La place des femmes dans la société
Cours : La place des femmes dans la société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elsa Duhamel • 4 Avril 2016 • Cours • 3 661 Mots (15 Pages) • 1 242 Vues
La place des femmes dans la société française au XXème siècle
Avant-propos :
Articuler tout le propos autour d’une émancipation.
Emancipation : sortir de la main, d’un père, d’un mari, des autorités politiques etc
Idée de lenteur
Idée de lutte, toujours des résistances, des blocages sociaux
Références au féminisme
Le féminisme a changé de visage, s’il a gagné en visibilité, il a perdu sans doute en capacités à gagner de grands combats fondamentaux
Droit de vote, revendications concernant l’accès au travail, l’égalité salariale
7000 euros d’écart sur l’année de travail la première année
Harcèlement au travail, agressions, inégalités
Efforts de popularisation, de démocratisation de leurs combats, de leurs engagements
Siècles précédents : héritage antique (grec et romain).Dans la cité athénienne il y a une considération de la femme pas fondamentalement différente des pays pratiquant la charia de nos jours. A Spartes, bcp de libertés, matronas romaines avaient un certain pouvoir. Globalement un monde très misogyne.
La femme est à l’origine du péché originel. Ce message s’est au mieux traduit par l’exclusion de la femme des hautes activités mais aussi par des violences incroyables (sorcières brulées). Les sociétés occidentales et européennes ont fortement été marquées par la guerre, or dans ce contexte, les hommes exerçaient les fonctions militaires qui n’étaient pas dissociées des fonctions politiques. Les reines de France n’étaient rien politiquement, seulement des ventres à héritier.
Révolution française, gains de droits, abolitions de modèles. A aucun moment la femme n’est mentionnée. Les femmes sont laissées de côté. Les femmes sont enregistrées comme citoyens passifs.
Condorcet parlait de l’exclusion de la moitié du genre humain.
Olympe de Gouge et sa déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qu’elle adresse a Marie-Antoinette. Elle pointe du doigt tous les oublis concernant les femmes. Le post ambule de sa déclaration est un véritable manifeste féministe à l’intention de la reine. "La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune »
Les femmes françaises doivent essayer de se détacher d’une influence, d’un poids pluriséculaires de verrous, d’obstacles, de préjugés qui rendaient leur combat difficile. Le combat n’en est qu’à son commencement. La situation est archaïque pour les femmes en France.
Paradoxe : la place des femmes dans la société française est une place à gagner, qu’il faut combattre pour la gagner dans leur propre pays censé être un pays de droits.
Accroche : Simone de Beauvoir, Le deuxième Sexe en 1949 « On ne nait pas femme : on le devient ». Etre une femme en France c’est combattre, tout faire pour obtenir ses droits. On ne sera pleinement femme que si l’on cherche à le devenir. Simone de Beauvoir montre que la différenciation homme/femme est moins naturelle que culturelle. Les jeunes enfants ne montrent pas de caractéristiques très différentes en termes de capacités intellectuelles ou physiques. La construction de l’identité – l’invention du « genre » masculin et féminin – est donc très largement le résultat d’un processus social et culturel.
Son ouvrage a fait scandale, il a une dimension autobiographique et elle insiste sur ses expériences sexuelles (bisexuelles avec des jeunes filles mineures).
Manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté en 1971.
Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son mari en France. 90% des cas de harcèlement.
« La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux des hommes » Constitution de 1946
Erasme, éloge de la folie « On ne nait pas homme, on le devient »
Problématiques : Pourquoi la situation politique, économique et sociale des femmes en France évolue t’elle aussi lentement au cours du XXème siècle, en dépit de réels progrès acquis notamment après 1945 ?
N’est-il pas paradoxal que le pays associé aux droits de l’homme et promouvant l’égalité ait mis aussi longtemps à faire évoluer la place de la femme dans sa société ?
I. La situation politique et sociale est complètement verrouillée au début du XXème siècle et n’évolue que très lentement (1900-années 1930)
A/ Les femmes, dans la minorité et dépendantes de l’autorité de leur père ou de leur mari, ont le monopole exclusif des fonctions domestiques
Lois, traditions. Code civil de Napoléon de 1804 : la femme est une éternelle mineure. Elles n’ont pas le droit d’accéder aux lycées et aux universités, elles n’ont pas le droit de signer un contrat, de générer des biens, de travailler sans l’autorisation du mari ou de voyager. « Le mari doit protection à sa femme, la femme doit obéissance à son mari »
Le code pénal de 1810 punit en outre l’adultère par une peine de prison, fait du devoir conjugal une obligation (il n’y a pas de viol entre époux) et réprime durement l’avortement. Ni la IIe République (1848), ni même la IIIe - au moins dans ses deux premières décennies - ne changent cette situation et il n’est pas question, pour ces deux régimes, de songer à accorder des droits civiques aux femmes.
Ecole obligatoire depuis 1882 pour les filles comme les garçons. On leur apprend tout de même les travaux domestiques, on les prépare à être de bonnes maitresses de maison, la plupart d’entre elles cessent l’école à 13 ans.
Le regard de l’Eglise sur ses filles est très traditionnel. Le clergé catholique français considère les femmes comme les premiers acteurs de l’éducation des enfants et doivent s’y consacrer. Même lorsque la IIIème république devient laïque en 1905, les députés continuent à porter un regard méfiant envers elles qui sont en quelque sorte les pions de l’Eglise. Les femmes sont donc confinées aux fonctions domestiques mais à l’époque, cette situation est honorable. La seule manière pour une femme d’obtenir une considération sociale était de bien gérer sa maison.
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