AP Aide à la prise alimentaire
Étude de cas : AP Aide à la prise alimentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tiffany Bourguignon • 1 Janvier 2019 • Étude de cas • 1 659 Mots (7 Pages) • 603 Vues
I- Narration de la pratique :
La situation se déroule dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) privé dans la région Provence Alpes Côte d’Azur. L’établissement accueille 65 résidents dont 28 en secteur fermé allant du GIR (Groupe Iso-Ressource) 6 au GIR 1.
J’effectue alors mon premier stage et je suis en semestre 1. C’est mon deuxième jour de stage, il est 12 heure et les résidents s’apprêtent à déjeuner. Je me situe au rez de chaussé, au sein du secteur fermé de l’EHPAD dans la partie salle à manger des résidents.
J’accompagne alors une AMP (Aide médico-psychologique) et nous sommes entouré de 14 résidents installés à table pour déjeuner.
L’AMP me demande d’aider une résidente, que nous nommerons Madame V, à prendre son repas. Madame V est âgée de 79 ans et est à un stade avancé de la maladie d’Alzheimer¹. Elle est classée GIR 1 c’est à dire qu’elle est confinées dans son fauteuil et ses fonctions mentales sont gravement altérées. Elle nécessite la présence continue d’intervenants. L’AMP me précise que Madame V a peu de risque de gestes brusques et qu’elle nécessite une aide compère au repas. Madame V n’a pas de régime alimentaire particulier mais ses aliments doivent être mixés. Elle ne s’alimente pas seule, est souvent endormie, ouvre difficilement la bouche et ne prend pas le temps de mâcher ses aliments lors des repas. De même pour l’eau qui est gélifiée car elle garde les liquides en bouche et finis par s’étouffer avec rendant son hydratation difficile. Suite à des fausses route devenue quotidienne elle est passée à de la nourriture mixée.
L’acte de soin pratiqué est une aide à la prise alimentaire ce qui fait référence à l’unité d’enseignement (UE) 5.1 : Accompagnement dans la réalisation des soins quotidien.
RESSENTI : C’est la première fois que je rencontre Madame V qui me donne une impression de fragilité car elle est toute menue. Madame V à le regard fixe et donne l’impression d’être ailleurs. Elle a tendance à mâcher son pull. Sur le moment j’appréhende un peu d’effectuer une aide totale au repas à cause des risques de fausses routes possibles, d’autant plus que la veille une résidente s’était étouffée avec son verre d’eau.
Madame V est déjà installée à table à sa place habituelle, suivant le plan de table, à l’extrémité d’une table rectangulaire collée à un mur, en face d’une autre résidente.
Dans un premier temps je me lave les mains à l’eau et au savon.
J’amène ensuite une chaise à droite de Madame V en essayant de la positionner le plus possible en face et à proximité d’elle afin de pouvoir échanger avec elle pendant le repas et pouvoir l’accompagner plus facilement.
Avant de m’asseoir je me met à sa hauteur et essaye de capter son regard que j’obtiens avec difficulté. Je lui dit bonjour en prononçant son nom et me présente à elle. Son regard repart très vite au loin et je me demande si elle a bien saisie ce que je venais de lui dire. Je recommence donc en lui effleurant l’avant bras, et lui explique que je vais l’aider à manger. Madame V me répond par un murmure plus ou moins compréhensible mais incohérent. Je vérifie que Madame V est bien installé dans son fauteuil roulant, le dos droit afin de faciliter la déglutition et d’éviter les fausses route. Elle a déjà une serviette autour du coup et je vérifie qu’elle est bien accrochée afin qu’elle protège au mieux ses vêtements.
L’AMP me donne le repas mixé de Madame V avec un verre d’eau gélifiée. Son repas est servi dans une assiette en plastique rouge appelée « assiette Alzheimer ».
Je m’assoie confortablement le plus possible en ergonomie en vérifiant d’être à la hauteur de Madame V. Je vérifie que le plat ne soit pas trop chaud en touchant le dessous de l’assiette et je mélange le repas-purée pour le faire refroidir. J’essaye de ne pas mélanger le plat et l’accompagnement afin de garder une différence visuelle et gustative pour Madame V. J’utilise une cuillère adapté en plastique et je commence à accompagner Madame V dans son alimentation en prenant en premier la nourriture la plus au bord car elle refroidit plus vite que celle au centre. J’essaye d’attirer son attention en l’appelant par son nom et en lui détaillant le repas (bien que le repas mixé ressemble plus à de la purée de différentes couleurs et ne soit pas très appétissant visuellement). Madame V ne me répond pas et semble être ailleurs. Je me demande si elle m’a entendu et je recommence en lui posant ma mains sur son avant bras pour essayer de capter son attention. Je n’ai pas de retour, ni mots ni regard, mais elle ouvre la bouche au contact de la cuillère sur ses lèvres. Je continue de lui parler et de la nourrir
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