Le Plagiat

Sujet de réflexion:

En quoi le plagiat et la fraude dénotent un manque de jugeote et de considération pour les auditeurs auxquels ils sont infligés.

“Qu'est-ce qu'une oeuvre originale ? Un plagiat pas encore détecté,” disait le cinéaste et romancier américain William Inge. C’est dans cette perspective que sûrement, de nombreux artistes et écrivains ont connu maints succès. Malheureusement, le plagiat n’est pas la bonne solution pour tous. Cet art nécessite un apprentissage méticuleux pour faire fi de toute vérification et passer entre les mailles du filet pour rester dans la postériorité.

La semaine dernière, un terrible crime a été commis dans le mausolée de l’éducation, le symbole de l’excellence à la française: camarades comme professeur ont été dupés par un copié-collé sans vergogne ni honte pour un exposé de français, mais pas pour longtemps… Cette pratique frauduleuse est questionnable de multiples façons sur le plan éthique et moral.

En premier lieu, il s’agit de s’approprier la propriété intellectuelle d’autrui sans l’en accréditer. Ainsi, le plagiat peut se comparer au vol, vol d’une réflexion personnelle et précise qui n’est partagée que pour en prendre exemple et apprécier le raisonnement. Si certaines analyses sont publiées sur internet, ce n’est point pour être simplement copiées mais plutôt pour aider les élèves en difficulté et en manque d’inspiration. Il est donc naturel de prendre exemple sur ces analyses et réadapter la réflexion pour la rendre propre à soi, mais notons qu’il existe un écart considérable entre cela, qui relève tout de même d’un remaniement de l’idée ainsi que son enrichissement, et le fait de tout simplement s’accaparer du travail d’autrui.

D’un autre côté, le plagiat est aussi mentir à soi-même. La conscience ne peut se sortir intacte et immaculée de cette manœuvre digne des bas-fossés. Comment se convaincre que la plagiat est une forme de mérite, le mérite d’avoir tapé trois mots sur une barre de recherche pour se livrer à nulle autre chose que le pillage intellectuel? Une note obtenue grâce au travail des autres restera-t-elle dans les esprits comme un gage de la capacité à recopier, assez réductrice somme toute? Plagier témoigne du manque d’ambition de certains à se lancer dans le jeu, et démontre ainsi une lâcheté vis-à-vis de la tâche demandée, à laquelle ils se dérobent. J’ose imaginer que certains ne se sentent aucunement gênés par cela, mais je les plains aussi profondément. En effet, ils n’ont absolument rien compris à la finesse de l’analyse, et à son objectif. Analyser une œuvre, c’est y apporter sa propre interprétation ainsi que montrer sa sensibilité au Beau. Comment passer à côté d’un tel plaisir? En revanche, ce plaisir ne peut qu'apparaître comme étant le résultat d’une dextérité littéraire et d’un apprentissage long, donc on peut comprendre que certains n’ont pas eu la chance (ou bien ne l’ont pas saisie à cause d’un type flémingite grave, peut-être?) d’avoir goûté à ce plaisir qui constitue la littérature, l’Art en plus général, et ses dérivés.

Finalement, et peut-être l’aspect le plus important, la fraude trahit une honnêteté et un certain

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