Analyse de pratique

Analyse de pratique

J'effectue mon premier stage à l’hôpital psychiatrique... Celui-ci se déroule au sein d'une unité de long séjour pour patients psychotiques adultes.

Bien que l'équipe ait été très accueillante, mon ignorance des pathologies psychotiques m’a mise en difficulté à certains moments. En effet, je ne savais pas forcément comment aborder les patients, et quel type de relation je devais entretenir avec eux.

Dès le départ, j'ai été prévenue par un infirmier, qu'il fallait que je garde une certaine distance avec les patients (ceux-ci pouvant chercher à s'introduire dans ma vie privée), et que je ne devais pas communiquer d'informations trop personnelles. J'ai alors demandé une explication à cela, et l’infirmier m'a répondu que c'est pour ma sécurité puisque certains patients pouvaient devenir un danger pour moi...

Je vais donc faire une analyse de situation rencontrée, liée à ce manque de connaissance qui m'a fait défaut au début du stage.

Présentation

Mr P. Michel est un patient schizophrène, âgé de 53 ans, très sociable et toujours prêt à aider les autres patients. Il ressent le besoin d’être rassuré dans ce qu’il fait, et a tendance à s’isoler.

De plus c’est un patient sportif. En effet, il fait de la marche quotidiennement. Tous les matins il sort acheter son journal (il a une permission permanente).

Evidemment, quand je suis arrivée dans le service, je ne connaissais pas encore toutes ces informations sur Michel. Je savais uniquement que c'était un patient psychotique stabilisé depuis 2007, qui aimait discuter.

La première impression que j'ai eu de lui, était très positive, il était très souriant et je me demandais même pourquoi il était hospitalisé car il me semblait tout à fait "normal".

C'est donc dans un esprit assez détendu que je commençais à découvrir le service (voire laxiste, puisque je faisais presque abstraction de la maladie des patients).

Mon objectif à ce moment, était de ne pas perturber les patients, en préservant leur environnement et en respectant leurs habitudes de vie.

Le deuxième jour, je suis postée du matin. Après avoir effectué quelques aides à la toilette et préparé le petit déjeuner avec les IDE, je fais un tour de chambres pour voir si tout le monde s'est bien réveillé. Arrivée à la chambre de Michel, je frappe à la porte et préviens Michel qu'il est l'heure de prendre le petit déjeuner. Il me répond, toujours aussi souriant que la veille, qu'il a pris un peu de retard puisqu'il n'a pas encore pris sa douche, mais qu'il préfère venir prendre son café avant (de peur qu'il n'en reste plus).

Je sens que Michel est un peu angoissé puisqu'il boit son café très rapidement et ne parle pas (ou très peu). Je décide de ne pas intervenir.

Une fois que tout le monde a fini de prendre son petit déjeuner, ce sont les patients qui effectuent les tâches (vaisselles, tables, sols); j'en profite alors pour aller voir ce qu’il reste à faire.

Je m'aperçois qu'il y a la lessive d'une

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