Analyse de pratique

I. INTRODUCTION

Etudiante en première année j’effectue actuellement mon second stage dans un EHPAD dans un quartier huppé de paris. Le lieu de vie comprenant 86 lits ou se côtoient des résidents plus ou moins dépendants âgés de 55 à 107 ans ayant diverses pathologies notamment le diabète, la maladie de parkinson pour les plus courants. L’établissement comporte une unité protégée principalement dédiés aux malades d’Alzheimer qui ont tendance à déambuler la nuit. Chaque étage a une à trois des aides-soignants dédiés selon sa taille. Le reste de l’équipe se compose de deux infirmières, un médecin sur place un kinésithérapeute, un ergothérapeute et une psychologue.

Madame M, est une patiente âgée de 104 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer qui a perdu l’usage de ses jambes suites à un accident de la route en 2008. Elle est résidente de l’EHPAD depuis 2010 et a donc développé une routine qui la rassure. Tout évènement qui sort de cette routine a tendance à la stresser et la rendre agressive. Le soin a été réalisé dans la chambre de la résidente aux environs de 10h. Le soin à effectuer était son pansement simple d’une déchirure cutanée sur le mollet droit.

Avant de commencer le soin, j’examine la prescription médicale de Mme M en lien avec la compétence 4 afin de déterminer une possibilité d’hypersensibilité à un produit en particulier et la date de la dernière réfection de son pansement. D’après sa prescription médicale, Mme M. ne présente aucune hypersensibilité connue. Aujourd’hui, le pansement doit être refait suivant le protocole car il a été réalisé il y a deux jours. Avant de préparer le matériel qui me servira à la réalisation du soin, je demande à Mme M. la possibilité de le réaliser moi-même, en lui précisant que je suis étudiante et lui demande si sa toilette a bien été effectuée.

Après avoir obtenu le consentement de Madame M, je me rends au poste de soins où je me lave les mains afin de ne rien contaminer. J’ai besoin d’un chariot préalablement désinfecté au Surfanios. Sur le haut du chariot, je mets un plateau propre, des compresses stériles (cinq compresses au total), du sérum physiologique (en unidose, un flacon de 20mL). Une boite de gants à usage unique, car deux paires me seront nécessaires. : la première paire servira à retirer le pansement et la seconde à effectuer le soin et un autre gant pour la détersion-désinfection finale du chariot, avant la sortie de la chambre. Il y aura besoin également d’un pansement d’un tulle gras et d’un Alevin® 8 (pansement occlusif) et un flacon de SHA (Solution Hydro Alcoolique) sur lequel est noté la date d’ouverture ou la date limite d’utilisation.

Je mets en place un sac à DAS (Déchets d’Activité de Soins) et un sac à DASRI (Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux) sur le côté du chariot et seront fermés avant de sortir de la chambre. Une fois le matériel sur le chariot, je me frictionne les mains au SHA jusqu’à ce que mes mains soient sèches, puis me dirige vers la chambre de madame M. l’entrée de sa chambre, je frappe à sa porte afin d’obtenir la permission d’entrer (ceci doit se faire à chaque fois que l’on souhaite voir la personne). Dès que j’ouvre sa porte j’allume la présence (c’est un bouton que l’on actionne afin de prévenir toute personne qu’un agent est dans la chambre et que ce dernier lui fait des soins). J’effectue ce soin avec la supervision de l’infirmière.

Mme M. est installée dans son fauteuil et regarde la télé. J’explique de nouveau à Mme M. but de ma présence et lui demande l’autorisation d’effectuer son soin. Après son accord, j’installe son pied sur le repose pied et la débarrasse de ses chaussons et chaussettes. J’organise son environnement pour avoir de l’espace autour de moi que je remettrai en ordre dès que j’aurai terminé son pansement et je m’assieds sur une chaise pour être sa hauteur (l’ergonomie pour tout soin est très importante s’il on veut préserver son dos) et faciliter la communication. Je me frictionne de nouveau mes mains souillées.

Je demande à Mme M. d’essayer de ne pas trop bouger la jambe durant le soin et s’il est possible qu’elle la garde bien droite. Je pose une serviette sur mon genou et j’y pose le pied de Mme M afin d’avoir accès au mollet. Mme M. est compréhensive et participe à tous les soins. J’enfile la première paire de gants à U.U. pour retirer délicatement le pansement souillé afin de ne pas léser la peau de Mme M. au cas où s’il serait resté collé à sa jambe. L’opération est un peu douloureuse alors madame M se met à reciter des notes de musiques, je recite avec elle ; et elle me sourit.

Je mets le pansement souille dans le sac à DASRI et retire mes gants pour les jeter dans le sac à DAS. Je me frictionne de nouveau les mains au SHA. Durant tout le soin, je lui indique ce que je vais faire et nous discutons de choses et d’autres (ses activités de la veille et du jour, les visites qu’elle a reçu la veille, etc.). Je prête attention à la plaie, si celle-ci n’est pas inflammatoire et demande à Mme M. si toute douleur est survenue jusqu’à présent. Je prépare une compresse stérile en l’imbibant de sérum physiologique. L’autre servira à sécher la plaie. J’ouvre l’emballage du tulle gras, sans le retirer et celui du pansement. Le papier transparent qui recouvre la tulle sera jeté dans le sac à DAS. Je mets une seconde paire de gants à U.U. pour effectuer le soin.

Je préviens la résidante que la compresse qui va me servir à nettoyer sa plaie va être froide afin qu’elle ne soit pas surprise par cet effet. Je prends la compresse sans la toucher au milieu ; pour cela, je rejoins les quatre coins comme pour en faire un tampon. J’applique la compresse en spirale, une première compresse d’abord autour de sa lésion puis une seconde sur la plaie, sans appuyer pour éviter de réveiller toute douleur. Je jette la compresse dans le sac à DASRI. Je prends la compresse sèche et fais le même geste qu’avec la précédente puis la met dans le même sac. Il faut toujours

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