Histoire de sport, les contenus

Les contenus et l’organisation des contenus : classifications, la leçon, la programmation dans les conceptions et les textes officiels.

Introduction.

Les contenus en EP ont évolué de 1880 à nos jours. Ils ont changé du point de vue de la modalité en passant de simple, stable et visible à complexe, mouvante et interne.

Ce qui importait au début du 20ème, c’était que le mouvement soir précis dans sa forme visuelle avec pour finalité l’ordre et la rigueur. Aujourd’hui, on est davantage tourné vers la métacognition (apprendre à apprendre) avec une finalité d’autonomie et de réflexion sur sa motricité.

Quel que soit sa tutelle ministérielle, l’EP s’exerce dans l’école. Elle doit donc répondre aux exigences, valeurs et les logiques scolaires. Cette nécessaire conformité scolaire se manifeste en préservant la spécificité disciplinaire influencée par d’autres facteurs de contexte, notamment social et culturel.

1 Définition.

1ère définition des contenus (textes officiels) : qu’est-ce qu’on doit enseigner ?

          « Une discipline d’enseignement ne devient matière d’enseignement que si ces contenus (objet de la connaissance) sont structurés et hiérarchisés en fonction du niveau des élèves. Il s’agit de définir des niveaux d’acquisition en tenant compte de certains types d’exigences quant au savoir à acquérir ou aux aptitudes à solliciter » (ARNAUD, 1981).

Les acteurs politiques donnent des orientations aux contenus en fonction des objectifs de société visés. On parle de curriculum formel (IO, manuel, règlement général…). On a une discipline qui doit servir les grandes finalités de l’école impulsées par les politiques.

2ème définition des contenus (conceptions) : que doivent apprendre les élèves ?

          Les concepteurs et spécialistes donnent des orientations aux contenus en fonction de ce qu’ils pensent légitimes que l’élève doit acquérir pour s’éduquer physiquement. Il peut y avoir un décalage entre les revendications des conceptions et celles des textes officiels.

3ème définition des contenus : qu’apprennent réellement les élèves ?

          Les enseignants donnent des orientations aux contenus en fonction de leur formation, de leur sensibilité propre, de la représentation qu’ils ont de la discipline.

L’évolution des contenus tient compte de l’influence politique, culturelle et sociale (évolution des hommes et des femmes dans la société), du renouvellement des références scientifiques et de l’évolution du système éducatif et des caractéristiques de l’environnement éducatif.

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2. PROBLÉMATIQUE.

          Nous chercherons à montrer que les contenus d’EP sont appelés à évoluer puisqu’ils sont soumis à différents moteur d’évolution comme le contexte social et culturel, le contexte scientifique, le contexte scolaire. D’autre part, l’interaction entre plusieurs niveaux de définition des contenus empêche, quelle que soit la période envisagée, l’unicité temporelle de leurs déclinaisons et implique donc la coexistence d’une multiplicité de contenus d’EP que nous pourrions qualifier de dominants, de régressifs ou d’innovants.

1. Contenus dans les textes officiels, conceptions et pratiques enseignés.

1. Les textes officiels.

Les textes officiels sont souvent éclectiques c’est-à-dire qu’ils prennent appuis sur l’ensemble des contenus proposés par les concepteurs en espérant former un tout cohérent.

Éclectisme ouvert = égalité des méthodes, choix laissé à l’enseignant (ECS 1941, 1945).

Éclectisme fermé = hiérarchisation des méthodes, choix orienté pour l’enseignant (IO 59).

Il est possible de périodiser l’éclectisme :

• Éclectisme des méthodes jusqu’en 1959 (opposition entre concepteurs et/ ou institution).
• Éclectisme conceptuel de 1959 à 1989 (affrontement sur la définition de l’EP entre psychomotricité et éducation sportive).
• Éclectisme de moyens de 1989 à nos jours (didactique des APS et EPS).

La correspondance entre les contenus des textes et les pratiques comporte un certain décalage. La seule analyse des textes officiels ne permet pas d’avoir une vision globale de l’éducation et donc d’écrire l’histoire des contenus.

Plusieurs raisons explicatives :

• Lecture des textes
• Volonté ou non d’application stricte
• Contenus par toujours applicable
• Manque de précision dans les contenus

1. Les conceptions.

L’influence des conceptions sur les contenus est double. On a d’une part une influence directe notamment en formation initiales des enseignants qui est marquée par une conception et d’autre part une influence indirecte car les concepteurs entre eux s’affrontent sur l’enjeu de la définition légitime de l’EP, celle qui sera présente dans les textes.

1. Les pratiques enseignés.

« Les enseignants restent majoritairement fidèles aux contenus pour lesquels ils ont été formés » MICHON et CARITEY, 1998.

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