Le PIB, Un Indicateur Incomplet
Mémoires Gratuits : Le PIB, Un Indicateur Incomplet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar winnerdu38 • 2 Février 2014 • 767 Mots (4 Pages) • 3 406 Vues
Tout le monde sait plus ou moins que le PIB sert à mesurer la richesse produite dans un pays. On sait moins que c'est un indicateur assiégé, auquel on reproche depuis quelques années de multiples lacunes.
Le PIB de l’Inde a cru de 8,6% en 2010. La même année, celui de la Grèce a baissé de 4,5%. Les prévisions de croissance du PIB du gouvernement français ne sont pas toujours conformes à celle de la Commission européenne.
On parle sans cesse du PIB, mais on ne se demande pas toujours ce qu'il recouvre précisément et s’il s’agit de l’indicateur le plus pertinent pour évaluer la richesse d’un pays.
1. Ce que le PIB mesure
Le Produit Intérieur Brut ne mesure pas un stock de richesse mais un flux sur une année.
Il correspond à l’ensemble de la richesse créée en une année, ou à l’addition des revenus des ménages, des entreprises et de l’État sur cette période.
Contrairement au Produit National Brut (PNB), le Produit Intérieur Brut mesure la valeur totale de la production dans un pays, sans tenir compte de la nationalité des agents qui la génèrent.
2. Les "trous noirs" du PIB
À première vue, on peut avoir l'impression que le PIB offre une version complète de l'activité d'un pays. Pourtant, toute une série d'éléments ne sont pas pris en compte dans son calcul.
L’économie informelle et au noir. Or, "en 2020, selon l’OCDE, deux tiers des travailleurs dans le monde seront employés dans le secteur informel du Système D", nous explique un article de Slate.
Le bénévolat et le travail et domestique. Selon un exemple classique -et assez rétrograde-, quand un homme épouse sa femme de ménage, il fait baisser le PIB : en passant du statut d'employée à celui d'épouse, elle fait disparaître ses activités de ménage du calcul de la richesse nationale, même si elle continue à les effectuer, gratuitement !
Les externalités négatives, c'est-à-dire toutes les conséquences fâcheuses de la production de richesses qui ne font pas l'objet d'une transaction financière, comme la dégradation de l'environnement, qui hypothèque pourtant la richesse de demain. Pour le PIB, la pollution constitue une "dépense défensive" : réparer les dégâts d'une marée noire fait augmenter le PIB. De même, après une catastrophe comme un séisme et un tsunami, le PIB ne permet pas mesurer les destructions d’usines ou d’habitations mais il comptabilise en positif leur reconstruction.
3. Le PIB ne mesure pas les inégalités et le bien-être de la population
Le PIB ne donne aucun élément pour comprendre si la richesse produite est équitablement répartie entre les individus. Un pays peut avoir un PIB très élevé tout en comptant un très grand nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Il ne permet pas non plus de mesurer le bien-être ou la qualité de vie des habitants.
Pour tenter de prendre en compte ces éléments, d'autres indicateurs ont été forgés :
le coefficient de Gini, qui mesure le degré d'inégalité d'une société
l'Indice de Développement Humain
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