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Le XIXème siècle : l’architecture des Révolutions

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Par   •  8 Octobre 2023  •  Cours  •  4 422 Mots (18 Pages)  •  173 Vues

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Le XIXème siècle : l’architecture des Révolutions

Le XIXème siècle est marqué par les révolutions. L’emprise de la Révolution

Française modifie les structures politico-sociales de l’Europe entière. En France, les rapports

sociaux ne se stabilisent qu’après 1871. La Révolution industrielle provoque un exode rural et

un abandon de la vie calquée sur la nature. On assiste à une fièvre de production et un culte

naissant du machinisme. La Révolution Industrielle a laissé des marques plus importantes car

de nouvelles expériences sont rendues possibles. La vie personnelle des gens est bouleversée

et on observe une continuité entre les constructions industrielles et les logements d’habitat.

L’expérimentation a lieu d’abord sur des usines, des entrepôts puis sont appliqués au domaine

de la vie quotidienne. On est face à un double sentiment ressenti comme un progrès et comme

une rupture avec le monde ancien.

On importe au XIXème siècle le progrès technique où le fait majeur réside en

l’invention du béton qui renouvelle les possibilités offertes au constructeur, il les pousse vers

le changement, le progrès technique et relance le débat entre l’architecte et l’ingénieur.

En 1806 est fondée l’école des Beaux-Arts dont dépend l’enseignement de

l’architecture ce qui par conséquent rattache l’architecture au domine artistique (c’est une

situation unique au monde). En 1794, la Révolution Française a fondé l’école polytechnique,

on y enseigne les sciences théoriques et pratiques qui ne sont pas enseignées aux architectes

mais uniquement aux ingénieurs. C’est pourquoi on assiste au XIXème siècle à une

concurrence entre l’architecte et l’ingénieur mais c’est l’ingénieur qui en sortira victorieux.

C’est des ingénieurs que vient la croyance du XIXème siècle en l’avenir, qu’on assiste au

divorce de l’art et de la technique qui a duré jusqu’en 1968.

A côté de cette recherche de la modernité, le XIXème siècle est le premier à être

fasciné par le passé. On y définie le patrimoine mais paradoxalement, on assiste également à

sa destruction massive dans les villes et les campagnes. Le XIXème siècle est écartelé entre la

fidélité au passé et la modernité industrielle. Il existe une véritable dépendance face à

l’Histoire qui résulte de la mutation subie par le siècle. Les gens ont besoin d’un repère et

d’une sécurité qui se trouve dans l’Histoire, c’est le propre des périodes instables de se

tourner vers le passé.

Il existe deux aspects de l’éclectisme. Le premier est qualifié de fonctionnel, on choisit

un style en fonction d’un programme, par exemple le néo-roman ou le néo-gothique pour les

églises, le néo-renaissance pour les Hôtels de ville, le néo-grec pour les palais de justice, et le

néo-italien pour les thétres. Ces emprunts ont pour but de renforcer la signification de

l’édifice à une époque où toute la population ne sait pas forcément lire. L’architecture doit

apparaître comme un repère, un symbole visible par son dessin.

L’autre aspect est l’éclectisme analytique qui apparaît vers 1850 et perdure jusqu’aux

années 1900. On intègre dans un même btiment un catalogue d’architecture, un musée

imaginaire très influencé par les progrès de l’archéologie à travers le monde.

La mise en place des Etats modernes pousse à multiplier les institutions publiques et

les lieux administratifs. On construit alors une énorme quantité d’édifices. Le XIXème siècle

est plus quantitatif que qualitatif et suit la croissance démographique car en 1800 l’Europe

compte 187 millions d’habitants contre 420 millions d’habitants en 1900. La France voit se

dresser des centaines de marchés, de gares, de lycées, d’Hôtels de ville, d’hôpitaux, de

prisons ; de dizaines de milliers d’écoles, de mairies et des centaines de milliers d’immeubles.

Paris est modifié sous Napoléon III par le baron Haussmann qui est à l’origine des grands

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boulevards entre 1853 et 1869. On détruit 25 000 immeubles pour en reconstruire 70 000. les

églises sont reconstruites

Le XIXème siècle est contradictoire car on y trouve une variété de styles mais

également une standardisation. On trouve des nouveautés incontestables et des imitations, de

la nostalgie et une confiance dans le progrès, une architecture pittoresque et une recherche

d’un confort moderne, des essaies de polychromie et des matériaux bruts. Le pittoresque

illustre cette période romantique du XIXème siècle

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