L'homosexualité

Bonjour à tous, la dernière fois, lors des oraux, tout le monde est passé en parlant de différents sujets. Aujourd'hui, j'ai décidé de parler d'un sujet qui a été mentionné par l'un de nos camarades et qui a particulièrement attiré mon attention, à savoir "l'homosexualité".

Alors, lorsque l'on entend la phrase "je suis gay ou je suis lesbienne", chacun d'entre nous a des réactions et des opinions différentes. Certains peuvent être contents, d'autres peuvent être choqués par le sujet et je ne suis personne pour juger franchement. Mais j'ai remarqué une chose lorsque j'ai fait cette blague à mes parents et à mes pairs, ils étaient dégoûtés. Mais malgré cette réaction cela m’a fait réfléchir à la notion de la déviance et plus précisément à la façon dont la société peut percevoir l'homosexualité comme une forme de déviance. Je me suis alors demander : comment la société peut influencer notre perception de l'homosexualité, et comment cette perception peut être liée à des idées préconçues sur ce qui est considéré comme "normal" ou "déviant.” Alors attachez vos ceintures, car nous allons plonger dans un sujet à la fois fascinant.

"Plongeons directement dans le vif du sujet ! Depuis ma plus tendre enfance, j'ai été bercée par l'image classique du couple hétérosexuel, le duo gagnant des dessins animés, des dramas chinois et des séries américaines. C'était une évidence pour moi, une conviction solidifiée par ma socialisation primaire qui m'avait donné le script classique de l'amour à la sauce "prince charmant sauve princesse."

Mais, roulements de tambour, en seconde, mes amis m'ont initiée aux mystères des BL (Boys' Love) et GL (Girls' Love), des BDs débordantes d'amour entre personnes du même sexe. Au début, j'avoue avoir fait la grimace, ma socialisation primaire m'ayant convaincue que les couples devaient suivre une formule bien définie.

Pourtant, ma curiosité a pris le dessus, et après la lecture d'un court chapitre, je suis passée du dégoût à l'émerveillement.

Ce moment a allumé le projecteur sur la puissance de la socialisation primaire et secondaire dans la construction de nos idées. Ma socialisation primaire m'avait servie une vision étroite de l'amour, mais la socialisation secondaire, genre super-héroïne de l'adolescence, a ouvert un nouveau chapitre, plus nuancé.

Et ça, mes amis, a déclenché chez moi une réflexion sur la manière dont notre éducation et notre culture peuvent secouer nos perceptions de l'homosexualité. Tout dépend de la façon dont on nous a éduqués, des cultures locales, et même des normes nationales qui teintent notre compréhension de ce qui est considéré comme déviant ou normal en matière d'orientation sexuelle. Ainsi, je vous invite à explorer avec moi comment ces facteurs façonnent notre vision de l'amour et influent sur notre réaction à ce qui est parfois perçu comme déviant dans le domaine de l'orientation sexuelle.”

Alors on a toujours défini la déviance comme la « transgression d'une norme ». Et d’après mes profondes recherche le sociologue Howard s. Becker un sociologue américain dans son ouvrage outsiders définit la déviance comme un produit de la société et s’inscrit dans un processus d’interaction entre les individus et les instituts et plus encore. Revenons donc avec la réponse de mes réponses à ma blague qui était “on ne va pas assister à ton mariage”

Lorsque j'ai partagé ma blague sur l'homosexualité avec mes parents, leur réaction négative et leur dégoût étaient révélateurs des attentes sociales qu'ils avaient préconçues pour moi. En effet, comme l'explique Howard S. Becker, la déviance n'est pas une caractéristique intrinsèque, mais plutôt un produit de la société. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai été façonné par des normes culturelles et sociales qui définissent la normalité en termes d'hétérosexualité. Mes parents, agissant comme agents de socialisation primaire, m'ont transmis une vision spécifique de ce qui est considéré comme "normal" en matière d'amour et de relations. Les représentations classiques du couple hétérosexuel dans les médias, les dessins animés et les séries ont renforcé ces attentes, créant ainsi une image rigide de ce qui est socialement accepté. Lorsque j'ai dévié de ces attentes en faisant cette blague, la réaction émotionnelle de dégoût de mes parents peut être vue comme une manifestation de la perception de la déviance. Cela souligne le conflit entre ma réalité et leurs attentes socialement construites. A menace perçue pour leurs attentes sociales a déclenché une réaction de mise à l'écart. Comme le suggère Becker, la déviance peut être perçue comme une menace pour l'ordre établi, entraînant souvent des mécanismes de rejet et de marginalisation. L'analyse de Becker sur la déviance en tant que produit de la société trouve une résonance dans cette situation. La réaction de mes parents est le résultat d'un processus d'interaction entre les normes socialement acceptées et mon expression individuelle qui a dévié de ces normes : Les institutions, telles que la famille, jouent un rôle majeur dans la transmission et la préservation des normes sociales. La réaction de mes parents reflète l'influence de ces institutions sur la perception de la déviance. En conclusion, l'épisode de la blague à mes parents illustre de manière tangible comment la société, à travers des attentes socialement construites, peut influencer notre perception de la déviance. Les réactions émotionnelles et les mises à l'écart ne sont pas seulement individuelles mais sont le résultat d'un processus complexe d'interaction sociale, comme le conceptualise Howard S. Becker dans son travail sur les "Outsiders". Cette expérience souligne l'importance de remettre en question et de comprendre les normes préétablies pour favoriser une société plus inclusive.

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