Journal de consommation (sociologie de la consommation)
Étude de cas : Journal de consommation (sociologie de la consommation). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lara1313 • 12 Mars 2024 • Étude de cas • 1 811 Mots (8 Pages) • 133 Vues
Résumez comment la théorie de la pratique sociale révèle différentes formes d'utilisation de l'énergie à la maison et les divers éléments associés.
La théorie sociale offre à l’énergie un statut ambivalent : elle est à la fois le moteur et le résultat du changement social, mais aussi une part de la société en tant que telle[1]. Selon la théorie des pratiques sociales, la consommation énergétique des ménages s’inscrit dans bien d’autres pratiques qui la façonnent. Il faut voir la consommation comme un moment dans la pratique, qui s’appréhende selon trois dimensions : la dimension socio-culturelle (sens), la dimension matérielle et nos compétences. Ces trois dimensions influencent chacune de nos habitudes. L’ensemble des ressources et le contexte social mène à la pratique comme résultat d’un processus complexe menant par la suite à leur mise en œuvre routinière. Cette théorie permet d’analyser notre consommation en énergie d’après nos pratiques dans un contexte social bien précis et d’identifier les principales sources d’utilisation de l’énergie des ménages que sont la propreté, le repas, le confort (et les mobilités), et de voir l’agencement de ces pratiques (variant d’un contexte socio-temporel à un autre). Cela permet donc de comprendre nos habitudes de consommation énergétique (types de combustibles et de ressources en jeu et efficacité ou non de leur conversion[2]) afin de voir comment les changer (incitations, politiques publiques, subventions, etc.) pour aller vers un mode de vie plus éthique et plus durable.
Expliquer comment la crise de l'énergie peut changer la signification de l'utilisation de l'énergie à la maison, et si cela a été le cas pour vous ou pas.
Lorsque les ressources énergétiques ne sont plus disponibles en quantité « habituelle », on entre dans une crise énergétique. C’est le cas aujourd’hui à cause de la Guerre en Ukraine, du changement climatique et du manque d’énergie hydroélectrique auquel fait face la Suisse. Avant cette crise, l’énergie n’était pas significative pour les ménages, contrairement à la santé, la sécurité ou le bien être, plus porteurs de sens d’après eux. Mais cela a changé maintenant qu’on se rend compte que l’économie est contrainte aux lois thermodynamiques en utilisant des ressources limitées. De plus, le fait que le conseil fédéral ait lui-même pris des mesures et se soit mobilisé dans une campagne d’économie de l’énergie a également fait réagir les ménages, tout comme les publicités et affiches (anxiogènes) ayant été diffusées partout. Grâce à plusieurs dispositifs tels que les compteurs, les labels ou les listes de conseils d’économie d’énergie, les ménages ont commencé eux-aussi à s’impliquer, individuellement surtout et de plus en plus collectivement. Il ne faut pas non plus négliger la hausse des prix de l’énergie qui a, d’après moi, eu la plus grande influence sur les changements de pratiques des ménages. Tout cela a mené à une consommation plus engagée qui « se décline sous des formes très diverses, individuelles et collectives, publiques et privées, sur le marché ou en dehors de celui-ci »[3]. À la maison, nous n’avons pas beaucoup changé nos habitudes, tout d’abord parce que nous n’avons pas eu de contraintes financières, mais également parce que mon père et mon frère ne portent que peu d’intérêt à cette problématique. Mais nous avons tout de même changé quelques-unes de nos habitudes : Nous prenons moins de bains, nous débranchons les appareils que nous n’utilisons pas, nous achetons nos légumes en paniers à l’union maraichère de Genève (cela supprime peut-être notre choix individuel mais nous force à consommer locale et à avoir une alimentation variée) dans l’intérêt de privilégier « les circuits cours et les relations directes producteurs-consommateurs »[4] et nous utilisons moins le chauffage. Mais, ce ne sont que des actes individuels, nous ne sommes pas impliqués collectivement dans des actions plus larges.
Réfléchissez à la question de savoir si les besoins d’autres personnes (aujourd'hui, à l'avenir, dans des villes différentes, des bâtiments différents, avec des revenus ou des modes de vie différents, etc.) pourraient être affectés ou non par la crise énergétique. Illustrez votre réponse en vous basant sur votre expérience et vos connaissances personnelles.
Je suis chanceuse dans cette crise car je ne l’ai pas forcément ressentie personnellement. Mais, ce n’est pas le cas de la majorité des personnes. Pas tout le monde ne subit la crise de la même manière et pas tout le monde n’a accès à une énergie fiable et propre à part égale. Cela peut avoir un effet important sur les besoins primaires de personnes plus vulnérables. Si on reste d’abord dans le même contexte géographique, certaines personnes ont des revenus relativement bas et l’augmentation du prix des énergies peut être difficile à supporter, sachant qu’elles avaient déjà du mal à payer leurs factures avant la crise. Elles doivent donc faire des sacrifices pour pouvoir payer la facture ou subir des pénuries (ce qui ne devrait pas arriver à Genève et en Suisse en général avec les aides mais qui est le cas en France ou ailleurs). Ensuite, si on regarde les personnes âgées, elles ont besoin d’avoir un peu plus chaud en général. Ma grand-mère a souvent froid car à son âge elle ne bouge plus beaucoup et a moins d’énergie, il est donc normal qu’elle ait besoin de quelques degrés de plus de chauffage, et il faudrait prendre cela en compte dans les questions de justice énergétiques. Cela est également valable pour les personnes en mauvaise santé qui auraient également besoin d’un environnement plus chaud ou besoin de soins particuliers nécessitant également de l’énergie (traitement ou machines). Elles peuvent donc être affectées par une hausse des prix, et encore plus par une pénurie (danger pour leur santé). En ce qui concerne les personnes dans le futur, la crise énergétique d’aujourd’hui pourrait avoir un impact important : premièrement les énergies fossiles que nous utilisons sont des énergies non-renouvelables ce qui implique que si on ne change pas rapidement de système, la hausse des prix ne s’arrêtera pas, et les pénuries se feront de plus en plus fréquentes, comme les pannes d’électricité. De plus, on sait que l’utilisation des énergies fossiles a un impact important sur le changement climatique et si on ne change pas rapidement nos manières de faire il y aura de fortes répercussions sur l’environnement.
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