Commentaire du texte de Suétone extrait de La vie de Néron

Introduction

Suétone, polygraphe et érudit romain née à Rome, vers les années 70 et meurt en Italie vers 122.

Sous le règne d’Adrien, il fut concervateur des archives puis secrétaire jusqu’en 122; ce qui lui a certainement permis d’avoir des informations confidentielles pour appuyer ces travaux.

Dans l’étude qu’il consacre à Néron; un empereur romain de 54 à 58, connu pour son goût des arts. Suétone commence par donner de nombreuses indications sur la généalogie, puis sur l’enfance et la jeunesse du prince. Il décrit ensuite le début du règne, mettant en relief les aspects positifs du comportement du jeune empereur Puis il annonce qu’il va parler « de ses hontes et de ses crimes » (« probris ac sceleribus ejus ») (fin du § XIX, page 40).

C’est dans cette catégorie qu’il place son goût pour le chant, pour les exhibitions sur scène et les concours. Dans le passage que nous avons traduit, l’empereur s’est rendu en Grèce, pour s’y présenter dans tous les concours de chants.

Ce texte montre bien pourquoi et comment ce goût démesuré de l’empereur a pu l’amener à une conduite honteuse et criminelle.

1. Sa passion est exclusive et excessive

elle frappe par sa démesure :

Néron veut participer à tous les concours possibles en Grèce : « omnia certamina » (fin du texte précédent) ; et il ne veut en rater aucun. Pour parvenir à ses fins, il prend trois mesures stupéfiantes : il fait changer les dates des concours « cogi in unum annum quae diversissimorum temporum sunt) / il en fait recommencer certains « quibusdam iteratis » / il impose un concours à Olympie « praeter consuetudinem »

Il use donc de son pouvoir d’empereur pour imposer « cogi » des mesures uniquement dictées par son bon plaisir. Il bouleverse tous les usages, tout doit plier devant sa passion sans frein.

Et il refuse totalement de s’intéresser à d’autres affaires : il ne veut être ni dérangé, ni distrait par d’autres préoccupations « ne quid avocaret detineretque »…

b) Il se désintéresse totalement des affaires de l’Etat.

Suétone rapporte au discours direct la réponse de Néron à son affranchi qui lui rappelle que sa présence à Rome serait souhaitable. Néron refuse de l’écouter, et ne parle que de sa passion. Son propos est empreint d’une certaine solennité ; deux rythmes binaires successifs donnent de l’emphase à sa phrase. Le groupe « quamvis tuum consilium et votum… » / s’oppose à « tamen suadere et optare debes… » ; ce lourd préambule met en valeur la formule finale « ut Nerone dignus revertar », qui montre la très haute image que N a de lui-même en tant qu’artiste. (sa fonction d’empereur est totalement escamotée). Le discours direct permet de montrer ce glissement incroyable.

2. Cette passion génère un comportement anormal et effrayant

il interdit que quiconque quitte le théâtre pendant qu’il chante

« eo cantante » définit

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