Le harcèlement scolaire
Étude de cas : Le harcèlement scolaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rhéa Saad • 5 Novembre 2018 • Étude de cas • 4 871 Mots (20 Pages) • 1 198 Vues
UNIVERSITḖ SAINT-JOSEPH
FACULTḖ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
ḖCOLE LIBANAISE DE FORMATION SOCIALE
Le bullying scolaire
Préparé par: SAAD Rhéa-Maria
Cours : Animation socio-éducatives et modes consommatoires
Introduction
- Problématique
- Données
- Pratiques
- Théoriques
- Public visé
- Besoins
- Caractéristiques
- Croyances, valeurs et représentations
- Données démographiques
- Solutions
- Théoriques
- Pratiques
- Cadre d’analyse : La pression des pairs
- Outil
- Programme d’action
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Novembre 2007, Pyrénées-Orientales, une fillette de 8 ans décède d’une crise d’épilepsie. Les semaines qui avaient précédé, Noélanie, d’origine tahitienne, avait fait l’objet de persécutions répétées dans la cour de son école. Selon ses parents (adoptifs), ces violences scolaires pourraient avoir été le déclencheur de ses crises d’épilepsie, dont la dernière lui a coûté la vie. Ces persécutions, qui peuvent sembler innocentes, sont en fait une force de harcèlement scolaire, ou school bullying, qui dans ce cas-là, a conduit à la mort de la victime. Il n’en est pas toujours le cas. En effet, le harcèlement scolaire est tellement implicite qu’on peut en être victime ou bourreau sans le savoir et sans le vouloir.
Cette recherche vient pour exposer la problématique du bullying scolaire, ses caractéristiques, ses solutions, pour aboutir à un programme socio-éducatif qui vise la prévention et la protection contre ce genre de harcèlement dont plusieurs en sont victimes, dès leur plus jeune âge.
- Problématique
Railleries, moqueries, agressions physiques, rumeurs, toutes ces persécutions entre élèves n’ont pas des conséquences graves. Mais elles relèvent pourtant de formes de harcèlement et de violence qui peuvent perturber gravement les enfants.
Le phénomène est étudié depuis longtemps en Europe du Nord, sous le nom de « school bullying ». Le Norvégien Dan Olweus, professeur de psychologie à l’université de Bergen, a été le premier à l’analyser, dans les années 1970. Il a ensuite développé un programme de prévention et d’intervention aujourd’hui appliqué dans de nombreux pays tels que l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne. Ses travaux servent de référence aux enquêtes actuelles.
Le school bullying possède trois caractéristiques : une conduite agressive d’un élève envers un autre avec intention de nuire, qui se répète régulièrement et engendre une relation dominé/dominant. Il ne s’agit donc pas de disputes ou de bagarres ordinaires et quasi quotidiennes dans les cours de récréation. Les études montrent cependant que ces formes de harcèlement touchent majoritairement les élèves entre 8 et 11 ans. Chez les adolescents, le bullying prend souvent des formes verbales, en lien avec le développement de leurs facultés d’expression.
« Le school bullying, ce sont de petits faits, banals, labiles mais répétitifs. C’est une violence persistante, qui use. Ce que les experts résument sous cet anglicisme ressemble plutôt à de la tyrannie et à des humiliations préméditées et continues. Un élève est victime de bullying lorsqu’un autre élève, ou groupe d’élèves, se moque de lui ou l’insulte. Ces situations peuvent durer et il est difficile pour l’enfant de se défendre.»
Le harcèlement est possible lorsqu’il y a relation de domination. Il est caractérisé par une violence à long terme, physique ou psychologique. Cette violence est perpétrée par un ou plusieurs agresseurs à l'encontre d'une seule victime. Il ne s’agit donc pas de school bullying lorsque deux enfants de force égale se battent ou se disputent. Une simple querelle dans la cours de récréation n’est pas considérée comme du school bullying. Le phénomène est grave lorsque c’est toujours le même élève qui est victime, et quand il y a un déséquilibre des forces entre les tyrans et leur cible, une relation dominé-dominant.
- Données
- Pratiques
Le harcèlement peut commencer très tôt. Déjà en maternelle, on retrouve dans les classes des petits caïds et des souffre-douleur. Mais ce sont les 9-14 ans qui se distinguent par leur violence. Et c’est durant la première et la deuxième secondaires que les risques de school bullying sont les plus grands. Pourquoi ? Les adultes sont moins présents que durant les primaires et régulent moins les relations entre élèves. « Par ailleurs, c’est au tout début de l’adolescence qu’on a un besoin très fort d’appartenance au groupe. Et le souffre-douleur soude aussi le groupe contre sa différence. Les chiffres, en tous cas, contredisent deux idées largement répandues : non, les enfants ne sont pas des anges. Non au dicton petits enfants, petits soucis ; grands enfants, grands soucis. Car les risques, en effet, s’amenuisent avec l’âge. »
Pratiquement, il existe 5 formes d’harcèlement possible :
- Le bullying physique :
C’est le type de harcèlement scolaire le plus visible, puisque l’agresseur utilise sa force physique pour terrifier sa victime. Avec des coups de pied, des gifles et d’autres types d’agressions physiques, l’agresseur essaye d’humilier et de soumettre la personne à qui sont adressés ces coups. Il est important de mentionner que ce type de harcèlement à l’école se produit normalement en compagnie d’autres personnes, d’autres ami-e-s qui encouragent et incitent à frapper encore plus la personne qui se trouve en face d’elle. Ainsi, l’agresseur se sent le plus fort, comme un chef tout puissant. Même si les attaques les plus violentes ne se font peut-être pas publiquement, il peut en revanche y avoir des manifestations de ce type plus “légères”.
- Le Bullying Verbal:
Ce type de bullying est beaucoup plus récurrent, car il s’agit d’une maltraitance verbale que beaucoup qualifieraient de “trucs de gosses”. Le pire étant qu’il ne s’agit pas d’affaires d’enfants, puisque la personne à qui s’adressent les moqueries, les insultes, les mots dénigrants, finit par souffrir et voir son estime de soi minée. Le bullying verbal peut aller des insultes aux menaces, en passant par des moqueries sur la condition sexuelle de la personne, sur ses traits physiques, sur une quelconque imperfection qu’elle aurait, sur un de ses tics, ou même sur sa couleur de peau ou son origine.
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