Le secret, à l’heure de l’effacement de la frontière public-privé

Chapitre 6 :

Le secret, à l’heure de l’effacement de la frontière public-privé

1. Les menaces historiques sur le secret privé

Hannah ARENDT, Les origines du totalitarisme (1951)
Les totalitaristes modernes sont des « sociétés secrètes établies au grand jour ». Les secrets d’Etats se diffusent parmi tous les rouages du parti. Il y a même la désignation de « porteurs de secret ». Il n’y a plus d’informations mais des secrets connus de tous.
Autre manifestation du secret public en question : le codage a clef publique. Celui se passe notamment avec les opérations en lien avec l’holocauste. Ces règles de langage étaient secrets d’Etat et sont demeurés secret d’Etat. Pour faire tomber dans l’oubli un secret, c’est de le révéler à tous sans qu’aucune personne ignorante ne soit hors de la confidence.
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Le développement des technologies a permis la mise en place par ex du réseau d’écoute ECHELON ; De plus les attentats du 11/09 puis la guerre contre le terrorisme a conforté dans ce besoin de surveillance. De plus les EU ont un énorme contrôle de la finance (bcp d’infos). Cependant, les informations recueillis ne sont pas automatiquement partagées.

Le plus inquiétant : attitude des régimes démocratiques face a certaines affaires comme la révélation sur les pentagone papers (provoque scandale public+ manifs). Le secret est un objectif géostratégique majeur. Usa : plus de 10millions de dossiers classés top secret.
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Dominique VIDAL, Nouvelles guerres (2016)
Il est difficile de redéfinir les normes internationales à partir du terrorisme. Le terrorisme représente un danger pour les normes démocratiques car les Etats sont face au défi de prendre en compte la menace sans  sacrifier ses principes juridiques

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Mutations état moderne : nouvelles pratiques sur le contrôle des individus. Fin du totalitarisme= victoire démocratique et de ce qui fait son essence : l’Etat de droit. Or, cet état démocratique et libéral présente tout de même des éléments du contrôle.
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Michel FOUCAULT, Surveiller et punir (1975)
Il analyse l’apparition et les mutations de la prison et des peines. Avant les exécutions étaient publiques et était affiché autant le responsable que sa faute. Avc la modernité, les exécutions publiques disparaissent et on cherche davantage a rappeler la loi que stigmatiser le condamné. Contre la publicité de l’ancien régime, mise en place le secret avec une peine de privation au lieu de châtiment. Foucault analyse aussi l’émergence d’un système pénitentiaire : mise en place de structures permettant la surveillance des détenus.
Surveillance maximale de l’intérieur par l’autorité mais secret absolu de l’extérieur. Plus aucune visibilité des prisonniers de l’extérieur.

1. Liberté et vérité : quels liens, quels déliens, dans la vie privée et publique

Byung-Chul HAN, La société de la transparence (2017)

Application de la transparence aux services publics : lutte contre la corrupti°, ONG ayant une mission de vigilance sur les échanges commerciaux entre états. Les injonctions de transparence se sont étendues dans le domaine de la santé et des médicaments, de l’alimentaire et de tous les produits manufacturés.

• « Nous sommes entrés dans l’ère de la transparence, qui semble bien structurer désormais tous les aspects de notre vie –du politique à l’individuel, du politique à l’intime »

ROUSSEAU, Contrat social (1762)
Les individus autonomes, libres et égaux en droit participent directement aux affaires de l’Etat et forme le peuple. Ainsi, le gouvernant n’aurait pas besoin de secret (voir interdit dans une démocratie). Cependant, pratique du secret courante et justifiée par l’intérêt général. Les délibérations du gouvernement sont soumises au secret. Secret de l’instruction permet de protéger le bon déroulement de la justice. Fonctionnaires tenus au secret. 

Francis FUKUYAMA, La fin de l’histoire ? Article paru en 1989 
Victoire des régimes démocratiques après la GF. Les régimes démoc se dvp parallèlement au dvpment économique des états. Les régions les + avancés économiq sont aussi les plus stables. La démocratie répond aux besoins de l’H (sécurité et reconnaissance des droits). Toutefois pas unification de l’humanité : conception pacifiques avc rivalités éco face a conception engagé dans l’histoire guerre etc. qui incarneront l’ordre ancien.

Samuel HUNTINGTON, Le choc des civilisations ? Article paru en 1993
Modèle démocratique ->pas universel, valeurs civilisationnelles pas partagées par tous les Etats du monde ? Pr lui le monde de l’après GF ne sera pas plus pacifique mais bien au contraire, celui du choc des civilisations. Le secret touche aussi l’identité, en ce que la forme d’une société et son identité va profondément transformer le rapport à la sphère privée Pour S.Huntington on voit la possibilité d’un monde divisé autour de  questions d’identité. La FR a changée déjà d’un pdv religieux et aussi ethnique (+ d’immigrés)

Raphaël LIOGIER, La guerre des civilisations n’aura pas lieu. Coexistence et violence au XXe s 2(2016)
Opposition dans un monde clos= erreur. Le monde va vers l’apaisement. Les différentes postures religieuses permettent le rapprochement. Avec internet = abolition des distances et confrontation culturelle permanente dont certes il peut y avoir des formes violentes, mais la finalité sera la meilleure compréhension mutuelle.

Jürgen HABERMAS, Ethique de la discussion (1991)
Croit à la modernité et pense que le sujet est responsable, autonome et libre de la conception libérale. Il évoque la conception du débat public qui permet un échange et l’inclusion de tous et de tous les arguments constitueraient un cercle vertueux. Politique n’est pas une lutte pr accéder au pvr mais s’obtient dans le dialogue et la délibération. D’où intérêt espace public. L’espace public permet de s’ouvrir à d’autres cultures. Il veut distinguer citoyenneté et nationalité. Ainsi cela permettrait une forme de vie en commun en se basant sur les opinions communes à tous. 

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