Techniques éducatives
Dissertation : Techniques éducatives. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bellan • 20 Octobre 2024 • Dissertation • 2 444 Mots (10 Pages) • 37 Vues
Introduction
Du 22 avril au 26 avril 2024, une semaine sur des activités éducatives a été mise en place. Les moniteurs éducateurs, les éducateurs de jeunes enfants ainsi que les éducateurs spécialisés y participaient. Pour ma part, j'ai été affiliée au groupe slam avec une slameuse professionnelle.
L’écrit demandé a pour objectif de :
S’initier à l’élaboration d’une réflexion pédagogique globale mettant en lien les différents supports et cadres de l’action éducative ;
Développer une réflexivité sur les pratiques.
Pour ce faire, dans un premier temps je vous présenterai l’activité à laquelle j’ai participé tout au long de la semaine. Un second temps mettra en lumière les liens théorie-pratique (technè, praxis, poïésis, altération et autorisation). Et enfin une conclusion sera faite.
Expérience pédagogique
Pendant la semaine, diverses activités étaient proposées pour nous initier au slam. Nous avons d'abord exploré les origines du mouvement, attribuées à Marc Kelly Smith, un poète américain ayant lancé le premier "slam poetry" dans un bar à Chicago en 1986. Ce concept instaure une compétition où les poètes s'affrontent verbalement devant un public (Franceinfo, 2019). Ainsi, nous décrit la slameuse professionnelle, le slam peut être considéré comme un jeu de société où la victoire et la défaite sont présents. Ces événements se déroulent régulièrement dans des endroits tels que des cafés, des bars et des clubs offrant une tribune aux artistes pour partager leurs récits, leurs perspectives et leurs émotions avec le public. Grâce à son mélange de poésie et de théâtre, le slam est considéré comme le cousin du Rythme, Attitude et Poésie (RAP). Une scène slam est gratuite et ouverte à tous. Les critères qui distinguent un texte de slam d’un texte de rap, incluent la présentation à capella (pour garder le rythme de la soirée), l'originalité et l'authenticité (en tant qu’acteur et membre du public) ainsi qu’une limite de temps de trois minutes, pour captiver l’audience.
D’autre part, notre intervenante a décomposé le parcours pour devenir slameur en plusieurs étapes, interprété en pourcentage. La première étape qui consistait à se familiariser avec l’histoire du slam, représentait 10% du parcours. Ensuite, pour atteindre 20%, nous avons participé à diverses activités visant à renforcer notre présence sur scène en utilisant notre voix et les gestes corporels. L'improvisation a été encouragée, nous permettant d’exprimer librement notre imagination. Par exemple, l’intervenante nous a donné une phrase que nous devions continuer en la faisant rimer avec le dernier mot qu’elle citait.
La création de notre premier slam sur papier, en utilisant cinq mots imposés, constituait une autre étape importante. De surcroît, nous avons été invités à composer un autre slam où les rimes devaient suivre phonétiquement l’alphabet, par exemple :
J’ai croisé Léna
Qui a peur des scarabées
C’est dû à cause de son passé
Car elle a tiré les dés.
Finalement, nous avons exploré différentes méthodes pour aborder un slam, chacune suscitant des inspirations variées. L’ensemble des connaissances acquises jusqu’à présent représentait les 30% de capacité d’un slameur. Un autre sujet a été abordé : la rédaction d’un slam décrivant une journée typique en intégrant diverses références culturelles telles que des films, des contes de fées, des bandes dessinées, des personnes célèbres, etc. De plus, une image a été utilisée comme source d’inspiration pour créer un autre texte. Bien que l’imagination puisse sembler plus restreinte dans ce cas, j’ai remarqué, lors de la présentation des textes, que pour certains, l’image pouvait être plus évocatrice qu’une autre activité.
À la fin de la semaine, au moins treize textes ont été créés, récités et joués marquant ainsi l’atteinte du 100% dans notre parcours pour devenir slameur débutant. Pour clôturer cette activité, ceux qui le souhaitaient ont participé à un slam collectif présenté aux autres groupes, en plus de présenter un slam individuel.
Lien théorie-pratique
La praxis, la technè, et la poiesis sont des termes philosophiques issus de la tradition grecque, chacun ayant une signification distincte.
La poïesis
Fabien Vallos (2014), dans son ouvrage nommé Multitudes, explique que le terme de poiêsis signifie à la fois « action de faire », « création » et « production », cela vient du verbe poiein signifiant « fabriquer », « produire » et « agir ». En effet, le processus de création des slams a été une véritable poiésis. Les mots prenaient vie à travers la voix et le rythme, devenant ainsi percutant, direct, touchant et donnant forme à quelque chose de nouveau.
La technè
La technique vient du grec « techné » et désigne un savoir-faire ou une compétence acquise (Encyclopédie française, 2015). Elle suppose l’apprentissage de règles et de méthodes. Cela peut inclure des compétences artistiques ou pratiques nécessaires pour produire des objets ou réaliser des actions.
Dans le cas de notre pratique éducative, la technè fait référence aux actions entreprises durant la semaine. Nous, slameurs débutants, avons perfectionné notre technè en explorant différentes méthodes d’écriture et d’expression artistique, tout en développant nos compétences oratoires lors des performances où nous avons slamé. Les techniques utilisées sont représentées par les différents supports tels que l’image, qui permet de centrer son texte sur l’interprétation que nous allons faire de ce que nous voyons, ou encore les mots imposés qui nous contraignent dans notre imagination.
L'autorisation
Selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales CNRTL, l’autorisation est « l’action de donner la possibilité de faire quelque chose, par un accord explicite ».
Dans le cadre de nos activités, l'autorisation peut être définie comme la liberté qui nous ait été accordée pour nous exprimer librement et sans crainte à travers le slam. Cela implique
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