Le Droit De Vote Des Femmes
Dissertation : Le Droit De Vote Des Femmes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hm69 • 22 Décembre 2012 • 3 336 Mots (14 Pages) • 2 985 Vues
I-Historique
A) De l’Antiquité au Moyen-âge : une inégalité
Pendant l’Antiquité, les femmes ne jouissaient d’aucun droit civil et politique. Elles étaient considérées comme : « impotenti naturae et indomito animali » d’après Caton, III° siècle. C’est-à-dire : « des natures incapables et des animaux indomptables ». Les hommes ne voyaient en elles que des objets de procréation. Elles avaient pourtant un rôle important dans la religion, de plus elles transmettaient la citoyenneté et elles influençaient les hommes politiques. A la fin de l’Empire Romain, les femmes conservaient leur dot. Ainsi, certaines la faisaient fructifier en devenant femmes d’affaires. Elles entretenaient des salons où elles recevaient des amies et où elles subventionnaient des artistes.
Dans la plupart des pays, les jeunes filles au Moyen Age, sont destinées à se former en attendant le mariage, à des travaux ménagers ou féminins. Souvent, elles sont dans un premier temps placées dans d’autres familles pour être leur servante et exécuter leurs tâches ménagères afin de constituer une dot. Une fois adultes, elles sont généralement embauchées comme apprenties par des maître(sse)s afin d’être formées et de se spécialiser dans la profession « choisie ».
Au début du XII° siècle, de nombreuses modifications ont été opérées dans l’économie européenne. Ces modifications ont permis aux femmes d’exercer un plus grand choix de métiers. Elles travaillent généralement avec leur mari, dans l’entreprise familiale artisanale, marchande ou paysanne. Cependant, les femmes célibataires doivent rester sous la dépendance d’une famille jusqu’à leur mariage, ou jusqu’à leur mort si elles ne trouvent pas de mari.
A la fin du XIII° siècle, des femmes sont placées à la tête d’écoles élémentaires de jeunes filles, la séparation filles et garçons étant obligatoire dans les écoles. Elles sont également présentes dans l’artisanat, par exemple dans la production de vêtements ou dans la transformation de la laine. Mais aussi dans les métiers très éprouvants tels que la métallurgie, le bâtiment ou le brassage de la bière, car elles présentent une main d’œuvre à très bas prix, bien moins chère que la main d’œuvre masculine. Dans ces métiers aujourd’hui dits masculins, elles ne sont jamais élevées au rang de maîtresse de métier.
Certaines femmes du Moyen Age ont su se tailler une place dans les écrits de nos manuels d’Histoire, telles que :
– Jeanne d’Arc, célèbre héroïne française, canonisée en 1920.
– Marie de France, écrivain francophone connue (XII° siècle).
B) Du XVIII° au XIX° siècle : un début d’émancipation féminine
En France, le féminisme apparaît sous la révolution, comme doctrine issue du siècle de Lumières et des salons des femmes de Lettres du XVIIIe siècle. Olympe de Gouges rédige en 1791 une déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Cependant ses revendications pour l’égalité ne sont pas entendues par les révolutionnaires.
Le règne de Napoléon a été une parenthèse à la fois sanglante et glorieuse entre le Révolution et la Restauration dite bourgeoise. Il laisse une œuvre qui lui a survécu : le Code civil (1804), appelé en 1807 Code Napoléon.
On ne pouvait guère espérer de Napoléon un progrès sur le terrain de l'égalité quand on sait que celui ci avait dit à la veuve de Condorcet : " Je n'apprécie pas les femmes qui se mêlent de politique "
Globalement réactionnaire, ce code donne aux femmes un statut discriminatoire et régit de façon inégalitaire les relations entre les sexes. Ainsi, à la question " qu'est ce que la femme ", la réponse apportée est claire : un être de second rang si elle n'est pas mariée, un être mineur et incapable si elle est mariée. Nuls droits politiques ou civils ne lui sont accordés. Ce code institutionnalisait en droit l'infériorité de la femme.
Cependant, l'égalité demeurait totale face à l'impôt et à la prison. Ainsi, les femmes n'avaient que des devoirs.
Pendant la Restauration, le droit de vote des femmes n’est jamais abordé. Pourtant, des hommes continuent les idées d’Olympe, tels les saint-simoniens. Ou tel que Victor Considérant qui est un philosophe, économiste et polytechnicien né le 12 octobre 1808, mort à Paris le 27 décembre 1893. Député à l'Assemblée constituante, il déclare le 13 juin 1848 : « Une constitution où l'on admet le droit de vote pour les mendiants, les domestiques, il est inconséquent et injuste de ne pas l'admettre pour les femmes » . En juin 1848 il est le seul député à proposer le droit de vote pour les femmes.
C) Le combat continue en Europe et aux Etats-Unis au XX° siècle
En 1893, le droit de vote est accordé aux femmes pour la 1ere fois dans le Monde, et c’est en Nouvelle Zélande. Le droit de vote est reconnu en 1906 en Finlande et un an plus tard, les Finlandaises seront les premières femmes à être élues. Aux Etats-Unis et en Allemagne se sera en 1920.
Les Suffragettes (1903-1918)
Suffragette : femme qui, en Angleterre, militait pour le droit de vote féminin, avant la modification de la loi électorale.
Le terme de suffragettes apparaît en 1903 en Grande Bretagne avec la création par Mrs Pankhurst de l’Union politique et sociale des femmes qui milite pour le vote des femmes. Pendant 15 années, les suffragettes britanniques multiplient les actions spectaculaires pour faire connaître leur cause.
Au pays de la reine Victoria, la répression est impitoyable. De nombreuses femmes furent emprisonnées, condamnées. Quand elles déclenchèrent une grève de la faim, le gouvernement ordonna de les gaver de force. Leurs manifestations sont violemment réprimées et certaines perdront la vie dans cette lutte. Pour avoir manifesté pour le droit de vote des femmes en 1909 à Londres, Lady Constance Lytton restera paralysée à vie suite aux violences policières.
Elles obtiennent finalement gain de cause en 1918 :
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