Exercice d’entrainement à l’examen de sociologie de l'éducation

Exercice d’entrainement à l’examen

SOCIOLOGIE DE L’EDUCATION

1. Il y a plusieurs intérêts scientifiques aux approches sociologiques à la marge des statistiques.

Elles permettent dans un premier lieu de comprendre pourquoi les mécanismes de la reproduction n’ont pas marché.  

Avec l’étude de parcours atypiques, nous nous intéressons au fait que la transmission de l’héritage familial n’est pas systématique et qu’il ne se transmet qu’à certaines conditions. L’histoire familiale, des évènements marquants, les relations extrafamiliales ou la manière de percevoir le rapport à l’institution scolaire peuvent être des éléments impactant la transmission de cet héritage culturel.

De plus, l’étude de parcours d’exceptions dans le domaine scolaire, permet de mettre à jour ce qu’est la norme,  sans quoi elle serait invisible autrement.

 Enfin, l’étude de ces situations atypiques  nous interroge sur la vision traditionnelle qui veut que les enfants issus de familles privilégiées réussissent mieux que ceux issus de familles  de milieux populaires.

1. Les classes moyennes et supérieures mettent en œuvre différentes stratégies pour conserver leurs avantages et protéger la scolarité de leurs enfants.

Cela passe  par un contrôle suivi et rapproché de la scolarité de leurs enfants.

Tout d’abord,  le choix de l’établissement privé ou public est important pour les familles car il répond à  des attentes sociales et éducatives.

 Dans le premier cas, celui-ci implique certains coûts (frais de scolarité) mais répond aux attentes des familles en terme de recherche de l’entre-soi (familles issues de la même classe sociale, choix des fréquentations) et aux conditions d’accueil des élèves (suivi sur mesure).

Pour ce qui est du choix d’un établissement public, certaines familles le font délibérément, et en s’investissant fortement au sein des établissements scolaires comme parents délégués ou membres du conseil d’administration, tentent d’influer sur la politique de l’établissement en faisant pression pour créer des classes de niveau ou diversifier les options, par exemple. Nous parlons alors de phénomène de « colonisation » d’un établissement.

Nous retrouvons également des stratégies résidentielles où le choix du lieu d’habitation se fait en fonction des établissements de secteur, afin d’éviter les établissements publics ayant une mauvaise réputation. Cela se remarque surtout en milieu urbain, où  les familles choisissent leur lieu de résidence selon la carte scolaire.

Aussi, les familles des classes moyennes et supérieures ayant des moyens économiques supérieurs aux classes populaires, mettent en place  une stratégie de suivi éducatif hors de l’institution scolaire. Elles font appel à de multiples services  tels que des cours particuliers, coaching ou  activités extrascolaires sophistiquées, visant à  faire acquérir  à leurs enfants des savoirs (savoir-être par exemple) utiles dans leur futur scolaire.

1. Les récents travaux portés sur les manuels scolaires contemporains se caractérisent par l’élévation d’un niveau intellectuel d’une part et parallèlement, à un dénivellement des exigences.

En effet, par rapport aux manuels scolaires des années 80, les manuels scolaires contemporains supposent que l’élève aie des pré-requis en terme d’exigence scolaire et soit capable de construire son savoir.

Les manuels scolaires contemporains,  en utilisant différents éléments hétérogènes qu’il faut relier entre eux pour comprendre la leçon, mettent les élèves dans une situation d’apprentissage complexe.

L’organisation des manuels scolaires demande donc un raisonnement intellectuel complexe plus exigeant cognitivement qu’auparavant.

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