Témoignages Education
Recherche de Documents : Témoignages Education. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mcml • 22 Janvier 2013 • 778 Mots (4 Pages) • 678 Vues
Plus de 80% de grévistes et la moitié des écoles entièrement fermées à Paris: le mouvement des enseignants du primaire a été massivement suivi aujourd'hui. 2500 à 3000 d'entre-eux ont défilé ce mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme sur les rythmes scolaires initiée par le ministre de l’Education, Vincent Peillon. Parmi les principales critiques, l'allongement de la pause méridienne de 45 minutes, le manque de moyens, d’animateurs et une réforme «baclée». Témoignages recueillis dans la manifestation.
Séverine, 36 ans, enseignante en CP
«Si j’ai choisi de manifester aujourd’hui, c’est principalement à cause de l’allongement de la pause méridienne qui s’étalera de 11h30 à 14h15 si la réforme entre en vigueur à la rentrée prochaine. Dans mon école, il y a 380 élèves. Peu d’ateliers sont organisés pour les occuper après le déjeuner. Et tous, déjà, ne participent pas car il manque des animateurs. Qu’en sera-t-il lorsqu’on allongera le temps de pause de 45 min ? On laissera les gamins jouer dehors ? Quand il fait froid, qu’il neige, il faut qu’ils soient au chaud. Mais où ? Dans les salles de classe où les enseignants prennent le temps de corriger des copies, de ranger la classe? Deux heures de pause, c’est déjà long pour les enfants. Alors à 14h15, nous les retrouverons surexcités, encore plus qu’ils ne sont à l’heure actuelle. Et puis à la fin, les enfants seront toujours à l’école de 8h30 à 16h30. Et ils éprouveront la même fatigue. Quant à avoir classe le mercredi matin, ce n’est pas un problème. Ecole ou pas école, mes enfants se réveillent à 7h15!
«Mais je comprends que notre grève ne soit pas forcément bien comprise. D’ailleurs, même à la maison, avec mon mari enseignant dans le privé, c’est compliqué!»
Viviane, 52 ans, enseignante en Rased (1)
«Je fais partie des grévistes aujourd’hui parce que je dénonce une réforme baclée dans laquelle plusieurs pans ont été laissés de côté. Sous le gouvernement précédent, des centaines de postes d’enseignants en Rased ont été supprimés. Peillon veut rétablir un nombre de postes mais à la marge. Je suis inquiète pour la formation spécialisée de mes futurs collègues. Sera t-elle maintenue ?»
«Alors je suis venue manifester mon mécontentement car on ne doit pas laisser des élèves en difficulté au bord de la route. La révision des programmes non plus n’est pas abordée: les programmes sont trop lourds, trop compliqués. La question de l’évaluation des élèves, c’est la même chose. On ne parle pas de la forte pression que l’école leur impose. Les enfants sont maltraités par les rythmes : ce serait mieux d’avoir école le samedi matin. La coupure du mercredi leur fait du bien.»
(1) Réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté.
Corinne, 42 ans, enseignante en CM2
«L’école a été massacrée pendant cinq ans. Le changement, c’est maintenant ? Pour l’école, on n’en est pas encore là. La réforme laisse plus de problèmes en suspend qu’elle n’en résoud. Par exemple la formation. En tant que maître formateur, je revendique une formation
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