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DC 2 AES

Étude de cas : DC 2 AES. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2018  •  Étude de cas  •  3 506 Mots (15 Pages)  •  2 552 Vues

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1) Le contexte d’intervention

Mon lieu de stage est un établissement faisant partie d’une association de loi 1901regroupant 5 établissements sur 3 communes du Maine et Loire. Ils accueillent des enfants et des adultes en situation de handicap. Ma structure d’intervention possède 3 types d’accueil spécifiques : Foyer de Vie, Maison d’Accueil Spécialisée (M.A.S) et Centre d’Accueil de Jour (C.A.J). L’établissement, qui est répartie en 5 groupes d’internat et un C.A.J, accueille 52 adultes en situation de handicap. Je réalise mon stage sur un groupe M.A.S.

La M.A.S. a pour mission principale d’améliorer et/ou de maintenir la qualité de vie et le bien-être de la personne. Elle assure l’accueil, l’hébergement, la protection, les soins et l’accompagnement  total ou partiel des résidents. Au travers du travail d’une équipe pluri-professionnelle, elle apporte un soutien éducatif et/ou thérapeutique permettant le développement ou le maintien de leurs capacités.

Je suis sur un groupe de 9 résidents qui sont en situation de polyhandicap ayant une orientation M.A.S. Le groupe est constitué de 3 hommes et de 6 femmes qui ont entre 21 et 64 ans. L’origine des handicaps des résidents varie :

  • Maladies pendant les premiers mois de leur vie,
  • Anomalies de développement survenant pendant l’accouchement (ex : manque d’oxygène),
  • Syndrome ou anomalie génétique.

C’est un public démuni atteint d’un handicap intellectuel et/ou physique qui ont donc besoin d’un accompagnement total dans tous les gestes de la vie quotidienne (repas, toilette,…)

Le groupe est constitué de 6 Aide Médico-Psychologiques (AMP), de 3 Aide-soignante (AS) et d’une Educatrice Spécialisée (ES) qui assure également le rôle de coordinatrice de groupe. A cette équipe s’ajoute 2 infirmières qui interviennent pour les soins infirmiers tous les matins, 1 kinésithérapeute qui vient 2 fois par semaine généralement le matin et 1 médecin généraliste qui consulte les résidents tous les lundis matin. D’autres professionnels de santé comme 1 psychologue par exemple.

2) L’accompagnement au quotidien et

le rôle de l’AES

L’accompagnement sur l’unité où se déroule mon stage s’articule autour de plusieurs temps clés. Chacun d’eux est important pour chaque individu puisqu’il répond à un ou plusieurs besoins fondamentaux répertoriés par Virginia HENDERSON. Je vais vous présenter ses différents temps tout en présentant ses différents besoins.

Le réveil : La préservation du rythme de sommeil est importante pour chacun. C’est le besoin de dormir et de se reposer qui est mis en avant lors de ce temps mais également le besoin de se mouvoir et de maintenir une bonne position. Cependant, la collectivité impose des contraintes qui ne permettent pas toujours de respecter ce rythme. Par exemple, il est impératif de prendre les médicaments à 8h pour certains résidents. Le passage de l’infirmière ou les activités contraint également le rythme de sommeil.

Afin de ne pas perturber la personne et faire en sorte que sa journée commence bien, il est important de respecter son temps de réveil. Pour cela, je frappe à la porte puis je l’ouvre, j’entre en me présentant sans allumer la lumière. Une fois que je me suis assuré que le résident est prêt, j’allume sa veilleuse et l’installe pour lui donner son petit déjeuner.

La toilette : Etant le besoin d’être propre, la toilette doit rester avant tout, en tant qu’AES, un temps de confort et d’échange pour que la personne accompagnée ne se sente pas agressée dans cette accompagnement.  C’est un moment où le résident a un accompagnement individuel et donc profite de toute l’attention de l’accompagnant. En tant qu’AES, je dois être vigilant pour que ce temps soit un moment de détente et de bien-être afin que le résident profite de ce temps et ne le voit pas comme une « punition ». Il est également important de faire participer le résident afin de lui laisser ses acquis et de ne pas faire à sa place. Les personnes en situation de polyhandicap sont souvent très démunies dans les actes de la vie quotidienne et c’est pour cela que les laisser faire permet de revaloriser leurs capacités. L’AES doit aussi adapté son accompagnement en fonction de chacun. Par exemple, M. F apprécie les fortes pressions sur son corps tandis que Mme V a besoin d’une approche délicate en raison de problème de peau. L’intimité de la personne doit également être respectée. Les professionnels de l’unité profitent des jours où les résidents sont moins nombreux pour prendre davantage de temps avec chacun et permettre aux personnes accompagnées de profiter de ce temps.

Le repas : Le besoin de boire et de manger fait partie des tous premiers besoins dans la classification d’Henderson. Il permet, tout d’abord, aux résidents de se repérer dans la journée (petit-déjeuner = début de journée,…). L’AES doit faire en sorte que ces différents moments soient un plaisir. Il est donc important de prendre en compte les goûts et les habitudes de la personne accompagnée pour que le repas se passe le mieux possible. Afin de stimuler les différents sens des résidents, l’établissement a mis en place des ateliers cuisines. Une fois par semaine, l’organisme de restauration transmet les ingrédients nécessaires à l’élaboration d’un menu (de l’entrée au dessert). Le temps du repas est également un moment d’échange et de partage entre l’accompagnant et l’accompagné, cependant, le manque de temps oblige une prise en charge de deux personnes en même temps, ce qui interrompt l’accompagnement individuel. Comme pour la toilette, l’équipe éducative profite des moments où le nombre de résidents est réduit pour privilégier un temps individuel avec chaque résident.

Les activités : Elles répondent au besoin de se détendre et de se divertir. Appréciées par les résidents, elles ont lieu après la toilette du matin ou en début d’après-midi. Ses activités découlent des projets personnalisés des résidents. Chaque année, elles sont évaluées et reconduite ou non selon l’intérêt que porte la personne pour celle-ci. La plupart des activités proposées ne demande pas une participation active. En effet, les résidents de mon unité sont principalement dans l’écoute et l’observation. Par exemple, tous les jeudis, un professionnel de mon groupe se détache de la vie quotidienne afin de réaliser 3 activités : conte (les résidents écoutent une histoire), relaxation (ils profitent d’un temps dans une salle avec de la musique douce) et écoute musicale.

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