Travail final Immigration et intégration

Université de Montréal

Département de démographie

Le profil sociodémographique des libanais, au Québec, en 2011

Travail présenté à

Monsieur Alain Gagnon

Dans le cadre du cours

Immigration et intégration

DMO3420

Par

Rim Mawassi, 20043490

3 décembre 2019

• Introduction :

Au Canada, particulièrement au Québec, ce n’est pas les diversités ethniques qui manquent. Effectivement, la population est très diversifiée. Dans le cadre de ce travail, le choix nous a été offert de dresser un portrait, des plus complets possible, d’un groupe ethnique de notre préférence. Ainsi, étant personnellement issu de parents libanais, le choix était très simple. Tout en comparant avec l’ensemble de la population québécoise, nous établirons le portrait des Libanais du Québec en 2011. Pour ce faire, il sera question d’analyser les caractéristiques, à la fois ethnoculturelles, démographiques, linguistiques, socio-économiques que de localisation. Nous tenterons de faire ressortir les majeures différences entre les Libanais au Québec en 2011 et les Québécois de l’ensemble de la population tout en les expliquant.

• Les libanais, selon la localisation :

De manière générale, l’endroit regroupant le plus de Libanais est la région métropolitaine de recensement de Montréal. En effet, 85,4 % des Libanais habitent la RMR de Montréal. 6,5 % des individus d’origine libanaise se localisent dans la RMR de Gatineau. Du point de vue de la région administrative de Montréal, c’est 55,7 % des personnes libanaises qui y habitent. La plupart d’entre eux se retrouvent à Laval (22,2 %). (Immigration, Diversité et Inclusion, Québec, 2014, page 9) C’est effectivement ce qui est remarqué dans le tableau suivant :

Tableau 1. Répartition des libanais et de l’ensemble de la population québécoise dans l’ENM de 2011, Québec, selon la RMR de recensement.

Source : Immigration, Diversité et Inclusion Québec, 2014, page 9 ; Enquête nationale auprès des ménages, 2011 ; Statistique Canada. 2012. Série « Perspective géographique », Recensement de 2011. Produit n° 98-310-XWF2011004 au catalogue de Statistique Canada. Ottawa, Ontario. Produits analytiques, Recensements de 2011.

Faute de ressources sur le pourquoi du comment, il est possible d’émettre une hypothèse selon l’expérience du sujet. En effet, pour la très grande majorité des Libanais, la décision d’habiter Montréal relève du fait d’habiter là où il y a leurs familles qui y sont déjà établies. Cela amène un certain sentiment d’assurance et moins peur de l’inconnue. Également, au Liban, Montréal est une des villes les plus connues du Canada.

• Les caractéristiques ethnoculturelles, une diversification :

70 200. 70 200, c’est le nombre d’individus qui, dans l’Enquête nationale auprès des ménages en 2011, se sont révélés d’origine ethnique libanaise. 32,8 % d’entre eux disent qu’ils appartiennent à plus d’une origine ethnique, soit Libanais et autre chose. Pour 67,2 % c’est une origine ethnique unique. Comme il est facilement notable dans la figure 1 qui suit, il y a plus de gens d’origine libanaise qui sont nés au Liban (58,6 %) que de Libanais qui sont nés au Québec (41,5 %). (Immigration, Diversité et Inclusion Québec, 2014, page 3) La différence est certes, pas majeure, mais elle peut s’expliquer par les nombreux problèmes politiques sévissant au Liban depuis longtemps. En effet, beaucoup de personnes aux fuis, et ce, à travers le monde durant les guerres et les nombreux problèmes politiques. Prenons, par exemple la guerre civile. Cette dernière a fait en sorte qu’un très grand nombre de gens ont quitté le pays. C’est ce que nous pouvons lire dans l’extrait suivant : « Le déclenchement de la guerre civile en 1975 a brusquement fortifié la diaspora libanaise, puisque près d’un million de Libanais auraient quitté le pays tout au long des affrontements (1975-1990). »  (AbdulKarim, 1994, p.211) Quand il est question de Libanais, il est forcément question de minorité visible. En 2011, c’était 33 285 personnes, soit 47,4 % qui se déclaraient appartenant à une minorité visible. (Immigration, Diversité et Inclusion Québec, 2014, page 3).

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