Analyse de la pratique
Rapport de stage : Analyse de la pratique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lechausson • 7 Octobre 2015 • Rapport de stage • 2 513 Mots (11 Pages) • 3 360 Vues
PHILIBERT Promotion 2012-2015
Mélanie 11/10/2013
ANALYSE DE LA PRATIQUE
Stage 3.2
Décrire la situation
Lors de mon stage que j'ai effectué en médecine interne en service de dermatologie sur un groupement hospitalier Lyonnais, j'ai eu l'opportunité de réaliser sous l'encadrement d'une infirmière, la pose d'une aiguille de PAC (La chambre implantable est un réservoir d’accès vasculaire central, implanté sous la peau, pour l'injection de médicaments)
Le service est composé de 26 lits et d'une équipe pluriprofessionnelle avec notamment trois infirmiers du matin accompagnés de deux ou trois ASDE et deux ou rarement trois IDE du soir avec deux ASDE. Sans oublier les ASH, les internes et les médecins. L’équipe infirmière se partage donc soit deux secteurs (rouge et bleu avec en complément le jaune) soit les trois secteurs (Rouge, bleu et jaune). Ce service accueil plusieurs type de pathologie (Zona, Erythrodermie, Ulcère artérielle / veineux, Mélanome et d’autres cancers avec les métastases. Deux types d’hospitalisations sont mis en place, les HS (Hospitalisation séquentielles) et les HC (Hospitalisation courte). En effet certaines personnes viennent faire des cures de radiothérapie, chimiothérapie alors que d’autres viennent pour un problème autre que le cancer.
Mr S vient d'être hospitalisé pour céphalées et vertiges et présente un mélanome multimétasé au niveau de la voûte plantaire droite. Il est âgé de 56 ans.
Nous sommes le jeudi 5 décembre 2013, je suis du matin, j'arrive donc dans la salle de soins à 7h30. Aujourd'hui je suis avec l'IDE C et elle me fait une petite relève de mes deux patients à charge. Nous devrons donc appareiller le PAC de Mr S ce matin/
Déroulement de l'activité :
Depuis le début de la semaine, en accord avec les infirmières qui m’encadrent, Mme L, j’ai pris en charge deux patients sur le secteur rouge dont Mr S qui est dans la chambre 20.
Dans la salle de soin, je vérifie la prescription pour la pose d'aiguille de Huber et je prépare mon charriot tout en pensant à vérifier l'intégrité des emballages et leur date de péremption :
Gants nitriles, SHA, boite DASRI, sac noir, sac DASRI, les Bétadine pour le protocole avec du sérum physiologique, le set à pansement pour chambre implantable (contenant : 5 compresses stériles, 8 boules de gaz, une pince Kocher bleue, une pince verte, un récipient rond en plastique, une seringue de 20ml, une aiguille à prélèvement, un champs stérile à fenêtre, une serviette stérile), 20 ml d'NaCl injectable, une aiguille de Huber, un prolongateur, des strips, deux Tégaderme une paire de gant stérile, une charlotte ainsi qu'un masque chirurgical.
J'effectue un lavage simple des mains avant de me rendre dans la chambre du patient. Après avoir frappé, je mets ma présence en entre dans la chambre tout en saluant Mr S. Je lui explique brièvement ce que je m'apprête à faire car il est habitué. Nous mettons nos charlottes et nos masques. L'infirmière a préalablement posé un patch Emla au niveau du PAC pour atténuer la douleur.
Je pose tout mon matériel en dessous du charriot. J'effectue une friction avant d'ouvrir mon set à pansement que je déballe sur le haut du charriot où il recouvre tout l'espace. Je prends la pince Kocher verte pour organiser l'espace sur celui-ci que je jette par la suite. Les boules de gaz sont assemblées deux par deux sur le côté gauche. Je dépose ensuite sur mon champ de manière aseptique le matériel : l'aiguille de Huber, le prolongateur, les strips et les deux Tégaderme. Dans le récipient rond en plastique je verse le NaCl injectable, j'imbibe ensuite les boules de gaz pour mon protocole Bétadine (première paire : Bétadine moussante/NaCl, deuxième paire : NaCl, troisième paire : Bétadine alcoolique et une quatrième paire sèche placée un peu plus en marge pour qu'elle ne soit pas imbibée.).
Je m'arrête pour réfléchir et être sûre que j'ai bien tout ouvert car après je serais en stérile. Je monte ensuite le lit du patient à bonne hauteur, je lui demande de découvrir son torse et de garder sa tête de l'autre côté pour pas contaminer son PAC. Je mets mes gants stériles comme nous l'avons appris en TL sous le regard de l'infirmière. Je remarque que je n'ai pas rapproché le charriot avant de mettre mes gants donc elle le met près du lit, les poubelles étant le plus loin du lit. Je prépare mon matériel que je peux prendre directement avec mes gants étant donné que je suis en stérile : Je remplis ma seringue d'NaCl injectable et je purge le prolongateur en prenant soin de ne pas oublier de purger le bouchon perpendiculaire et l'aiguille. Le bouchon stérile que j'ai retiré pour mettre l'aiguille reste dans le champ car j'en aurais besoin plus tard. Je laisse dans le tout dans le champ. Avec ma main gauche j'effectue l'asepsie de la peau avec les quatre temps, sans levé ma boule de gaz quand je fais l'escargot et en essayant de ne pas toucher la peau du patient avec mes gants. C'est ma main droite ("main champs") qui passe à ma main gauche ("main patient") les boules de gaz sans qu'elles se touchent. Je pose ensuite mon champ stérile sur le patient avec la fenêtre au niveau de son PAC. Le patient me regarde faire mais je ne me sens pas anxieuse et je lui demande de bien garder sa tête de l'autre côté. Après neuf semaines de stage, je me sens confiante et j'ose m'exprimer avec les patients. Je pose ensuite l'assemblement "seringue/prolongateur/aiguille" sur le champ. Je tiens le PAC de ma main gauche et l'aiguille de l'autre, je lui demande de prendre une grande inspiration et de la bloquer deux secondes. Je pique perpendiculairement et jusqu'à la buté. Le patient a eu le visage contracté pendant ce temps et je lui signale que c'est terminé. Je vérifie mon reflux avant d'injecter le NaCl en trois coups et en pression positive (je ferme la valve en poussant ma seringue). Je mets ensuite une compresse pliée en quatre sous l'aiguille et deux compresse par-dessus qui tiennent avec mes trips que je pose en croix. Je désadapte ma seringue et met le bouchon à la place. Comme j'ai un pansement occlusif, je peux enlever mon champs en essayant de rester le plus propre possible, je place le premier Tégaderme pour que les compresses tiennent bien et le deuxième je le mets de telle sorte que mon prolongateur puisse être accessible sans le couder. J'étais tellement concentrée que j'en ai oublié de converser avec le patient mais quand je m'en rends compte, je remarque que mon IDE était en train de lui parler.
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