Analyse de pratique

J’effectue mon premier stage dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Cet établissement peut accueillir 90 places réparties de la façon suivante :

– 30 places en 2 unités de Vie Alzheimer distinctes.

– 60 places EHPAD

Il se constitue également d’un accueil de jour de 15 places ayant pour but de préserver l’autonomie des personnes âgées, en les invitant à participer à diverses activités.

En termes de soins, cet établissement comprend un médecin coordinateur, un ergothérapeute, un psychologue, 5 infirmières ainsi que 40 aides soignantes.

Au cours de ce stage, en plus des tâches quotidiennes, on me confie, en particulier, la prise en charge de 4 résidents.

Dans la situation suivante, je m’occuperai de Monsieur X âgé de 85 ans, entré dans le service début septembre 2014 suite à des troubles cognitifs relativement importants.

Ses antécédents sont une insuffisance rénale légère, un bloc atrio-ventriculaire (résulte d'un ralentissement ou d'une interruption de la conduction atrio-ventriculaire), une prothèse de hanche totale droite et une hypertrophie bénigne de la prostate (augmentation de la taille de la prostate). De plus, il souffre d’une néoplasie colique (développement anormal de cellules qui prolifèrent et désigne généralement une tumeur). Ce monsieur est évalué GIR 3, il a conservé son autonomie mentale mais a besoin d’être aidé plusieurs fois par jour pour accomplir les gestes de la vie courante (se lever, se coucher, s’habiller, aller aux toilettes…). Par ailleurs, il est père de 2 filles et sa femme vient lui rendre visite très régulièrement.

Mon objectif est donc d’effectuer la toilette de Monsieur X dans les règles de sécurité et de bonnes pratiques ainsi que d’instaurer un climat de confiance afin de faciliter la pratique de celle-ci et de rendre le moment le plus agréable possible pour le résident.

Cette toilette est la première douche que j’effectue. En effet, les aides soignantes me signalent que la femme de Monsieur X souhaite que nous lui fassions une douche tous les jours. Celle-ci a pour a pour habitude de se dérouler avant le petit déjeuner car Monsieur X se lève relativement de bonne heure.

Tout d’abord, je prépare le type de protection que porte Monsieur X (incontinence partielle) et me munis d’une pull up  ainsi que de gants et d’un sac poubelle.

Je rentre ensuite dans la chambre du résident, en début de matinée, lui demandant s’il a passé une bonne nuit afin d’établir un premier contact avec le résident et d’essayer de le mettre tout de suite à l’aise en instaurant de la conversation.

Je remarque immédiatement que les draps de monsieur sont souillés d’urine mais décide de m’occuper d’abord de sa toilette avant de changer ses draps afin que monsieur soit le plus vite tranquille et prêt pour le petit déjeuner. Le résident me répond qu’il n’a pas très bien dormi car il a eu du mal à trouver le sommeil et est donc fatigué mais semble de bonne humeur. Je l’incite à me  suivre à la salle de bain afin de faire sa toilette et de s’habiller pour être tranquille pour déjeuner. Ce dernier acquiesce. Monsieur X se déplace seul, mais je reste attentive afin de veiller à ce qu’il ne chute pas.

Une fois dans la salle de bain, je déshabille Monsieur X et lui enlève sa protection que je mets directement dans le sac plastique. Je remarque alors qu’il a une poche de colostomie, ce qui me surprend car je n’avais jamais vu cela auparavant. Celle-ci a l’air bien remplie.

Je lui demande s’il sait la vider mais ce dernier ne se souvient plus. Je vais alors chercher l’aide soignante qui me répond rapidement car elle était occupée qu’il sait très bien le faire. Je retourne ensuite dans la chambre de mon résident et lui dit qu’il doit la vider comme à son habitude. Il était assez désorienté donc je lui indique qu’il faut qu’il s’approcher des toilettes pour qu’il ouvre ensuite sa poche et la vide. Il s’exécute en me disant que ce n’est pas agréable mais je lui réponds qu’il se sentira mieux une fois la poche vidée. Monsieur s’approche ensuite du lavabo, retire ses montres et se lave alors le visage à l’eau claire. Je lui demande s’il veut aussi faire sa toilette intime seul et il me répond par l’affirmative, il est juste nécessaire de le stimuler un peu et de lui dire quoi faire pour qu’il le fasse ensuite lui-même. J’ai du insister pour qu’il lave correctement son postérieur. J’ai ensuite dit à monsieur qu’il pouvait s’assoir sur la chaise de douche. Je constate que j’ai oublié le racloir que les aides soignantes m’avaient montré pour pousser l’eau vers le conduit d’évacuation et un autre sac plastique pour protéger la poche de monsieur. Je lui fait part de mes oublis en m’excusant et le laisse seul pour chercher le matériel manquant.

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