Le marché préfère les minces, José Luis Moreno Pestana

Le texte explore les impacts des normes esthétiques sur différentes classes sociales et les divers capitaux culturels et érotiques qui entrent en jeu.

L'Auteur:

José Luis Moreno Pestana: Docteur en Philosophie (Université de Grenade, Espagne) et en Économie (Université Autonome de Madrid, Espagne), titulaire d’un Habilitation à Diriger des Recherches en Sociologie (EHESS), José Luis Moreno Pestaña est Maître de conférences en Philosophie à l’Université de Cadix.

Forme du Texte :

L'approche du texte est basée sur des témoignages directs obtenus par le biais d'entretiens. Cette méthode permet une analyse des expériences individuelles liées aux normes esthétiques.

Ainsi ,chez les femmes issues de milieux populaires, l’auteur apporte un nouvel éclairage sur la question des troubles alimentaires en montrant que ceux-ci ne résultent pas uniquement de la socialisation primaire mais aussi de l’adoption de modèles corporels en rupture avec les habitudes acquises auprès de la famille, des groupes de pairs et de l’institution scolaire. Contre ce grand partage qui assigne l’anorexie aux riches et l’obésité aux pauvres, il montre que les classes populaires sont amenées à développer de nouvelles « cultures corporelles » afin de répondre aux contraintes d’emplois à « fortes exigences esthétiques », s’agissant ici de vendeuses de boutiques de mode.

Nous pouvons noter l’utilisation de quelques expressions pour mieux expliquer ce qu’il dit:

Classes Sociales et Normes Esthétiques :

Classes Ouvrières :

Le passage suggère que, dans les années 1980 et 1990, les générations issues des classes ouvrières ont été confrontées à une montée des normes esthétiques. Les emplois liés aux services exigent une attention accrue au capital érotique, affectant les pratiques corporelles des femmes issues de ces milieux.

Classes Supérieures (Élites) :

Bien que les élites étant bien doté en capital culturel contribuent à définir ces normes, le texte indique que même elles ne sont pas à l'abri de la pression sociale liée à l'apparence physique. Les individus des classes supérieures peuvent également être soumis aux exigences esthétiques de leurs milieux professionnels en raison de la nécessité perçue de se démarquer et d'une exposition constante au public.

Capitaux Culturels et Érotiques :

Capital Culturel :

Les individus issus des classes ouvrières peuvent être désavantagés en termes de capital culturel, les normes esthétiques exigeant un type spécifique de connaissances et de pratiques corporelles. Cependant, même ceux avec un haut capital culturel peuvent être affectés, car leur milieu professionnel peut imposer des normes esthétiques distinctes.

Capital Érotique :

(=valeur sociale qu'un individu ou un groupe acquiert en raison de son attrait sexuel)

Le texte suggère que l'attention portée au capital érotique est devenue prépondérante, en

particulier dans les emplois liés aux services. Les individus, qu'ils soient issus des classes ouvrières ou des élites, peuvent ressentir la pression d'accumuler ce capital érotique pour répondre aux normes esthétiques contemporaines.

Pression : du latin pressio afin de parler du poids, de la pesanteur. Ici utilisé afin de parler d’un poids

symbolique exercé sur ces individus de classes supérieures, et de se demander qu’en est-il de ces classes connaissant plus cette pression de la formalisation du corps. Incitation au respect de règles et de

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