Devoir Type Bac; corpus de textes sur l'argumentation, Voltaire Hugo Zola
Documents Gratuits : Devoir Type Bac; corpus de textes sur l'argumentation, Voltaire Hugo Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sassa001 • 25 Janvier 2014 • 2 568 Mots (11 Pages) • 1 891 Vues
1/ Question
Dans ce corpus, nous avons affaire à quatre textes, portant tous sur l’argumentation. Le premier texte est de Voltaire, écrit en 1765 et s’intitulant De l’horrible danger de la lecture. Ensuite on y trouve Il a volé un pain ! de Victor Hugo, publié dans un journal après la mort de son auteur. Le troisième texte est un extrait de l’article J’accuse de Zola dans sa lettre ouverte de 1898. Enfin le dernier texte est un extrait du Discours sur le colonialisme de Césaire qui parait en 1955. Les registres dominants sont la satire, l’ironie et la polémique. En tant que textes argumentatifs ils défendent chacun leurs thèses en utilisant différents procédés.
Le premier texte est un pamphlet satirique, qui permet à Voltaire de critiquer des décisions d’interdiction qui sont faites en Orient. Ici l’argumentation est indirecte, puisque Voltaire fait une parodie de la lecture de cette loi. En faisant semblant d'être en accord avec le texte et en le valorisant, Voltaire a pour but de s’en moquer. Le procédé le plus caractéristique de ce texte est l’antiphrase (exemple: «et de peur que la tentation diabolique ne leurs prenne de s’instruire» ligne 30), il est même basé sur ce procédé puisque le but est d’en faire ressortir l’absurdité de la loi. D’ailleurs tout les procédés liés à l’opposition sont présents (oxymores...). Il pense l’inverse de ce qu’il écrit, même le titre est ironique, on se doute bien que Voltaire en tant qu’écrivain ne voit pas vraiment «d’horrible danger» dans la lecture. Au cas au le lecteur n’aurais toujours pas compris que ce texte est ironique, il a même inventé un contexte ridicule à la fin de son pamphlet «dans notre palais de la stupidité, l’an 1143 de l’hégire». Il ne faut donc objectivement rien retenir de ce qu'écrit Voltaire, cependant il faut que ce texte puisse ouvrir les yeux à son lecteur, en même temps que de le divertir, et en comprendre le contraire.
Le deuxième texte est un court récit didactique et pathétique, sous forme d’anecdote qui peut faire penser à un apologue. L’argumentation est indirecte, l’auteur fait passer son message à travers des personnages fictifs. Les personnages sont décris physiquement et n’ont pas de nom, ils représentent les pauvres du coté de l’homme et l’aristocratie égoïste du coté de la femme. On retrouve la plus souvent le procédé de description, les principales caractéristiques des personnages sont présentés et cela a pour effet de renforcer l’argument de Hugo. (exemple: «cet homme était blond, pâle, maigre, hagard», ligne 2) Par ces descriptions, l’auteur veut provoquer chez le lecteur de la pitié, ou encore de la révolte. Il veut donc que le lecteur réalise l’injustice présente dans ce texte et dans la vie en général.
Troisièmement, J’accuse est un pamphlet polémique et oratoire. C’est une argumentation directe, très explicite, Zola n’hésite pas à séduire son public
pour mieux le convaincre. Pour cela il utilise de nombreux procédés, le plus caractéristique du texte étant la métaphore. (exemple: «capables de mettre l’Europe en flamme», ligne 8) Le rôle des métaphores dans cette lettre est très important, elles apportent à la fois du lyrisme qui a pour but de plaire, et de la clarté d’expression pour instruire. A ces métaphores s’associent des personnifications (exemple: «sans que leur coeur bondisse», ligne 13) qui ont le même but que les métaphores, et qui peuvent toucher le lecteur et mettre des mots sur des sentiments que l’auteur ressent sur cette cause.
Enfin, le quatrième texte est un discours injonctif. L’argumentation est directe, cependant Césaire utilise souvent des procédés comme la prétérition (exemples: «je ne dit pas la liberté des indigènes», ligne 5) et l’antiphrase (exemple: «quelle générosité, mon Père !», ligne 14). Ces procédés de la contradiction servent a dénoncer le colonialisme, autrement qu’en l’accusant simplement. On peut remarquer l'intrusion de notions ironiques comme «tout le monde y gages : grandes compagnies, colons, gouvernement, sauf le Bantou, naturellement», qui ont aussi comme effet de satiriser le colonialisme.
Ces quatre textes sont clairement à visée argumentative, cependant ils défendent chacun des causes très différentes. On peut en conclure qu’un texte argumentatif n’est pas seulement polémique, il peut être ironique par exemple, pour faire passer un message sous une autre forme de «sous-entendu» qui n’est pas moins efficace sur le lecteur. L’argumentation existe depuis bien longtemps, et notamment dans la littérature elle a servi à défendre des causes, des thèses, qui aujourd’hui ne serait peut être pas les mêmes sans ces textes.
2 / Commentaire
Victor Hugo (1802-1885, Paris) est encore aujourd'hui reconnu comme le chef des écrivains romantiques. Ses romans les plus connus sont Notre Dame de Paris et Les Misérables. C’est un auteur engagé au même niveau qu’un homme politique, il a su se servir de ses capacités à écrire pour faire valoir ses opinions. Ses prises de position le condamneront à l’exil pendant vingt ans. En 1887, deux ans après la mort de Victor Hugo, Choses vues est publié, c’est un ensemble de texte laissés impubliés par l’auteur. Dans ce recueil, on retrouve Il a volé un pain, un petit récit qui dénonce les inégalités de la société à son époque. Il oppose un homme misérable et une riche aristocrate, c’est cette opposition qui nous amène à se demander comment une description physique peut se révéler être une accusation politique de la hiérarchie sociale. Pour y répondre, nous verrons en premier lieu la volonté de l’auteur d’opposer la pauvreté et la richesse, pour ensuite montrer l’importance des jeux de regards des deux personnages et enfin nous commenterons la visée argumentative de ce récit.
Hugo a clairement décidé de faire ressentir l’opposition dans les deux portraits, pour cela il utilise différents procédés. On remarque qu’aucun des personnage n’a de nom, cela donne au récit une certaine généralité. L’homme représente la misère, l’insécurité tandis que la femme représente la richesse et l’aisance. Le description de chacun des personnages est séparée par un paragraphe. C’est un moyen de contraster nettement les deux personnages, et de souligner leurs incompatibilité sociale. Les deux premiers paragraphes sont en quelque sorte une longue antithèse.
La description vestimentaire renseigne le lecteur sur la classe sociale du personnage.
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