Science politique : citoyenneté, partis, élections
Compte Rendu : Science politique : citoyenneté, partis, élections. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sosololo • 14 Février 2015 • 4 423 Mots (18 Pages) • 932 Vues
SCIENCE POLITIQUE : CITOYENNETE, PARTIS, ELECTIONS
→ Comment fait-on de la politique dans un système basé sur l'élection de représentants qui agissent au nom du peuple ? Quelles relations entre gouvernés et gouvernants ? Comment font-ils de la politique ? Et comment tous les principes (souveraineté, participation, représentation) se traduisent-ils dans la politique ?
Introduction : Qu'est ce que la science politique ?
La sociologie politique se distingue du commentaire politique, du journalisme politique, du militantisme politique. Faire de la science politique se n'est pas non plus discuter des opinions mais proposer une analyse scientifique du fonctionnement politique.
La science politique en tant qu'étude du politique a pour questionnement général de savoir comment les sociétés se gouvernent. Comment se définissent et s'imposent les règles qui organisent la vie sociale ? Parce que la science po se pose ces questions là, les notions essentielles de la science po sont donc le pouvoir, l'autorité et aussi celle de domination qui permet de comprendre pourquoi l'on accepte d'obéir.
Ce questionnement général de la science po peut être abordé selon deux grandes démarches académiques :
1. La première est la démarche philosophique. Si on l'adopte, l'on étudie de manière théorique, spéculative le G des sociétés en se demandant quelles formes de G l'on peut concevoir, au nom de quelles valeurs va t-on préférer une forme de G à une autre.. L'on raisonne in abstracto.
2. La deuxième est la démarche scientifique. Dans cette perspective, l'on cherche à décrire et à comprendre le fonctionnement existant, et non pas à réfléchir théoriquement à ce qui devrait être. C'est donc de la sociologie politique.
Les modes de G des sociétés humaines sont très divers. Dans certains cas il n'y a pas vraiment d'I et de rôles politiques qui sont chargés spécifiquement de la fonction politique (déterminer et imposer les règles); la société dans son ensemble s'auto-régule. Dans d'autres, ce sont plusieurs autorités qui les définissent sans qu'aucune s'imposent à l'autre. Dans d'autres encore il y a des I politiques clairement identifiées.
A, la très grande majorité des sociétés humaines sont organisées d'une façon particulière qui est la forme étatique. L'Etat étant caractérisé par le fait qu'il y existe des I qui ''détiennent le monopole de la coercition légitime'' selon Weber. La forme étatique peut aussi être présentée comme une forme dans laquelle il existe une spécialisation politique puisque dans un Etat il y a des I et des individus spécialisés dans la fonction politique. Cette spécialisation politique se traduit par une séparation entre gouvernants et gouvernés.
Les sociétés étatiques connaissent elles-mêmes une très grande diversité d'organisation. Ces principes peuvent se traduire dans des régimes divers.
Le principe de la neutralité axiologique est de ne pas produire de jugement de valeur selon Max Weber. Mais, il est vrai que les questions que l'on se pose ne sont pas neutre, elles peuvent avoir de fait une dimension politique.
CHAPITRE 1 : CITPYENNETE ET PARTICPATION POLITIQUE
Une des caractéristiques du système étatique est la séparation gouvernants/gouvernés. Les premiers élaborent et imposent les règles de l'organisation sociale. Par ailleurs, un régime qui se définit comme démocratique, reconnaît aussi le principe de la souveraineté du peuple. Si le peuple est souverain, il ne peut pas être passif. Concilier la forme étatique avec la démocratie suppose de laisser aux gouvernés la possibilité d'intervenir dans la fonction politique. Puisque le pouvoir procède du peuple, cela suppose de mettre en place des formes d'organisation qui autorisent voire qui encouragent les gouvernés à s'engager dans les affaires publiques. Le principe démocratique induit la participation politique. Participation politique que l'on peut donc définir comme ''l'ensemble des activités individuelles ou collectives susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement du système politique'' (Braud). Il ne peut donc pas y avoir de démocratie sans participation.
En démocratie, les gouvernés doivent être des citoyens, car la démocratie suppose la participation. Un citoyen est un gouverné à qui a été reconnu un droit de participation politique, un droit d'intervention au sein du système politique.
→ Comment les systèmes démocratiques organisent et encadrent la participation ? Et comment dans ces cadres institués se développent ou non les pratiques de participation ?
Section 1 : La citoyenneté : un droit à la participation politique
L'idéal démocratique suppose la participation, ce qui revient à dire que le système démocratique ne reconnaît pas seulement des gouvernés-sujets mais aussi des gouvernés-citoyens. La démocratie c'est le ''sacre du citoyen'' (P. Rosanvallon).
En France, ce sacre est amorcé à la rév notamment à travers la reconnaissance de la souveraineté du peuple et par la mise en place d'élections, mais ce sacre est rapidement limité du fait de l'introduction d'un suffrage censitaire, càd d'un droit de vote réservé aux plus riches. Ce sacre est aussi limité dans le sens où la seule forme de participation reconnue est l'électorale, celle par le vote.
Avec la proclamation en 1848 du SU masculin, la citoyenneté électorale est étendue au plus grand nombre et c'est finalement seulement à partir de cette date que l'on est autorisé à parler de ''démocratie'' puisque le droit à la participation politique n'est plus réservé à une minorité.
Au-delà de cette extension du droit de suffrage, la tendance depuis la mise en place de la démocratie représentative est celle d'un élargissement de la citoyenneté. Cet élargissement est passé à la fois par une diversification des formes de participation et extension du nombre de personne autorisées à participer. Par ailleurs, la tendance historique dans les démocraties représentatives est aussi celle d'une extension des libertés d'agir et donc le développement d'un ''potentiel participatif''.
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