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Conférence – Herméneutique profane et biblique

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Par   •  2 Mai 2024  •  Cours  •  1 553 Mots (7 Pages)  •  77 Vues

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        THEOLOGIE : Conférence – Herméneutique profane et biblique

Cf. Fiche Conférence Bourgeois – Plan du De doctrina christiana

Référence : Saint Augustin, De doctrina christiana (De la doctrine chrétienne), traité de Saint Augustin.

Introduction

Problème Est-ce pour accéder à l'intelligence des Écritures, il suffit de faire une explication de texte ? Est-ce que cette activité introduit à, permet de mieux comprendre, mieux interpréter ?

Enjeu Le lien entre l'étude des lettres, les humanités, et la manière dont nous pouvons, à travers la lecture des textes, chercher Dieu. L'enjeu de l'interprétation des Écritures est plus engageant puisque cette interprétation engage mon existence, mon salut.

Cette manière d'interpréter les textes renvoie à deux herméneutiques (l'herméneutique = science de l'interprétation), deux formes d'interprétation. Cette question est centrale pour saint Augustin, un rhéteur devenu chrétien, devenu évêque... il est donc un lettré. Cf. passage des Confessions où Augustin explique que lorsqu'il est confronté aux Écritures, a l'impression que c'est infiniment moins élaboré par rapport à que ce qu'il lisait avant. Raconte comment il lui a fallu rentrer dans une autre intelligence des Écritures, nota. par l'intermédiaire de l'évêque de Milan, pour éprouver du goût pour ces textes. → La question de l'articulation herméneutique profane et sacrée est au cœur de son existence.

L'essentiel du texte est rédigé avant les Confessions (396-397). Bien plus tardivement, à l'époque des révisions (426-427), il reprend ce texte... un texte qui est l'une des clés de l'enseignement chrétien, des Écritures.

Son livre IV, alors appelé à avoir une influence inouïe, porte sur le travail du prédicateur. Le travail de l'interprète va jusqu'au point où il doit enseigner les autres. Aura un retentissement colossal dans l'Europe chrétienne de l'âge de la Renaissance.

Quelle est la finalité de l'ouvrage ? Trace d'une lettre échangée entre Augustin et l'évêque de Carthage. Ce dernier veut que ses prêtres prêchent bien, s'en inquiète, et en parle à Augustin. Augustin lui répond : envoyez moi leurs sermons. C'est dans cette vue qu'est composé le livre IV.

doctrina = à la fois le contenu de l'enseignement et l'acte d'enseigner. → Le livre est à la fois un prgm d'études, une formulation des règles d'interprétation des Écritures, et la formation des ecclésiastiques. Texte écrit du PDV de l'interprète. Devant une ambiguïté, une obscurité du texte, comment puis-je procéder (PDV du rhéteur, un rhéteur qui s'interroge sur la place des Écritures dans la formation du chrétien).

C'est à l'intérieur de cette réflexion sur l'interprétation en acte que se construit une réflexion théologique sur l'acte d'interpréter les Écritures. Devant les Ecritures, je cherche la vérité, une vérité qui se goûte, qui se vit... le Souverain Bien.

C'est donc un texte qui inscrit l'originalité de l'herméneutique chrétienne dans toutes les formes du travail humain de l'interprétation.

La logique des Livres II et III PDV du commentateur → comment résoudre difficultés posées par un texte ?

Ces difficultés ne se comprennent qu'à partir d'une difficulté posée par l'interprétation des signes en général. On ne peut pas construire une herméneutique chrétienne sans réfléchir au rapport particulier qu'entretient l'homme avec les signes.

Les signes que l'on trouve dans l’Écriture appartiennent à une catégorie plus vaste, ce que Augustin appelle les signa data, les signes qui sont donnés... qui sont élaborés volontairement par quelqu'un en vue d'une intention précise. Ex d'Augustin. une statue construite pour représenter Neptune.

→ Une Écriture composée par les hommes pour les hommes en vue d'une fin. L'étude de l’Écriture prend la forme d'une recherche de la volonté de Dieu au moyen de signes qui sont donnés par des hommes. Difficulté → rapporter cette volonté humaine à l'intention divine.

Remarque d'emblée au début du Livre II que la connaissance de cette volonté se heurte concrètement à des ambiguïtés et obscurités qui sont « permises par Dieu », voulues par Dieu comme telles.

Il faut procéder selon un certain ordre, en commençant par les passages qui sont clairs, pour ensuite en venir aux passages obscurs.

Il s'interroge ensuite sur les causes de l'obscurité. Cette question commande une double division entre :

  • les signa propria, les signes propres.
  • les signa translata (translatio = métaphore, litté. Transfert de sens), les signes figurés.

Et entre :

  • ce qui est ignoré
  • ce qui est ambiguë.

1. L'essentiel du Livre II s'attache aux signes ignorés.

→ On peut ignorer des signes propres. Ex. on peut ne pas connaître les langues. Il faut alors étudier les langues. Le texte n'est pas ambiguë, il a été mal compris.

→ Augustin explique qu'on peut ne pas connaître des signes figurés. Augustin va distinguer signes d'institution humaine et ceux qui ne le sont pas.

Les signes d’institution humaine sont des signes dont la signification est réglée par l'accord d'un groupe humain donné. Cela peut être des histoires qu'on raconte, des détails vestimentaires qui marquent la différence des sexes. Ex. à son époque, porter une robe est un signe de dignité pour un homme. Avant, non. Ces similitudo sont partout.

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