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La famille aujourd'hui

Analyse sectorielle : La famille aujourd'hui. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  10 140 Mots (41 Pages)  •  1 021 Vues

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Titre 1: La famille aujourd'hui

Quelle est la meilleure définition d'une vie réussie ?

- 54% : "Être comblé par sa vie de famille"

- 17% : "Avoir trouvé l'amour de sa vie"

- 7% : "Faire une brillante carrière"

De quoi diriez-vous que vous êtes le plus satisfait dans votre vie ?

- 62% : "De notre vie de couple"

- 16% : "De notre réussite matérielle"

Avant le XVIIIe, le roi était considéré comme le père de la nation. Hô Chi Minh était appelé "oncle Hô", et Staline le "petit père des peuples". L'Etat monarchique était une association de familles, et l'on reproche à la Révolution française d'avoir 'détruit la famille'.

Chapitre 1: De la laïcisation de la famille

Section 1: Les réformes de la révolution française et la sécularisation de la famille

A – Les attentes de la société à la veille de la révolution

1. La divorce

A la veille de la révolution, les familles ont lâchées du lest par-rapport au mariage de leurs enfants. Ceci dit, l'indissolubilité du mariage imposé par l’Église demeure : le divorce représente la disparition du consentement initial au mariage, il reste inadmissible pour l’Église, et c'est sur ce point que cette dernière a rencontré le plus de résistance quant aux mœurs de la société. Le courant des Lumières (intellectuels du XVIIIe), ont été les premiers à dénoncer la contrainte du mariage pour la vie: Montesquieu, marié mais coureur de jupons, affirmait à ce titre que le divorce n'avait pas empêché les romains d'être une grande civilisation.

2. Le mariage d'amour

Cette idée est apparue chez de nombreux juristes (Linguet), mais aussi chez les philosophes, qui craignaient une dépopulation progressive (que les gens ne fassent plus d'enfants, puisque deux personnes qui s'aiment ont davantage de rapports sexuels). L'idée de réconcilier amour est mariage est ainsi apparue (cf pièces de Marivaux : les sentiments qui se portent font la solidité du couple). Néanmoins, cette idée a encore du chemin à faire. L'on faisait toujours cesser les guerres par une union entre deux monarques (second mariage de Napoléon), et les stratégies utilisant le mariage allaient bon train. A l'heure actuelle, 60% des mariages demeures décidés par les familles. Mais ces mariages arrangés ne sont pas forcément contraires à l'amour, la coexistence pouvant entraîner l'éclosion de sentiments amoureux.

3. Familles naturelles et légitimes

Au XVIe, la famille naturelle était considérée comme l'extrême opposé de la famille légitime, et représentait le péché (enfant adultérin : « enfant du péché »). On a toutefois assisté à une forte augmentation des naissances illégitimes, dont les enfants étaient souvent recueillis par l’Église. Des personnages furent souvent incarnés par des enfants illégitimes, et l'association enfant naturel et péché s'est peu à peu estompée.

4. La contraception

Le nombre de décès des femmes lors de l'accouchement était très élevé, et la contraception recommandé par l’Église était de suivre les cycles menstruels de la femme. On assiste, à partir du XVIIIe, à une diversification de la contraception, qui cesse d'être taboue. La décision individuelle fait son apparition, contre la loi de la nature. Ce développement de la contraception correspond d'ailleurs à l'idée de promotion sociale pour son enfant : pour faire s'élever ses enfants dans la société, ceux-ci ne doivent pas être trop nombreux. Jusqu'en 1968, toute propagande en faveur de procédés ayant pour but d'établir une contraception était un délit pénal. De Gaulle a ensuite décidé de légaliser la pilule, mais sans la faire rembourser par le Sécu (« Ce ne sont que des divertissements »).

B – La valorisation de l'individu dans le droit intermédiaire

Chez les protestants apparaît l'idée d'individu, dégagé de toute hiérarchie, à l'instar du catholicisme qui pose le pape au sommet de sa hiérarchie. Guillaume d'Ockham (XIVe), catholique et penseur moderne, est favorable à cette idée. Les penseurs anglais du XVIIe sont libéraux, et font de même en accentuant les droits individuels. Selon eux, l'on ne peut aliéner la liberté de l'individu pour toujours, c'est pourquoi le consentement au mariage peut être annulé. Ils considèrent que l'ordre politique hiérarchisé vient d'une volonté humaine et non de la main de dieu : le mariage également. On retrouvera ces idées un siècle plus tard chez celui qui a porté le plus grand nombre d'avants-projets du Code civil : Cambacérès (être maître de sa personne, pouvoir disposer de ses biens, avoir le droit de contracter,...)

1. L'individu et les choses

Jusqu'à la révolution, l'on distinguait deux éléments dans le lien entre l'homme et les choses: la propriété éminente et la propriété utile. Le maître de la propriété éminente était le véritable maître : le seigneur ; le propriétaire qui détenait véritablement l'objet était qualifié d'« utile ». La nuit du 4 août 1789, les privilèges ont été abolis et les États généraux ont entrepris de rédiger une nouvelle constitution. Privilège vient du latin priva lex et désigne le statut particulier. Suite à la Révolution, les baux perpétuels n'ont plus court, et l'idée de conserver sa liberté, au moins à une date déterminée, fait son chemin. La notion de servitude commence à se réformer : Elle ne concerne plus les individus mais la terre et se transmet à l'acquéreur de mon terrain. De même, la notion d'indivision s'applique désormais aux successions : une maison reçue en héritage doit être partagée avec son frère/sœur (Désormais : « nul ne peut être contraint à demeurer dans l'indivision »).

2. L'individu et l'autre

Il

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