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L'épuisement professionnels et le burn out dans la pratique infirmière

Étude de cas : L'épuisement professionnels et le burn out dans la pratique infirmière. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2022  •  Étude de cas  •  991 Mots (4 Pages)  •  342 Vues

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Situation:

Me X, 24 ans, jeune diplômée est infirmière dans un service d’urgences adultes, en contrat à durée déterminée depuis un an.

Depuis son arrivée, Me X n’a cessé de faire face à de nombreuses agressions verbales et physiques venant des patients. De plus, avec un flux de patients important et permanant, accompagné d’un manque de personnel, elle était constamment sous tension qu’elle pensait maîtriser.

Au courant depuis peu qu’elle est enceinte de son premier enfant, elle n’a pas souhaité avertir sa hiérarchie par peur de perdre son emploi.

Aujourd’hui, mardi 3 novembre 2020, elle est en arrêt maladie depuis 5 mois.

Lors d’une interview par un journal local sur l’impact de la COVID19 sur le personnel soignant, elle nous relate son expérience.

Elle exprime son inquiétude face au début de l’épidémie, dans un contexte inconnu du virus. En effet, face aux divers protocoles hospitaliers qui changeaient quotidiennement, à la psychose créée par les médias et aux impacts d’une éventuelle contraction du virus sur son enfant, engendraient chez elle un état de mal-être permanant se manifestant par des sensations de bouffées de chaleurs et des céphalées. A chaque prise en charge d’un nouveau patient, son cœur s’emballait, elle réalisait de nombreux lavages de mains et doublait les paires de gants qu’elle peinait à enfiler à cause de mains moites.

Son état de stress était majoré par des rappels réguliers de sa hiérarchie pour faire face à de nombreux arrêts maladie. Il lui arrivait souvent de faire des semaines de plus de 45 heures et plusieurs week-ends d’affilées, dans une ambiance tendue.

Lorsqu’elle rentrait chez elle, elle se sentait vidée, épuisée, obnubilée par le virus, ce qui perturbaient son sommeil et la dynamique du couple.

Un soir, Me X a soudainement ressenti de violentes douleurs abdominales avec des nausées et vertiges. Elle a consulté son médecin traitant qui lui a diagnostiqué une hypertension artérielle nécessitant un traitement et un épuisement professionnel. Ce dernier l’a mise immédiatement en arrêt.

Profitant d’un appel téléphonique à son cadre afin de prévenir de son arrêt maladie, elle dit « être au bout du rouleau » et venir travailler avec « la boule au ventre ». Elle évoque ses difficultés à prendre en charge les patients de façon optimale et a l’impression de mal travailler. Elle mentionne également la charge de travail excessive, le manque de personnel et l’accumulation d’heures supplémentaires non payées, ni récupérées, sous pleurs en suffoquant. Le cadre a écouté ses revendications mais a mis un terme rapidement à la discussion en raison d’une réunion de crise liée à la COVID19.

Analyse :

En analysant la situation, d’un point de vue biologique en lien avec les différentes méthodes étudiées : face aux dangers, le corps réagit.

  • Théorie de Cannon : Notion homéostasie => Système sympathique et médulo-surrénalien : Son cœur s’emballait, palpitations, sensation de bouffées de chaleurs, mains moites.
  • Epuisement avec somatisation :  Hans Seyle (syndrome de l’état de maladie) => Hypertension artérielle, se sent épuisée, céphalées. Dans la situation, il s’agit d’un dystress (stress négatif). Le stress que Me X perçoit depuis quelques mois, ne lui apporte rien de positif. Bien au contraire, le stress est négatif et a un impact sur sa vie professionnelle et personnelle.
  • Claude Bernard : notion d’équilibre => les éléments du stress sont :

Pour le domaine des relations : elle ne se sent plus à sa place, n’ose plus toucher les patients, dynamique d’équipe difficile, agressions physiques et verbales.

La charge de travail aux urgences : manque de personnel, flux important et permanant de patients, la situation de crise sanitaire, incertitudes face au virus, son contrat à durée déterminée (CDD) (peur de la perte d’emploi), heures supplémentaires non payées, ni récupérées => sentiment de frustration.

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