Dossier aide soignante
Compte rendu : Dossier aide soignante. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ananas25000 • 24 Novembre 2021 • Compte rendu • 1 089 Mots (5 Pages) • 653 Vues
Dans le respect du temps qu'il reste à vivre, j'accorde mon dévouement et une grande patience dans toutes les démarches que l'ont, moi, et l'équipe pluridisciplinaire de l'unité protégé ou j'exerce mes fonctions, mettons en place pour assurer un bon suivi, bienveillant et surtout adapté aux différentes pathologies liées au vieillissement. Mais les soins de nursing peuvent s'avérer compliquées avec une prise en charge difficile concernant les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer car lorsque nous sommes perdus dans l’océan du temps et qu’on ne maîtrise plus la succession des étapes, la pudeur, l'agressivité liée à une certaine forme de colère peut alors s’installer, tout ce qui concerne la toilette deviens crucial et délicat.
J'ai donc choisi de vous décrire une situation professionnelle vécue, en lien avec l'importance que j'accorde au soin relationnel et thérapeutique
Je vous parlerais de madame R, résidente à l'unité protégée du centre de long séjour de Bellevaux ou j'exerce mes fonctions n tant qu’Asch ff as, ma mission s'inscrit dans la continuité de la vie, véritable sentinelle face aux corps fatigués, altérés, mourants des personnes âgées souffrant de syndromes démentiels, maladie d'Alzheimer ou apparentées. Mon rôle est déterminant quant a la qualité des soins d'hygiène et de conforts qui leurs sont prodigués.
Madame R, 89 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer, lorsque madame R présentait encore des troubles cognitifs légers a modérés, il y a un an et demi, nous parlions beaucoup toutes les deux, de ses souvenirs d'antan, des livres qu'elle affectionnait particulièrement mais surtout de musique. D’une culture grandissante, madame R m'apporte beaucoup, malgré ces pertes de mémoire soudaine et cette aphasie primaire naissante, nos échanges sont et restent toujours très enrichissants., mais le temps passe et la maladie évolue, madame R perds peu à peu de ses facultés cognitives, elle ne reconnait désormais plus les objets (agnosie) a des hallucinations et de gros délires de persécution. Madame R, du fait de sa démence, ne comprend pas toujours le besoin qu’elle a d’être aidée : elle peut se sentir agressée, dévoilée dans sa pudeur.
Mes techniques d'approche et méthodes de communications doivent être ciblées et personnalisées en fonctions de ses besoins et en prenant bien compte de ses troubles afin de fournir une bonne qualité de soins. Il est pour moi important de ne surtout pas perdre ce lien de confiance mutuel que nous avons créé, Je dois tout simplement m'adapter. Je planifie ma démarche de soins au préalable, en fonction des angoisses de madame R , savoir les comprendre, les appréhender pour maintenir la dignité, je dois continuer à me montrer comme un véritable soutien à l'exercice de l'autonomie. Mais avant tout acte de soins professionnels, je mets déjà un acte humain.
Dans le cas de madame R, et suite à nos nombreux échanges, j'ai vite compris que la musique était une véritable médiatrice dans notre relation de soignant/soigné, prodiguer un soin avec le sonore comme thérapie apaise la démarche. Le fil conducteur pour faire apprécier un soin, c’est déjà de créer ou de conserver du lien., Madame R a toujours apprécié la musique, en ayant pris connaissance de son histoire de Vir, je le sais, particulièrement les chansons dites à texte, pleines de poésies. J'en ai donc apprise certaines pour pouvoir chanter avec elle, que les moments de la toilette qui l'angoisse tant ne sois plus perçu comme une peur ni comme une agression mais comme un moment de partage et d'écoute, c'est dans acceptation totale que madame se laisse prêter au jeu du chant, entre mes "ça va, vous vous sentez bien ?" ou encore «L’eau n'est pas trop chaude" vienne se glisser des "Vous vous souvenez ?" et puis bercée sur un air de Brassens, elle se souvient, "Mes parents tenaient un petit commerce, alors j'avais l'habitude d'exercer les tâches ménagères vous savez" et même si il n'y a plus forcément de cohérences dans certains de nos propos, je ne perds pas et continue le fil de la discussion, madame R retrouve un statut responsable, elle gagne en confiance et en estime de soi. Raviver certains souvenirs, adopter une bonne posture mais surtout faire preuve de douceur dans les gestes et dans la voix, respecter la pudeur, laisser madame accomplir les gestes qu'elle est encore en mesure de faire en évitant la possible mise en situation d’échec reste mes principaux objectifs de soins. Se laver le visage, les mains et l’hygiène buccodentaire, restent des tâches que la mémoire sémantique, pourtant altérée, de madame R n'a pas encore totalement effacés. Des choses d'une grande importance pour elle, quant au fait de se sentir autonome, de retrouver de sa dignité. Il lui faut conserver cela aussi longtemps qu'elle le peut. La mémoire procédurale est la plus longtemps préservée, il faut savoir la valoriser.
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