Glyphosate

En octobre 2016, un « tribunal » constitué de vrais juges internationaux a été organisé à La Haye aux Pays-Bas. Il condamne, lors d’un procès non reconnu en tant que tel,  Monsanto pour les ravages sur la santé de l’homme et sur la santé de l’environnement (le sol, les plantes ainsi que les animaux) dans lequel son herbicide à base de glyphosate, le Roundup, est fortement soupçonné.  

La journaliste Marie-Monique Robin a enquêté en amont du procès et a accumulé les indices contre Monsanto. Son documentaire, Le Roundup face à ses juges, est accablant. Il condamne à charge le glyphosate mais également la firme américaine qui semble prête à tout pour sauver son herbicide. Dans ce procès, une succession de témoignages poignant révèle les conséquences du glyphosate sur la santé de l’homme, sur le sol et les plantes et enfin sur la santé animale.

Nous reconnaissons coupable Monsanto pour avoir mis sur le marché et commercialisé le glyphosate car cet herbicide porte atteint à de nombreux droits humains fondamentaux.

1. La décision du tribunal sur l’impact du glyphosate sur la santé de l’homme.

Premièrement, nous déclarons blâmable les conséquences de l’herbicide sur la santé de l’homme. En effet, ce produit entraîne des malformations congénitales au niveau de l’œsophage, de l’asthme des maladies des reins ainsi que des arrêts respiratoires. Nous citons pour preuve plusieurs témoignages.

Tout d’abord, Sabine témoigne sur l’atrésie de l’œsophage dont est atteint son fils, Théo. Aujourd’hui âgé de neuf ans, il a déjà subi cinquante opérations. Son système respiratoire et digestif est très gravement atteint. Il vit avec une trachéotomie qui altère considérablement sa voix. Sabine dénonce que l’atrésie de leur fils est dû à l’utilisation du Roundup pendant sa grossesse. En effet, elle avait acheté cet herbicide en vente libre réputé comme  biodégradable en quelques jours pour traiter le pré où elle gardait ses chevaux.

De plus, les conséquences de l’usage du glyphosate sur la santé de l’homme sont démontrables à travers les déclarations faites par une population d’argentine vivant à proximité de champs aspergés d’herbicides à base de glyphosate: « Nous avions une fille, elle avait 11 ans. Elle est morte d’une pneumonie et d’un arrêt respiratoire », « Ma femme est morte l’an dernier, elle avait 56 ans. Elle a eu un problème d’asthme grave quand ils ont pulvérisé le champ en face. Et mon petit-fils vient d’être opéré d’un rein à cause d’une malformation congénitale », « Mon frère est décédé il y a un peu moins de deux ans d’un cancer du foie ». L’un des témoignant souffre de polyneuropathie toxique sévère. Quel métier exerçait-il avant sa maladie ? Il remplissait les cuves des avions d’épandage avec du glyphosate.  Pour lui, ce lien est indiscutable: « C’est un génocide silencieux dont je ne veux plus être complice ».

1. La décision du tribunal sur l’impact du glyphosate sur la santé de l’environnement.

Deuxièmement, les conséquences de l’herbicide sur la santé des sols, des plantes et animaux sont inacceptables. Nous considérons ahurissant la masse de glyphosate utilisée. En effet en 2016, 800 milles tonnes de Roundup ou d’un de ses génériques ont été déversés dans le monde. Mais ces substances n'affectent pas uniquement les mauvaises herbes contre lesquelles on les utilise.

De même, l’affirmation par Monsanto sur la dégradation et d’absorption facile du glyphosate dans les sols est erronée. Effectivement, cette substance engendre des effets néfastes sur l’agriculture que la multinationale nie. Des études ont ainsi montré que le surplus de cet herbicide dans le sol ou dans son mode utilisation affectés négativement les plantes non ciblées par le traitement. En effet les plantes absorbent les éléments nutritifs du sol comme le manganèse, le zinc, le fer et le bore. Ces éléments sont connus pour leurs rôles dans les mécanismes de résistance dans plantes aux maladies. Le glyphosate entraîne la réduction de l’absorption de ces éléments indispensables. Les plantes sont donc affaiblies face à des « microbes » qui deviennent plus agressifs. Cela a pour conséquence de tuer les plantes. Le glyphosate affecte donc indirectement la résistance des plantes aux maladies, ce qui induit en retour une utilisation plus intense de pesticides.

Cette répercussion se reflète sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. En effet, les animaux se nourrissent de plantes affaiblis par le manque d’éléments nutritifs, entraîné par le glyphosate. Cette alimentation engendre un nombre impressionnant de botulisme comme le montre le témoignage du vétérinaire Duhnam chez les bovins. Cette maladie est rare et souvent fatale. Elle se manifeste par la faiblesse et la paralysie de l'animal. Les animaux contractent la maladie principalement quand ils consomment de l'ensilage mal entreposé ou gâté ou encore des plantes en décomposition. Sa prévention passe, chez les animaux, par des aliments de bonne qualité et de bonnes conditions d'hygiène. Cependant les résultats publié par l’institut fédéral allemand d’évaluation des risque, le BfR, ne prouvent pas de lien de causalité entre l'exposition des animaux au glyphosate. D’après eux, le glyphosate n’a aucune conséquence sur la santé animale. Pourtant les constations du vétérinaire dans la cessation par l’agriculteur de l’utilisation du maïs conventionnel dans l’alimentation de son bétail illustre le lien étroit qu’il y a entre les maladies qu’ont les animaux et leur alimentation traité au glyphosate.

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