Les droits des femmes après Beijing
Commentaire de texte : Les droits des femmes après Beijing. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mchawki18 • 1 Mars 2014 • Commentaire de texte • 1 175 Mots (5 Pages) • 1 166 Vues
La problématique actuelle de l’état
des droits des femmes après Pékin + 5 :
stratégies de défense et de promotion
FATOUMATA SIRÉ DIAKITÉ
Membre fondatrice du Réseau interafricain Francophone des Femmes
sur les Droits et la Lutte contre la Violence faite aux Femmes (RIAF/DLVF)
Membre du Haut Conseil de la Francophonie
La question de l’émancipation de la femme a fait l’objet de reconnaissance au niveau des Nations Unies à travers
la tenue en 1975 de la 1ère Conférence internationale des Femmes à Mexico (Mexique) et la proclamation de
la même année (1975) comme Année Internationale de la Femme.
Cette Année Internationale fut suivie par la proclamation de la Décennie de la Femme (1976–1985) au cours
de laquelle furent organisées deux autres Conférences des Nations Unies pour les Femmes à Copenhague (1980)
et à Nairobi (1985).
La dernière Conférence sur les Femmes, intitulée 4ème Conférence Mondiale sur les Femmes de Pékin 95, a
été une étape très importante dans la reconnaissance et l’affirmation des droits des femmes par les États mais aussi
et surtout par les femmes elles-mêmes.
Cela a été possible grâce à certains engagements historiques pris au cours de la Conférence Mondiale des droits
de l’Homme tenue à Vienne en 1993 et qui a reconnu que « les droits des femmes sont des droits humains » et que
« la violence faite aux femmes constitue une violation de leurs droits ».
Elle a aussi proposé la nomination d’un Rapporteur spécial en matière de violence faite aux femmes. Il est à
noter qu’il existe déjà un Rapporteur spécial sur la question des pratiques traditionnelles néfastes à la femme même
si les résultats de son travail ne sont pas bien connus et diffusés.
Un élément important en matière de droits des Femmes est la Convention des Nations Unies relative à l’élimination
de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF). À ce jour elle a été ratifiée par
165 États, le dernier État africain à l’avoir ratifié est le Niger en 1999.
Parmi les États l’ayant ratifiée, certains l’ont fait avec des réserves qui souvent sont en contradiction avec les
objectifs de la CEDEF. Le Mali a ratifié la CEDEF en 1985 sans aucune réserve. Néanmoins, il faudra noter qu’en
Afrique, sept États n’ont pas encore ratifié la CEDEF, en Europe ce sont huit États.
Afin de mieux compléter la CEDEF, le Protocole facultatif à la CEDEF a été adopté en mars 1999. À ce jour,
seul le Sénégal l’a ratifié en Afrique. Il fut aussi ratifié par la France au niveau de l’espace francophone. Il est
important que les États particulièrement ceux membres de la Francophonie mettent en place des mécanismes en
vue de la ratification urgente de ce Protocole en vue de sa mise en vigueur par les Nations Unies, principalement
les États qui ont déjà ratifié la CEDEF sans aucune réserve ; ex : le Mali. Un autre fait important est, d’une part,
l’examen de l’état des ratifications des Conventions relatives aux droits des Femmes dans l’espace francophone
et, d’autre part, la levée progressive mais définitive des différentes réserves formulées dans un délai raisonnable.
ÉTAT DES DROITS DES FEMMES APRÈS PÉKIN + 5
À la veille de la 4ème Conférence mondiale sur les femmes de 1995, il y eut une course des États aux ratifications
des Conventions relatives aux droits des Femmes et des enfants, particulièrement la CEDEF et la CDE. Cette
dernière convention a reçu le plus fort taux de ratification du système des Nations Unies (environ 190 ratifications).
Cette course aux ratifications a constitué une bonne chose. Seulement, la seule ratification d’une Convention
n’est pas suffisante pour « donner » des droits aux femmes dans nos États, puisqu’à côté de ces Conventions ratifiées
existent des lois internes qui sont discriminatoires à leur égard.
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