La situation des retraites en France
Analyse sectorielle : La situation des retraites en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samriehjr • 22 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 1 052 Mots (5 Pages) • 803 Vues
La situation des retraites en France semble préoccupante pour l’avenir, et les débats sont souvent vifs : système par répartition ou par capitalisation, durées de cotisation, âge de départ, niveaux des pensions, régimes spéciaux, épargne retraite... Au-delà de la diversité des solutions proposées pour assurer la pérennité du système français de retraites, le constat commun est celui d’un déséquilibre financier à venir de très grande ampleur.
Les solutions envisageables : reculer l’âge de la retraite, réduire le montant des pensions, augmenter les prélèvements obligatoires.
Il y a trois façons d’assurer la viabilité des systèmes de retraite :
Reculer l’âge de la retraite : Obliger les actifs à travailler plus longtemps pour percevoir leur retraite est la solution retenu dans tous les pays industrialisés (en France, lors des réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003). Cela permet effectivement d’un même mouvement d’augmenter les recettes (les individus cotisent plus longtemps) et de réduire les dépenses (ils bénéficient moins longtemps de leur retraite). Mais dans le contexte actuel, où le chômage touche particulièrement les plus de 55 ans, cela n’a pas beaucoup de sens de demander aux actifs de travailler plus longtemps : en fait, le travail manque ! Plus grave, cela risque de remettre en cause le droit à la retraite de certains : faute d’emploi, ils ne peuvent cotiser assez longtemps et n’ont pas droit à une retraite à taux plein. Enfin, dans certaines professions, les conditions de travail sont encore trop dures pour envisager un prolongement de la vie active.
* Réduire le montant des pensions : La diminution des retraites servies permet d’économiser sur les dépenses, en rendant le système moins généreux. Pour compenser cette perte, on invite les salariés à épargner pour se constituer un capital dans lequel ils puiseront pendant leur retraite : c’est le système des retraites par capitalisation. L’inconvénient est qu’une telle évolution réduit la solidarité entre riches et pauvres, parce qu’on remplace un mécanisme d’assurance collective (chacun cotise pour financer les retraites de tous) par un système d’épargne individuelle (chacun met de l’argent de côté pour lui-même). De plus, la retraite par capitalisation n’est guère accessible aux actifs les plus défavorisés, qui n’ont pas des revenus suffisant pour épargner, et qui risque donc de subir de plein fouet la moindre générosité du système de retraite traditionnel.
* Augmenter les prélèvements obligatoires : On peut enfin augmenter les prélèvements obligatoires pour couvrir la hausse des dépenses de l’assurance vieillesse. On fait alors clairement le choix de maintenir la générosité du système de retraite en l’état. Ce faisant, on risque néanmoins de transférer le problème sur les actifs. En effet, la hausse des cotisations diminue directement leur revenu. Même s’ils obtiennent en contrepartie un droit à la retraite intact, les travailleurs peuvent difficilement accepter une amputation de leur pouvoir d’achat qui augmente déjà peu en période de crise. De plus, le système de solidarité envers les retraités a l’inconvénient de peser sur le coût du travail et donc la création d’emploi. En effet, les cotisations sociales sont assises sur les salaires, ce qui renchérit la dépense que doit faire une entreprise qui embauche.
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