Evolution de la vision de l'entrepreneur
Analyse sectorielle : Evolution de la vision de l'entrepreneur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chaton060894 • 28 Novembre 2014 • Analyse sectorielle • 1 670 Mots (7 Pages) • 959 Vues
Le terme entrepreneur recouvre différentes significations connexes mais distinctes :
l'usage courant l'assimile à un chef d'entreprise, tantôt porteur d'un projet d'entreprise en phase de démarrage, tantôt dirigeant d'une entreprise davantage établie, à laquelle le plus souvent il s'identifie étroitement et personnellement ;
l'entrepreneur correspond également à l'appellation donnée aux chefs d'entreprise du secteur du bâtiment ou des travaux publics ;
en droit, l'entrepreneur (ou maître d'œuvre) désigne « la personne qui — dans un contrat d'entreprise — s'engage à effectuer un travail en réponse à la demande d'un maitre d'ouvrage ».
Le présent article traite de la première acception.
Sommaire [masquer]
1 La personnalité de l'entrepreneur
2 Évolution de la vision de l'entrepreneur
3 Statut juridique de l'entrepreneur
4 L'accompagnement des entrepreneurs
4.1 Institutions en charge de l'entrepreneuriat
4.1.1 Aide à la démarche d'entreprendre
4.1.2 Aide au financement des entrepreneurs
4.2 Manifestations dédiées à l'entrepreneuriat
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
La personnalité de l'entrepreneur[modifier | modifier le code]
L'identification de l'entrepreneur à son projet d'entreprise ou à une entreprise établie explique le degré fort de son implication.
À la différence du terme d'homme d'affaires, Le terme d'« entrepreneur » laisse entendre que celui-ci est fortement investi matériellement et/ou moralement dans le développement et le déploiement de son projet, la réunion et la mobilisation de ressources pertinentes, ainsi que la volonté de pérennisation de celle-ci dans le cadre durable d'une organisation voire d'une institution.
Pour autant, les exemples abondent ( voir le destin d'André Citroën en particulier ) qui montrent que les qualités indéniables chez un « entrepreneur » ne coïncident pas toujours avec celles du « gestionnaire » :
Le premier est doté en principe du leadership et la vision en phase avec les enjeux et les risques.
Le second dispose normalement des vertus hautement nécessaires pour assurer la gestion au quotidien des revenus et des charges.
La forte personnalité de l'« entrepreneur » souvent inséparable de l'entreprise qu'il a fondée ou relancée et pratiquant un leadership souvent sans partage, fait que sa disparition - lorsque la prise de relais n'est pas suffisamment préparée - entraîne fréquemment une crise de succession dont les effets à terme peuvent être dévastateurs, surtout au moment où l'entreprise se sent « orpheline ».
Selon une étude d'Ernst & Young, « on ne naît pas entrepreneur, on le devient »1. Mais d'autres études soulignent que « les 3/4 des entrepreneurs sont issus d'une famille d'entrepreneurs ».
En France, l’âge moyen de l’entrepreneur est de 41 ans. 2 % des entrepreneurs ont moins de 25 ans2. Une faible proportion d’individus estime avoir les compétences nécessaires au démarrage d’une activité entrepreneuriale : 38 % contre 43 % au Royaume-Uni et 56 % aux États-Unis3. Pour la figure de l'entrepreneur propre à l'entreprise voir l'article : Entreprise
L'ensemble des entrepreneurs d'un même pays forme l'entrepreneuriat.
Évolution de la vision de l'entrepreneur[modifier | modifier le code]
Les caractéristiques dominantes de la personnalité entrepreneuriale ont évolué:
Les précurseurs : Pour Richard Cantillon (1723), l'entrepreneur achète des produits et services à un prix certain pour le revendre à un prix incertain sur le marché, après défraiement des frais de transport 4. Jean-Baptiste Say (1767-1832) fonde véritablement le concept et lui confère une consistance significative.
Joseph Schumpeter redonne à l'entrepreneur une place importante en le désignant comme étant « l'homme de l'innovation » 5: Parce qu'il incarne et porte le pari de l'innovation, son dynamisme assure la réussite de celle-ci :
« L’entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ».
C'est un véritable aventurier qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour innover et entraîner les autres hommes à faire autre chose que ce que la raison, la crainte ou l'habitude leur dictent de faire. Il doit vaincre les résistances qui s'opposent à toute nouveauté risquant de remettre en cause le conformisme ambiant.
L'entrepreneur est beaucoup plus qu'un chef d'entreprise, simple administrateur gestionnaire. Beaucoup plus qu'un rentier-capitaliste, simple propriétaire des moyens de production.
Ainsi, on pourrait soutenir qu'Henry Ford lorsqu'il s'établit en 1906 comme chef d'entreprise n'est pas un entrepreneur. Mais qu'il le devient en 1909, lorsque ses usines commencent à fabriquer la fameuse Ford T et font évoluer l'automobile vers le statut d'objet de consommation courante et qu'il met en œuvre le système de la chaîne de montage qui permet à la fois de baisser les coûts de production et d'accroître le débit de la production, ce qui ouvre la porte à la production de masse.
Autre exemple de véritable entrepreneur avec Alfred Krupp qui concentre verticalement ses entreprises et met en pratique le nouveau procédé de fabrication de l'acier imaginé par l'anglais Henry Bessemer (voir son histoire).
Pour Schumpeter, l'entrepreneur est certes motivé par la réalisation de bénéfices générés par les risques pris et la réussite. Mais, la conception du profit défendue est originale. L'entrepreneur crée de la valeur comme le salarié et comme lui il
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