de somme dans son propre pays.

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