Analyse de pratique
Étude de cas : Analyse de pratique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Claire Mina • 20 Septembre 2018 • Étude de cas • 1 568 Mots (7 Pages) • 575 Vues
Situation :
Cette situation concerne la préparation cutanée pré opératoire d’un patient pour l’ablation d’un sinus pilonidal. La situation se déroule le 11 octobre sur le poste du matin de 6h30 à 14h, en accord avec ma tutrice je prends ce patient en charge en réalisant son entrée dans le service et la préparation pour le bloc opératoire. Monsieur L a 26 ans, il est entré ce jour dans le service de chirurgie ambulatoire pour l’ablation d’un sinus pilonidal sous rachi anesthésie, le patient est accompagné par sa compagne ; ils sont en couple depuis 1 an. Il est préoccupé par son intervention et de la récidive de ce kyste. Monsieur L est très pudique mais coopérant dans le soin.
L’intervention que devait subir Monsieur L nécessité un tondage selon le protocole, c’est à dire qu’il devait être rasé du bas du dos jusqu’au bas des fesses, ainsi qu’au niveau du sillon inter fessier. L’objectif spécifique de ce soin est de réduire les risques d’infection.
Après avoir observée et faite plusieurs entrées complète avec ma tutrice et l’aide soignante du service, j’ai pris ce patient en charge en totalité ; c'est-à-dire l’entrée dans le service et la préparation cutanée (tondage) pour le bloc opératoire. Je n’avais pas d’appréhension particulière en préparant cette entrée mis a part le tondage (j’appréhender cette zone difficile à raser), je n’avais pas pris connaissance du dossier du patient en entier et notamment de son âge.
J’ai donc commencé à préparer le matériel nécessaire pour réaliser le tondage de Monsieur L et effectuer l’entrée afin de le préparer au bloc opératoire et de créer un premier contact avec le patient afin qu’il sache que l’équipe de chirurgie ambulatoire était présente et disponible. Pour cela j’ai pris l’ordinateur pour remplir les différents formulaires d’entrée et de préparation au bloc, le tensiomètre et le chariot pour la tonte sur le quel j’ai mis un rasoir électrique, une lame a usage unique, des gants, un rouleau de papier blanc pour protéger le lit du patient et un sac poubelle. Vers 9h je me dirige vers la chambre de Monsieur L qui est une chambre double, il était seul accompagné de sa compagne puisque son voisin de chambre était déjà partit au bloc opératoire. Je frappe et j’entre en chambre, je met ma présence et salue le patient et son accompagnante. Je commence par réaliser l’entrée en remplissant le recueil de donnée en ambulatoire, la fiche de liaison pré opératoire et les constantes, je vérifie que le dossier de Monsieur est bien complet c'est-à-dire qui’l y est bien les consentement pour l’anesthésie et l’opération, que la prise de sang soit daté de moins de 3mois et qu’il y figure bien le taux plaquettes, le taux de prothrombine et le temps de céphaline activée et je lui explique que je vais devoir effectuer une tonte allant du bas du dos jusqu’au bas des fesses. Monsieur L est très gêné, son visage rougit et il me dit « non,non,non pourquoi je suis venu aujourd’hui !! Il fallait que sa m’arrive à moi », il me demande des précisons sur la zone, je lui précise que je vais devoir tondre également le sillon inter fessier, il a du mal a l’accepter mais sait bien que nous sommes obliger de le faire pour l’intervention. Il continu a dire « non,non si j’avais su je l’aurais fais chez moi avant de venir » ensuite il me demande si sa compagne peut le faire, avant même que je puisse répondre cette dernière refuse. Je lui explique que c’est un protocole particulier et qu’il faut qu’il ne reste aucuns poils. Je sens que c’est très compliqué pour lui, il m’explique qu’il est très pudique, je lui explique que nous n’avons pas le choix, je lui propose de fermer les stores des fenêtres même s’il n’y a pas de vis-à-vis, j’essaie de le mettre a l’aise en lui expliquant que je vais faire en sorte que sa aille vite pour que sa soit le moins pénible pour lui. En vu de son comportement je me sens tout d’un coup stressé et mal a l’aise, et commence a appréhender ce soins en me disant qu’il va falloir que j’aille vite, j’essaye de ne pas rougir pour ne pas gêner encore plus le patient. Je me prépare donc a réaliser le tondage, j’installe la papier blanc en dessous du patient pour qu’il n’y est pas de poils sur les draps, la compagne de monsieur lui demande s’il veut qu’elle sorte, il répond que non il préfère qu’elle soit présente. Je demande au patient de s’allonger sur le ventre, Monsieur L le fait avec difficulté en disant « non mais ce n’est pas vrai pourquoi moi », sa compagne rigole de la situation puisqu’il est très gêné. Je commence le tondage par le bas du dos, je sens que Monsieur L est très tendu, très stressé, très gêné, la situation a donc commencé à me gêner moi-même mais j’essaie de ne pas le montrer. Je continue donc le tondage en essayant d’être rapide et efficace et surtout de rester concentré car sa compagne continue de rigoler et le charrie, Monsieur L rigole mais reste très gêné, personnellement je suis mal à l’aise, je ne sais pas comment réagir par rapport à cette situation. Arrivé au sillon inter fessier (que j’avais prévue de faire en dernier), il se raidit de nouveau et sa compagne repart dans un fou rire en se moquant de la situation. Je finis le tondage avec une grande difficulté puisque le patient est contracté, je demande au patient d’essayer de se détendre un petit peu pour que je puisse finir le soin au plus vite pour qu’il soit tranquille. Il n’arrive pas à se détendre, le comportement de sa compagne l’agace et le crispe encore plus. Je réussi à finir le tondage avec difficultés. Le patient est soulagé que sa soit terminé mais continue à recevoir les moqueries de son accompagnante. Je range mon matériel et je quitte la chambre du patient en les saluant. Mes pensées a ce moment était de finir au plus vite ce soin pour le patient mais aussi pour moi-même car je n’ai pas su réagir face au comportement de sa compagne.
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