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La croissance économique

Dissertation : La croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2012  •  473 Mots (2 Pages)  •  1 388 Vues

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Jihane NAIMI

24 ans, Célibataire

Ferme Haj Smahi Tit Mellil

CASABLANCA

a croissance économique, tirée par la consommation des ménages, tourne autour de 4.7%. Les dépenses de compensation et du personnel en très forte progression. Le niveau de la dette du Trésor pourrait s'apprécier davantage.

C’est le paradoxe de l’économie marocaine : sa croissance affiche des valeurs relativement élevées, dans un contexte de crise qui plus est, mais sans que cela améliore les finances de l’Etat. Ça été le cas en 2011 (en 2009 aussi) où la croissance, selon les estimations à la fois du ministère des finances et du Haut commissariat au plan (HCP), se situerait autour de 4,7%, alors que le déficit budgétaire atteindrait 5,5% du PIB. Ne parlons pas des finances extérieures, leur état s’est extraordinairement aggravé en 2011.

En fait, si la croissance a pu atteindre un niveau proche de 5% (soit la prévision de départ), c’est, une fois de plus, grâce au bon comportement de la demande intérieure. La consommation des ménages aussi bien que l’investissement ont en effet réalisé des taux de progression élevés : environ 6% et 5% respectivement.

La consommation des ménages, dont on connaît le poids dans le PIB (plus de 50%), a bénéficié de l’amélioration des revenus réalisée à plusieurs niveaux : augmentations des salaires décidées dans le cadre du dialogue social, bonne campagne agricole (plus de 70 millions de quintaux), hausse des envois des MRE (+7,3%, à 58,5 milliards de DH), et, on ne le dit pas assez, quasi-stagnation des prix, résultat d’une politique de soutien des prix, qui a évité l’importation de l’inflation à travers les matières premières, mais qui a «coûté» au Budget de l’Etat plus de 50 milliards de DH. Rappelons que l’inflation en 2011, mesurée par l’indice des prix à la consommation, n’a été que de 0,9%, soit le même niveau qu’en 2010 et presque autant qu’en 2009 (1%). Si l’on excepte le pic de 2008 (voir graphe), il y a, mine de rien, depuis 2007, une…désinflation qu’il est néanmoins difficile de faire admettre par le commun des consommateurs ! Cela reflète d’autant plus l’importance de l’intervention publique -par la compensation- que la variable monétaire n’a pas vraiment été utilisée pour atteindre un tel niveau d’évolution des prix : les taux d’intérêt, globalement, n’ont pas varié.

Ce soutien puissant de la demande intérieure, en particulier de sa composante «consommation des ménages», s’il «booste» la croissance, pèse lourdement, cependant, sur les finances publiques. Pourquoi ? Parce que le niveau de croissance des charges de compensation est incomparablement plus élevé que celui de la richesse nationale. En 2011, les charges de compensation ont progressé de 91,2%, quand la croissance n’a pas atteint 5%. Bien sûr, les dénominateurs n’ont pas la même importance mais, malgré tout, le doublement du montant des subventions ne pouvait que déteindre, négativement, sur le solde budgétaire.

Selon des sources diverses, y compris au ministère de

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