Qu’est-ce qu’être franc-maçon ?

Qu’est-ce qu’être franc-maçon ?

Parmi toutes les questions qu’un homme de bonne foi se pose au sujet de la franc-maçonnerie, il en est une qui revient très souvent : « Qu’est-ce qu’être Franc-Maçon ? ».

A priori, la réponse devrait être aisé pour un Franc-Maçon mais serait bien différente pour chacun des Frères. Néanmoins, des traits communs nous réunissent, des fondamentaux que je vais tenter de partager avec vous ce soir.

Je ne vous donnerai pas ce soir une définition et je ne vous délivrerai encore moins une vérité. Ce ne sera que mon témoignage qui serait très probablement partagé par la plupart de nos Frères.

Le Franc-Maçon n’a pas toujours été Franc-Maçon, il a d’abord été profane, étymologiquement « devant le temple », se posant des questions depuis plus ou moins longtemps.

Des questions existentielles : d’où venons nous ? Où allons nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Quel est le but de la vie ?

Des questions plus personnelles : Quel est mon but dans ma vie ? Quelle est ma place dans ce monde et ai-je un rôle à y jouer ? Me convient-il tel qu’il est ? Suis-je satisfait de ma vie ? Me manque-t-il quelque chose ?

L’Homme interrogatif cherchant nécessairement des réponses, ce profane va échafauder des réponses. Mais rapidement, elles susciteront d’autres questions.

Conscient qu’il ne s’en sortira pas seul, il cherche une voie qui lui permettra de confronter ses interrogations et ses réponses à celles d’autres cherchants.

La Franc-Maçonnerie est l’une d’elles et le profane que je viens de décrire est sans le savoir animé des motivations de tout Franc-Maçon.

S’il s’engage dans cette voie d’humanisation de son être animal, il découvrira la Franc-Maçonnerie mais aussi ce qui définit les Francs-Maçons qui la compose.

L’entrée en Franc-Maçonnerie se fait par l’initiation. Il s’agit d’une cérémonie rituelle symbolique qui a le même sens pour toutes les communautés qui la pratique dans le monde. Il s’agit pour le postulant de mourir symboliquement à une vie profane pour renaitre à une autre vie. Dans les civilisations africaines par exemple, il s’agit d’un rite permettant de passer du monde de l’enfance à celui des adultes. Plus proche de nous, le baptême religieux est une initiation à la vie chrétienne. La mort symbolique est un passage obligé pour renaitre ensuite, tel le grain de blé qui doit se décomposer en terre pour donner un nouvel épi plus grand et plus riche que lui.

L’initiation maçonnique consiste à mourir à une vie peuplée de certitudes, de préjugés et de pseudo-convictions provenant de son éducation ou de la société dans laquelle on évolue.

Cette mort est suivie d’une renaissance à une vie nouvelle dans laquelle le nouvel initié pourra se faire une opinion de chaque chose, avec le moins d’influence extérieure possible, en écoutant la seule voie de sa conscience.

Il s’agit non plus d’emmagasiner un savoir mais bien d’acquérir des connaissances.

Ainsi, le franc-maçon n’accepte que les idées qu’il juge vraies, après les avoir expérimentées et s’être senti en plein accord avec elles. Il exerce ici son libre arbitre de manière active et non passive.

Si comme tout Homme il a toute sa liberté de penser, il entend ainsi conquérir sa liberté de pensées qui elle, n’est jamais acquise.

Le Franc-Maçon doit sans cesse défendre cette liberté afin de ne soumettre à aucune limite sa recherche de la Vérité. La Franc-Maçonnerie est une école à penser et non une école de pensées.

Charité bien ordonnée commençant par soi-même, il doit commencer par se connaitre lui-même en reconstruisant symboliquement l’édifice de sa propre vie.

L’initié avance ainsi sur le chemin de sa réalisation personnelle, chemin d’une vie qui n’est pas un long fleuve tranquille, parsemé d’embûches, de moments de doute, mais ô combien

...