Sufragette Hubertine auclert
Compte rendu : Sufragette Hubertine auclert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iris2266 • 24 Novembre 2021 • Compte rendu • 671 Mots (3 Pages) • 361 Vues
HUBERTINE AUCLERT
Je vais aujourd’hui vous parler de la vie d’Hubertine Auclert et vous démontrer pourquoi et comment elle était la première suffragette française. Pour commencer le mot « suffragette » désigne les femmes aillant été des activistes féministes en faveur du droit de vote et d’éligibilité des femmes.
Elle est née en 1848, juste après la proclamation du suffrage dit « universel » et 4 ans avant l’arrivée du second empire suite au coup d’Etat de Napoleon III.
Hubertine développe dès son enfance une conscience politique forte dans une famille bourgeoise entourée de son père, un républicain convaincu, qui était maire sous la Seconde République ayant refusé de servir le 2nd empire et d’un autre côté, sa mère qui était engagée dans la défense des filles-mères -mot employé pour définir les mères de famille qui n’ont pas et n’ont jamais eu de maris- qui se faisaient alors persécuter à cette époque suite aux normes sociales présentes.
Après le décès de sa mère en 1868, elle est placée au couvent par l’un de ses frères et envisage de devenir nonne. Elle sort finalement de l’institution religieuse en 1869 dans laquelle ses supérieures étaient effrayées par sa conception du christianisme et la trouvait trop indépendante. Elle tirera de ce rejet un sentiment anticlérical (contre le clergé), sentiment également animé par son goût personnel jugé trop prononcé pour l’indépendance de cœur, de corps et d’esprit.
La voilà qui, à 21 ans réclame sa part d’héritage et part seule s’installer à Paris. le 4 septembre 1870 -2jours après la chute du 2nd empire- Elle assiste à la proclamation de la IIIe République, Place de l’Hôtel de Ville, et espère enfin que dans cette ère nouvelle, la citoyenneté et les droits des femmes seront enfin reconnus.
Elle n’est pas la seule à estimer que les femmes ne sont pas assez considérées. Des associations pour le Droit des femmes et pour les droits civiques des femmes se créent autour d’elle avec des personnalités telle que Louise Michel. Victor Hugo la remarque et lui fait rejoindre le journal « L’avenir des femmes » ou l’on parle d’éducation gratuite et obligatoire pour tous ET toutes, d’accès aux femmes à des professions réservées aux hommes, d’égalité de rémunération.
En 1880, afin de défier l’interdit, elle se présente sur les listes électorales du Xe arr de Paris et essuie un refus gouvernemental. Elle estime alors que si l’administration exclue les femmes lorsqu’il s’agit de voter et non lorsqu’il s’agit de payer les impôts, alors elle ne paiera plus et elle lance une grève contre l’impôt. Elle dit que n’ayant pas le droit de contrôler l’emploi de son argent, elle ne veut plus en donner. Elle proclame alors « Je ne veux pas être par ma complaisance, complice de la vaste exploitation que l’autocratie masculine se croit le droit d’exercer à l’égard des femmes. Je n’ai pas de droits, donc je n’ai pas de charges. Je ne vote pas, je ne paye pas. ».
Elle lance en 1881 le journal « La citoyenne » qui reçoit le soutien de l’élite du mouvement féministe. Ce journal disparaît 10 ans après mais HA poursuivit ses activités de journaliste en collaborant dans divers journaux libre-penseurs. Dans les années 1890, elle fait paraître un livre sur les femmes algériennes et en prépare un autre sur le vote des femmes. Elle a donc également une activité d’autrice dans sa lutte.
Lors des Municipales de 1908, elle est arrêtée après avoir cassé une urne électorale qu’elle qualifie d’illégale. Lors de son audition devant le tribunal Correctionnel, elle donne un discours brillant sur l’égalité devant ses adversaires. Elle se présente deux ans après comme candidate aux élections législatives et verra sa candidature se faire rejeter. Elle appelle alors les femmes à boycotter le recensement avec l’argument « si nous ne comptons pas, pourquoi nous compte-t-on ? »
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