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Acte III, scène II, Ubu Roi, 1896, Alfred Jarry

Cours : Acte III, scène II, Ubu Roi, 1896, Alfred Jarry. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2022  •  Cours  •  1 035 Mots (5 Pages)  •  549 Vues

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Le texte étudié est un l'extrait Acte III scène II de la pièce de théâtre Ubu Roi écrit en 1896 par Alfred Jarry. Cet auteur renverse les codes du théâtre pour mettre en garde et dénoncer les danger d'un dictateur au pouvoir. Comment à travers cette œuvre l'auteur a t'il dénoncé le pouvoir absolu du roi sur ses sujets ? Tout d'abord nous verrons la dénonciation par la mise en place d'une scène tragi-comique. Puis nous verrons que cette scène est la parodie d'une société avec un monarque au pouvoir absolu.

  1. Une scène tragi-comique

a) par le comique de mots

        Dans cette scène le Père Ubu a un vocabulaire surprenant pour son statut dans la hiérarchie sociale. En effet celui-ci emploi des mots inventés, des mots familiers ainsi que des lieux imaginaires comme« pigner », « bouffre », «  Pince-Porc », « Chambre-à-sous ». Cela permet de rendre cette scène intemporelle et comique.Le comique est ainsi accentué par le décalage entre les différents styles de langage employés. Il passe d'un registre soutenu « j'ai l'honneur de vous annoncer » à un registre plus vulgaire et familier. De plus, il y a la mise en relief de certains mots par l'utilisation de majuscules « MA », « MES ». Cette insistance renforce l'envie de possession du Père Ubu qui apparaît ainsi comme un enfant capricieux et narcissique. Enfin, la structure répétitive du texte par des mots « Nobles »,  « excellent », par des phrases «  qui es-tu ? », « très bien »  renforce le côté absurde de la situation  et le côté méprisant du Père Ubu vis à vis des Nobles. Ces répétions font du roi une marionnette qui parle mécaniquement et qui n'a pas de réel avis.

        b) par un comique de scène

        La scène est très théâtrale et chorégraphiée avec une structure répétitive. En effet, sa construction peut faire penser à un ballet organisé avec toujours les mêmes entrées et sorties. Seul le personnage principal Père Ubu est fixe, il est en quelque sorte le metteur en scène d'une scène qu'il a sous son contrôle. D’ailleurs le terme de « trappe » peut faire penser aux coulisses du théâtre. L'auteur met ainsi en scène à travers le Père Ubu une parodie de la société. Le Père Ubu est le personnage central tout comme le roi. Dans cette scène, les indications scéniques montrent que de nombreux personnages assistent à la scène sans aucune intervention. Le Père Ubu parle et les personnages ne répondent que si on s'adresse à eux même si la réponse importe peu. Cela  renforce le côté burlesque de la scène et du personnage.

        c) par la mort omniprésente

        Les nobles sont comparés a des animaux que l'on enverrait à l’abattoir. En effet, on retrouve le champs lexical de la torture, de la violence et de la mort avec « couteau », « crochet », « mort », « pince », « périr », « horreur », « condamnés », « décervèlera », « férocité ». On comprend ainsi par le biais de ces mots que le roi Ubu a le droit de vie et de mort sur eux. La mort est traitée sur le ton de la légèreté. La « trappe » peut faire penser un à simple couvercle de poubelle que l'on ouvre facilement. Le texte dédramatise la mort, les Nobles tombent juste dans une trappe ce qui renforce le côté tragi-comique de cette scène. De plus, cette mort omniprésente est accentuée par les répétions et énumérations du  père Ubu  « et le crochet à nobles et le couteau à Nobles et le bouquin à Nobles » ou la question redondante « qui-est-tu ? ». qui accentue l'effet de l'enfermement et d'une mort sûre pour les nobles, sans issue ; une violence qui n'a pas de fin. Le roi a le pouvoir absolu.

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