Fécondité et crise économique

D’après l’INSERM, la crise économique qui date depuis 2008 et le chômage ne retarde pas seulement la maternité mais sont aussi responsables de 1 500 décès en France.

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Dégradation des conditions de vie, progression du chômage notamment de longue durée, multiplication du nombre de sans domicile fixe… La crise économique de 2008 a rudement touché la France. Pourquoi le chômage aurait-il un impact sur les naissances ainsi que sur les décès en France ? On remarque une perturbation sur la fécondité ainsi que sur la surmortalité.

Les personnes sans travail repousseraient leurs intentions d'avoir leur premier enfant dans un avenir proche et attendraient pour cela une période qui se veut plus prospère économiquement. Une partie des couples touchés par le chômage et qui souhaitent un enfant retarde l'arrivée de celui-ci, en particulier quand c'est le premier enfant. La naissance des enfants suivants est cependant moins affectée. Le gouvernement français a décidé en 2014 de réduire les allocations familiales pour les ménages les plus aisés. Cette mesure ne touche que les 12 % de familles les plus riches, pour qui ces allocations ne représentent qu'une part très faible de leurs ressources. Mais même si cette mauvaise conjoncture a eu un impact sur le comportement des français en repoussant l’âge de devenir parents, la France conserve toutefois un taux de fécondité élevé.

Mais les conséquences de la crise économique ne s’arrêtent pas là, on remarque également un phénomène bien plus attristant, celui de 1 500 personnes qui décèdent de façon prématurée.

Chez les chômeurs le nombre de décès prématurés est presque trois fois supérieur à celui des non-chômeurs. Le chômage a notamment des effets majeurs sur la survenue d'accidents cardiovasculaires provoqués par le stress ainsi que de pathologies chroniques. Plusieurs études avaient déjà montré l'impact de la hausse du chômage et des coupes budgétaires en matière de santé mentale ou physique. Sans emploi, les patients sont mal ou pas assurés ils sont donc probablement diagnostiqués tardivement et bénéficient d'un mauvais traitement ou avec retard, c’est malheureusement le cas pour les personnes souffrant de cancers. Aussi, le chômage favoriserait les risques de dépression et de troubles mentaux et par conséquent pousserait les personnes en détresses au suicide.

En conclusion, il semble évident qu’obtenir un emploi stable permet en effet de disposer des ressources financières nécessaires à l'installation du couple et donc à la venue au monde d’enfants. Quant à ces 1 500 décès, il apparaît que le cancer en est la cause principale. C’est pourquoi il est crucial de comprendre comment ces changements économiques peuvent influer à ce point sur les comportements ainsi que sur la santé des français. Que peut-on mettre en place à notre échelle de citoyen pour rééquilibrer les données de ce constat ?

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