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Exposé sur la musique

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Par   •  23 Avril 2018  •  Dissertation  •  527 Mots (3 Pages)  •  1 793 Vues

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 Arnaud Belleval                      EXPOSE MUSIQUE                  10/02/2018

Mon exposé  traite de l’œuvre  « Mortuos Plango, Vivos Voco », écrite par Jonathan Harvey en 1980. Elle est devenue  un grand classique de la musique informatique ou musique assistée par ordinateur (MAO).

Introduction :

Reconnu comme l’un des compositeurs anglais contemporains les plus importants par la qualité et l’ampleur de son œuvre et par la profondeur spirituelle de sa pensée, Jonathan Harvey est né en 1939. Il est à la fois l’héritier de la tradition sérielle qu’il a recueillie auprès d’Erwin Stein et de celle de la musique vocale anglaise. Il est passionné aussi bien par les œuvres novatrices de Stockhausen et par les nouveaux outils technologiques qu’il a utilisés à l’Ircam à Paris. Ses œuvres sont inspirées de traditions bouddhistes et chrétiennes, et des philosophies orientales et occidentales. Mortuos Plango, Vivos Voco est un mélange de performances vocales, technologiques et spirituelles. L’analyse de cette œuvre constitue un point de vue privilégié sur l’univers musical du compositeur.

Analyse :

Cette musique est basée sur l’électroacoustique (sons concrets traités par ordinateur, sur 8 pistes, avec hybridation entre 2 matériaux, les cloches et la voix d'enfant). Nourri des chœurs polyphoniques des cathédrales Anglaises, l'assemblage est un mélange des voix séraphiques de choristes Anglais (enregistrement de Dominique, le fils du compositeur, qui a été choriste à la cathédrale de Winchester, de 1975 à 1980 et chante le texte du titre) et les sons de la grande cloche noire de la cathédrale de Westminster (sur laquelle est inscrite la mention du titre : «Horas avolantes numero mortuos plango : vivos ad preces voco» [Je compte les heures qui s'enfuient, je pleure les morts : j'appelle les vivants à la prière]) ; la pièce commence par un choral de la cloche avec la voix en sourdine, puis le signal est déformé, avec dispositif d'écho renforcé et s'amorce un onirisme d'une grande beauté (éthérée)... et au fur et à mesure de l'avancement, la fusion des 2 sources est de plus en plus marquée ; techniquement, le langage utilisé est spectral avec, pour les 8 sections de l'œuvre, les 8 principaux partiels les plus bas et des accords construits à partir d'un répertoire de 33 partiels et des modulations entre les différentes zones du spectre effectuées par des glissandos ; une des rares musiques entièrement électroniques (sons fixés) qui a peu vieilli au cours du temps [création : 30 Novembre 1980, au Festival de Lille].

Voici le lien youtube pour écouter le morceau :

https://youtu.be/z0AXbBaffDw.

Conclusion :

Dans cette œuvre, Jonathan Harvey a mis en perspective les timbres de la voix et de la cloche en utilisant aussi bien la richesse de chacun de ces sons que les nombreuses possibilités de leur mise en relation. La musique est extrêmement dense et construite grâce à la beauté des spectres fréquentiels contenus dans les sons naturels et artificiels et à l’architecture clairement mise en évidence. Le spectralisme a pris par la suite une importance considérable pour Jonathan Harvey.

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