La philosophie hégélienne de la liberté individuelle

TRAVAIL  1

Fait Par : Safiatou YABRE

Matricule : 0381251

Présenté à: prof. Komi HEMEDZO

Pour le cours :

SOCI/POLI 2356FL 12 – idées politiques et sociales de l'antiquité au XVIIIe siècle (2023f)

Université Laurentienne

Octobre 2023

TRAVAIL1 : LA PHILOSOPHIE HEGELIENNE DE LA LIBERTE INDIVIDUELLE

1. Introduction

De nombreuses discussions et débats dans le domaine de la philosophie politique au cours du XIXe siècle ont été suscités par la vision hégélienne de la liberté individuelle. Georg Wilhelm Friedrich Hegel, l'un des penseurs les plus influents de cette période, a développé une vision complexe de la liberté individuelle qui se démarque nettement de la perspective libérale classique. Nous plongerons en profondeur dans la conception hégélienne de la liberté individuelle, la comparerons aux idées d'autres philosophes et examinerons les implications pour la société dans cette dissertation.

II. La dialectique hégélienne de la liberté individuelle

Hegel propose une vision dialectique de la liberté individuelle, en la subdivisant en trois étapes cruciales : la liberté abstraite, la liberté effective et la liberté concrète. Chacune de ces étapes mérite une analyse plus approfondie.

1. Liberté abstraite : 

Au premier stade de la dialectique, la liberté individuelle est considérée comme une liberté abstraite, caractérisée par l'absence de contraintes externes. Selon Hegel, il s'agit d'une forme de liberté qui met l'accent sur l'indépendance individuelle et qui se limite à l'absence de contrainte extérieure. Cependant, il pense que cette vision de la liberté est insuffisante et limitée pour comprendre la liberté véritable, qui doit être située dans un cadre moral, politique et social, prenant en compte les relations entre les individus et la société dans son ensemble. Le philosophe considère que la liberté abstraite se traduit par un individualisme, une absence de responsabilité sociale et une absence de reconnaissance mutuelle. En fait, La liberté abstraite est souvent qualifiée de liberté négative. Cela signifie qu'il se distingue principalement par l'absence de contrainte externe ou d'obstacles extérieurs qui empêchent l'individu de faire ce qu'il veut. Elle implique l'absence d'obstacles directs à la capacité de l'individu à agir. Elle est indépendante. L'individu et ses droits sont souvent au centre de la liberté abstraite. Elle accorde une grande importance à l'autonomie de l'individu et à sa capacité à poursuivre ses propres intérêts sans l'aide d'un tiers. C'est une vision de la liberté qui valorise l'autonomie individuelle. La liberté implicite Le manque de responsabilité sociale peut résulter d'une liberté abstraite. Les gens peuvent être libres de poursuivre leurs propres intérêts sans se soucier des effets sur les autres. Selon Hegel, cela peut entraîner une atomisation sociale et une perte du sens de la communauté. Finalement, Hegel : Selon Hegel, une liberté abstraite peut également conduire à un manque de reconnaissance mutuelle entre les personnes. Cette idée implique que chacun veille à ses propres intérêts sans tenir compte des droits et libertés du semblable. Cela peut provoquer des conflits et des tensions sociales.

Il est possible de comparer cette vision de la liberté à celle de Jean-Jacques Rousseau, qui a défendu l'idée de la "volonté générale" comme base de la liberté individuelle. Cependant, Hegel va au-delà de Rousseau en soulignant que la liberté abstraite doit être transcendée pour atteindre des formes de liberté plus avancées. Cette idée de Rousseau est soutenue par Isaiah Berlin et ses idées de "liberté négative" et "liberté positive". La liberté abstraite de Hegel est similaire à la liberté négative, qui met l'accent sur l'absence d'obstacles extérieurs. Cependant, la liberté effective et la liberté concrète sont plus similaires à la liberté positive, qui est la capacité d'une personne à agir de manière autonome et à atteindre son plein potentiel. En ce qui concerne Hegel, il met en évidence les limites de la liberté abstraite. Il pense que cette vision de la liberté ne tient pas compte des relations sociales et politiques qui sont essentielles pour avoir une liberté complète. Elle ne prend pas en compte les conséquences sociales et morales de l'exercice libre de sa liberté.

1. Liberté effective : 

Hegel considère que la liberté effective est une étape cruciale vers la réalisation de la liberté individuelle. John Stuart Mill an affirmé dans son livre "De la liberté" (1859), que l'individu à ce stade n'est plus simplement libre de manière négative, mais qu'il prend activement part à la vie politique et sociale de la société. La liberté individuelle nécessitait la participation civique, selon Mill. Pour cette raison, il pense que la liberté réelle signifie que les gens peuvent vivre leur vie comme ils le souhaitent tant que cela ne nuit pas aux autres. Il soutient la liberté de pensée, d'expression et d'action personnelle, tout en mettant l'accent sur l'acceptation des opinions divergentes. Le principe du malaise stipule que la société ne doit intervenir que lorsque la liberté individuelle cause un préjudice tangible à autrui. Selon Hegel, la liberté qui est efficace est celle qui est conforme à un cadre moral, politique et social. La reconnaissance mutuelle des libertés individuelles au sein de l'État est la façon dont elle se concrétise et évolue au fil de l'histoire. La liberté n'est pas simplement l'absence de contrainte, mais la réalisation d'un idéal moral et rationnel dans la communauté humaine. Selon Hegel, la raison est essentielle à la liberté authentique. Il pense que la raison, la compréhension et l'acceptation des lois morales et éthiques qui guident son comportement sont ce qui rend une personne véritablement libre. La liberté n'est pas seulement l'absence de contrainte, mais également la capacité à agir de manière logique. Selon Hegel, l'État favorise la liberté individuelle. Il considère l'État comme un organisme qui protège les droits et les libertés des individus tout en maintenant l'ordre et la stabilité dans la société. L'État représente la volonté générale et fournit un environnement dans lequel les gens peuvent exercer leur liberté sans entraver celle d’autrui. En termes de liberté substantielle, le philosophe distingue la liberté abstraite, qui permet à une personne de faire ce qu'elle souhaite sans tenir compte des autres personnes, de la liberté substantielle. Lorsqu'une personne reconnaît que sa liberté est en harmonie avec la liberté de l’autre, elle a acquis une liberté substantielle. Cela indique que la liberté n'est pas seulement une question personnelle, mais qu'elle repose sur des relations sociales et politiques qui soutiennent la liberté de chacun. Il dira plus loin que la liberté effective est un processus historique, considérant que l'évolution de la conscience de la liberté a marqué l'histoire de l'humanité. Les individus et les sociétés apprennent davantage sur la liberté à travers les conflits, les révolutions et les changements sociaux. Enfin, il conclut en soulignant qu'il ne faut pas confondre la liberté avec le simple désir ou la satisfaction de soi. Elle est liée à l'éthique et à la moralité. Agir librement signifie agir selon des valeurs morales et une conscience claire.

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