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La délinquance Juvénile Est-elle Due à La démission Des Parents?

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Par   •  28 Janvier 2013  •  1 943 Mots (8 Pages)  •  2 487 Vues

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La délinquance juvénile est-elle due à la démission des parents?

Faisant partie des facteurs majeurs de la délinquance qui caractérise l’ensemble des infractions commises, en un temps et en un lieu donnés, par des mineurs, la démission parentale est pointée du doigt. L’expression « démission parentale », a pris son essor dans les médias français en 1998, suite aux propos tenus par le ministre de l’Intérieur de l’époque au cours d’une conférence de presse sur la lutte contre les violences urbaines.

La « démission parentale » renvoie au registre de l’incompétence éducative au regard d’une norme éducative supposée, associé à la notion d’irresponsabilité. Ce registre comprend le laxisme, une mauvaise maîtrise des savoirs éducatifs, et l’absence du père. L’expression « démission parentale » apparaît alors comme un terme « fourre-tout », qui désigne les diverses causes présumées des comportements déviants des enfants, pour converger en un point : les parents sont coupables de ces déviances.

Les parents sont-ils les uniques responsables de la délinquance juvénile ?

Dans un premier temps nous constateront les différents facteurs qui génèrent la déviance des adolescents et nous en distingueront les effets puis nous découvriront les solutions apportées afin de résoudre ce problème majeur de société.

Quand les parents capitulent…

Divers sociologues assurent que la position sociale des parents, l’absence de moyens pour pourvoir aux besoins des enfants contribuent fortement à diminuer leurs autorités et leurs capacités de surveillance.

Dans un cas pareil, l’état psychologique des parents est considérablement dégradé par leur situation sociale et économique qu'elle rend leurs modes d'intervention inadéquats : Le contrôle oscille (hésite) entre les deux extrêmes que sont la passivité et le retrait.

Pour l’Organisation mondial de la santé, le faible statut socio-économique de la famille est associé à la violence future. C’est ce qu’a démontré une enquête mené par l’OMS en 2009 sur les jeunes réalisé aux Etats – Unies. La prévalence des agressions et des vols signalés par les jeunes auteurs appartenant à des classes socio-économiques inférieures était deux fois plus supérieure à celle qui était parmi les jeunes de classes moyennes. Pour Laurent MUCCHIELLI, chercheur au CESDIP (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales) la misère amène le stress, la honte, la mauvaise estime de soi, la colère, la frustration et le ressentiment. Elle décuple l’émotivité, la dépression l’agressivité. Le même auteur conclut, que la majeure partie des cas, les facteurs socio-économiques s'avèrent les plus déterminants dans la fabrique de la délinquance, de façon indirecte et diminuent les capacités de contrôle parental.

Le niveau d’instruction des parents est habituellement considéré comme un facteur considérable dans la réussite scolaire des enfants et leur contrôle. Les enfants de parents instruits sont avantagés sur plusieurs points par rapport aux enfants de parent peu instruits ou illettrés. Ces derniers par leur niveau d’instruction perdent tout contact avec leurs enfants, tandis que les premiers ont tendances à mieux évaluer les répercussions du climat familial sur l’enfant. Par manque de niveau intellectuel, des parents n’osent pas nouer de contact avec les établissements scolaires de leurs enfants, où les intervenants ont tous un bon niveau selon leur imaginaire.

Nombreuses sont les familles éclatées à cause des divorces, ou la séparation, elles connaissent plus de délits que les familles unies ou les familles où un des parents est décédé. Avec le divorce on se retrouve à régler tout seul des problèmes qu’on aurait pu résoudre à deux ,la recherche d’une cohérence dans l’éducation des enfants est ainsi plus difficile à trouver quand les deux parents ne sont plus ensemble, la rupture de l’unité biologique et affective de la famille, engendre un traumatisme psychique intense chez l’enfant qui va présenter des comportements réactionnels, qui peuvent être pathologique, selon les spécialistes.

En effet, la séparation précoce parents-enfants, les situations familiales monoparentales également peuvent constituer des sources de souffrances, d'angoisses et d'incertitudes multiples pour les enfants. Selon le rapport mondial sur la violence et la santé, il ressort des études réalisées en Nouvelle Zélande, au Royaume – Uni et aux Etats-Unies que les enfants qui grandissent dans une famille monoparentale risquent de devenir violents. Les résultats D’une étude qui portait sur 5300 enfants, ont démontré que la séparation des parents entre leurs naissances et leurs 10 ans faisait augmenter le risque de condamnation de pure violence jusqu'à l’âge de 21ans. Le même rapport conclut, que le fait de vivre avec un seul parent à l’âge de 13 ans laissait prévoir des condamnations pour violence jusqu'à l’âge de 18 ans.

Toutefois, les sociologues s’entendent sur le fait, que les facteurs relationnels sont plus déterminants que les facteurs structurels. Et ce qui favorise la délinquance des enfants, c'est l'existence d'un conflit grave entre les parents, que ces derniers cohabitent ou bien soient séparés. Les recherches indiquent en outre que ce climat familial est en partie dépendant des difficultés socio-économiques de la famille. Selon MUCCHIELLI, les situations familiales les plus "à risque" sont celles où se cumulent la mésentente conjugale et la précarité.- L'individu dont le comportement déviant, et notamment l'agressivité immotivée dans une situation, est repérable dès la petite enfance, sa délinquance est lié à un dysfonctionnement familial et traduit parfois un cycle de reproduction intergénérationnelle de la violence. Autrement dit, Ce qui favorise la délinquance des enfants dans ce cas, c'est l'existence d'un conflit grave entre les parents, que ces derniers cohabitent ou bien soient séparés. Les relations intrafamiliales conflictuelles devant les enfants tels que les contradictions parentales, l’inversion de l'autorité familiale, le rejet parental et les carences des repères socio-moraux) répétés, font que la famille aux yeux de l’enfant cesse d’être un lieu d’exercice de l’autorité et un lieu de prédisposition de délinquance et de fragilité psychologique.

La carence affective c’est l’absence ou l’insuffisance de l’affection. L’homme a besoin d’aimer et d’être aimé, pour se sentir d’exister.

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