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Des villes et des hommes.

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Par   •  28 Novembre 2016  •  Dissertation  •  2 749 Mots (11 Pages)  •  1 107 Vues

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  1. Dissertation

Sujet : des villes et des hommes

  1. Sept villes françaises se disputent actuellement le titre de capitale européenne de la culture 2013. ( actuellement on peut parler des JO) Cette course mondiale aux événements illustre le fait que la civilisation urbaine est devenue celle de l’offre, comme l’explique le directeur de l’institut français d’urbanisme, Alain Bourdin. Les hommes en multipliant les projets d’urbanisme tentent de rendre leurs villes attractives.  L’action humaine est indissociable du phénomène urbain.

Les villes se sont développées non seulement parce quelles étaient indispensables aux hommes, mais également car l'urbanité, image de modernité et de progrès, était désirable et désirée.  D’ailleurs l’urbanisation comporte un aspect dual : physique, l’extension des zones construites et leur occupation, et social l’adoption de rythmes et de modes de vie relatifs aux citadins, l’urbanité.

Ce phénomène d’urbanisation, par l’extension des agglomérations et la croissance de la population urbaine a crée une nouvelle organisation de l’espace. L’opposition traditionnelle entre villes et campagnes est devenue obsolète. La ville est partout, ce qui accélère la mutation des espaces ruraux qui dépendent déjà souvent des activités urbaines.

Mais cette œuvre humaine qu’est la ville s’est beaucoup transformée au cours du temps, de plus elle revêt de multiples formes, si bien que la pertinence du mot même de « ville » est parfois remise en question. Cependant, les termes contemporains ne recouvrent pas l’ensemble des dimensions institutionnel, sociologique et symbolique que « ville » englobe.

Les villes, lieux de vie de la majorité des habitants de la planète, disent leur époque. Ainsi, le phénomène urbain renseigne sur les hommes. D’ailleurs, la traversée d’une ville permet de découvrir une culture résultante de sédimentations successives. Etymologiquement, le même phénomène se retrouve : à travers le mot « ville », d’origine médiévale, se laissent entendre des synonymes latins « urbs » et « vivitas », puisqu’une grande ville peut être nommée « cité », que les « citadins » constituent une population « urbaine » et que les « urbanistes » sont les spécialistes de l’aménagement des villes. Le lien unissant les hommes et les villes est donc riche d’enseignements. Cette relation paraît aujourd’hui se détériorer. Les villes, du fait même de leur croissance, semblent malades. En outre, elles se fragmentent géographiquement mais aussi socialement. Le cadre de vie urbain ne semble plus permettre l’urbanité, c’est à dire le développement de l’humanité.

Le processus d’urbanisation, reflet de l’humanité, semble aujourd’hui vecteur de deshumanisation. Les hommes ont faits les villes, les villes aujourd’hui « défont »-t- elles les hommes ?

Après avoir étudié la relation d’interdépendance liant les hommes et les villes, il convient d’examiner la crise du principal produit de cette alliance, autrement dit, celle de l’urbanité.

  1. I L’ urbanisation : symbole et vecteur d’humanité

Les hommes ont crées les villes, ce phénomène d’urbanisation a donné naissance à une civilisation urbaine, les villes ont ainsi participé au développement des hommes

 

  1. A  Les villes : des lieux façonnés par des hommes

Certes la ville apparaît tôt dans l’histoire, mais la ruralité domine jusqu’au XXème siècle. La dichotomie ville/campagne s’efface sous le coup d’une croissance urbaine planétaire. 3% seulement de la population vit dans des villes en 1800. Pour la première fois dans l’histoire, en 2007, la population urbaine dépassera la population rurale. D’ici une génération 60% des terriens seront urbains.

Pour William Cowper « Dieu a fait la campagne et l'homme a fait la ville. », l’urbanisation apparaît en effet comme une volonté des hommes, les villes se révélant nécessaire pour satisfaire leurs besoins. Il convient de rappeler que la révolution  urbaine résulte de facteurs économiques (émergence du capitalisme) et sociaux (apparition du groupe social des marchands) .

Des facteurs humains expliquent donc le développement urbain. La ville est devenu indispensable à de multiples niveaux : économique, social, politique (Weber « c’est l’autosuffissance politico-administrative qui définit la ville »), et culturel, c’est à dire à l’humanité et son développement.

Les hommes créent leurs espaces : leurs villes. Les hommes sont caractérisés par leur diversité. Le phénomène urbain, inhérent à l’humanité, ne peut par conséquent pas être homogène. Des raisons culturelles, humaines, expliquent la diversité des processus d’urbanisation  illustration : en France les choix politiques des gouvernements et la manière dont s’est développée l’industrie permettent de comprendre l’urbanisation française qui se caractérise par la prépondérance de la capitale et une forte concentration des fonctions urbaines. Aux Etats Unis la physionomie des villes est très différente pour des raisons historico-politiques (fédéralisme) notamment.  

Comme l’homme, la ville change, évolue.  « La ville est le seul être vivant capable de rajeunir vraiment ». Jacques Attali

L’homme aujourd’hui se caractérise par sa mobilité  envisagée d’après Tocqueville comme une forme de rapport au monde liée à la logique de consommation.  définition des phénomènes de périurbanisation, de rurbanisation, gentrification : ainsi la dilution des centres résulte notamment d’une nouvelle façon de vivre de l’homme, qui adapte donc la ville pour qu’elle soit plus à même de répondre à son besoin de mobilité.

Cette diversité urbaine, conséquence de la diversité humaine, s’illustre dans les difficultés à désigner la ville qui change  François Asher met en avant le phénomène de métropolisation (Métropolis ou l’avenir des villes) polymorphisme de la ville : diverses classifications (zone urbaine, mégapole, métropole etc.)

Transition : certes, l’homme a fait la ville, mais cette relation n’est pas univoque. « Les hommes se rassemblent dans les villes pour vivre. Ils y restent ensemble pour jouir de la vie. » (Aristote). Au delà de la vie, la ville permet le développement de l’humanité.

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