Les États et Empires du Soleil
Cours : Les États et Empires du Soleil. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bkd.moh • 3 Janvier 2024 • Cours • 1 463 Mots (6 Pages) • 113 Vues
L'extrait sur lequel portera notre commentaire est tiré de “Les États et Empires du Soleil” écrit par Cyrano de bergerac et publié à titre posthume en 1662. Il est un auteur du courant baroque qui se caractérise par la légèreté et les thématiques fantaisistes. Dans cet extrait, l'auteur met en avant une perdrix qui plaide devant le tribunal des oiseaux après avoir été blessée par un chasseur. Pour ce faire, la perdrix utilise un discours structuré et progressif qui lui permettra d’atteindre plus facilement son but. “Ainsi nous nous demanderons en quoi le retour par la perdrix d’une stratégie argumentative protéiforme lui permet-t’elle de mieux dénoncer la cruauté de l’homme.”
Pour répondre à notre problématique, nous nous intéresserons tout d’abord à la nature des critiques développées dans le texte puis nous analyserons les particularités du discours adoptées par la perdrix pour obtenir l’adhésion des membres du tribunal qui écoutent son argumentation et qui sont amenés à prendre un jugement.
Tout au long du texte, l’humain est décrit comme ”sauvage” par l’accusation de la perdrix.
Pour ce faire, l'oiseau illustre cette barbarie par un sentiment d’horreur. On comprend alors que l’homme est perçu comme un danger ou bien une menace pour la nature.
De plus, la perdrix cite: “l’homme semble n’être né que pour la rompre”.
On observe une forme d'antithèse qui met en contraste la notion de la naissance de l'homme et le fait qu'il semble destiné à violer ou à enfreindre les lois de la nature, plutôt qu'à la respecter. Et par la suite, la perdrix donne des exemples d’actions que l’homme effectue: “il se rue sur nous pour nous manger” (La perdrix utilise un verbe familier ‘ruer” qui montre une forme d’agressivité humaine), “il prend, pour argument de sa supériorité prétendue, la barbarie avec laquelle il nous massacre” (L’animal juge que ces violences sont causées car l’humain se sent supérieurs à tout). Pour clarifier le tout, la perdrix compare l’humain à ces autres prédateur naturels: "les aigles, les condors, et les griffons, par qui les plus robustes d’entre eux sont surmontés"
Elle utilise une énumération qui montre une longue liste d'oiseaux carnivores dont la cruauté est surpassée par l’humain.
Les comportements humains sont également décrits dans ce texte. La perdrix critiquent la grossièreté des humains principalement dans le 3eme paragraphe du texte par le biais d’une énumération. Elle critique ses émotions : “qu’il rit comme un fou/qu’il pleure comme un sot”. Ainsi on peut observer une antithèse du rire et du pleur et une utilisation de mot familier “fou”, “sot”.
Encore l’oiseau considère les habitudes humaines comme dégoûtantes et indignes: “qu’il se mouche comme un vilain”.
La perdrix attaque la religion et cherche à se moquer de celle-ci : “ce qu’il lève en haut tous les matins ses yeux, son nez et son large bec, colle ses mains ouvertes la pointe au ciel plat contre plat, et n’en fait qu’une attachée”
Ici on comprend qu’elle réagit de manière comique aux étapes d’une prière chrétienne. Mais de plus elle cherche avant tout à ridiculiser les “autres” religions : “ces pauvres serfs ont si peur de manquer de maîtres, que comme s’ils appréhendaient que la liberté ne leur vînt de quelque endroit non attendu, ils se forgent des dieux de toutes parts, dans l’eau, dans l’air, dans le feu, sous la terre.” L’oiseau dénonce la stupidité de créer des œuvres à l’aide des 5 éléments de la nature et de les prendre pour idoles.
En outre, la perdrix dénonce la problématique de l’esclavage aux deux dernier paragraphes. Elle dénonce le fait que ce sont les hommes puissants qui dirigent le monde. On y retrouve des arguments tels que : “la plus fondamentale loi pour la manutention d’une république, c’est l’égalité ; mais l’homme ne la saurait endurer éternellement”.
L'interprétation est que malgré l’instauration écrite d’une république qui prône l'égalité, l’humain ne saura respecter cette idéologie de liberté. L’esclavage est une raison qui donne le pouvoir au hommes puissant qui ne respectent pas l’égalité : “ils sont au contraire si enclins à la servitude, que de peur de manquer à servir, ils se vendent les uns aux autres leur liberté”
L’oiseau cherche à persuader par les sentiments de honte, “ils se vendent les uns aux autres leurs liberté”
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